Lex Luthor a commis l'impensable : condamner à mort Superman, via un empoisonnement. Avec à peine quelques semaines à vivre, le héros décide de consacrer le temps qui lui reste à la réalisation de douze travaux surhumains, et de laisser un legs inédit à sa planète d'adoption. Contenu : Absolute All Star Superman (All Star Superman #1-12)

  • AfA
    AfA Staff MDCU

    il y a 7 ans

    All-Star Superman porte bien son nom. Les géniaux Grant Morrison et Frank Quitely sont fiers de nous présenter leur bébé : l'histoire ultime de Superman. Tout ce que Superman a de grand, de dément, de superbe est condensé dans ces 12 épisodes d'une grande densité mais très lisibles (oui, Morrison parvient parfois à écrire des récits accessibles au grand public). Un pur chef-d'oeuvre, une lettre d'amour à Superman riche, belle et élégante. Le tout divinement illustré par Quitely au sommet de son art. Désolé les gars, si vous n'aimez pas Superman, il va quand même falloir le lire tellement c'est bon.

  • Sofia
    Sofia Staff MDCU

    il y a 6 ans

    Je sais que c'est ue oeuvre culte pour beaucoup de monde, mais personnellement je n'ai pas du tout accroché à l'intrigue proposée par Grant Morrison. Par contre j'ai apprécié le dessin.
     

  • Adrien L.
    Adrien L. Staff MDCU

    il y a 6 ans

    Grant Morrison sait nous offrir des récits très référencés, parfois complexes à lire. Ici, l'histoire est riche en clins d'oeil et en thématique, pourtant la lecture est très simple, aidée par les magnifiques dessins de Franck Quitely. Un récit intelligent, proposant plusieurs niveaux de lecture, et très agréable à lire, que dire de plus ? Une pépite à lire et relire !

  • Xan
    Xan

    il y a 1 an

    Malheureusement je ne suis pas allez jusqu'au bout, malgré de magnifiques dessins et un auteur hors pair.
    Ce personnage n'est absolument pas fait pour moi, je passe.

...Faster...

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Afin de répondre au succès de la gamme Ultimate de Marvel, DC lança en 2005 une ligne de titres All-Star censée présenter la quintessence des plus grands héros DC par les plus grands auteurs. All-Star Superman est ainsi confié à Grant Morrison et Franck Quitely. Si le choix de ce duo créatif garantit à DC une qualité certaine (tous deux ont déjà collaboré avec bonheur sur Flex Mentallo, New X-Men, We3...), il n’était pas évident que ces artistes, connus pour leurs œuvres subversives, soient les plus indiqués pour mettre en scène un personnage véhiculant les valeurs d’un boy-scout. 

La principale difficulté lorsqu’on écrit Superman est de créer de l’empathie entre lui et le lecteur. Comment peut-on s’identifier à sa perfection tant physique que morale ? Comment maintenir le suspense quand le protagoniste est omnipotent ? Grant Morrison contourne habilement le problème en partant d’une situation dramatique : Lex Luthor a gagné, il a réussi à saturer l’organisme de Superman qui n’a plus qu’un an à vivre. Le récit étant hors continuité, le lecteur peut croire en ce postulat et enfin trembler pour son héros. Fort de son coup de maître, Morrison narre les derniers jours de Superman avec une émotion sincère. Il en profite pour faire une œuvre de synthèse remarquable : synthèse entre toutes les périodes de l’homme d’acier, des délires créatifs des 60’s aux heures les plus sombres des 90’s, mais aussi synthèse entre son style narratif alambiqué riche de concepts hallucinés et la simplicité du plus vieux des super-héros. Le résultat dépasse toutes nos espérances : il accouche d’un chef-d’œuvre, faisant (re)découvrir à un public adulte toute l’innocence et la magie de l’univers foisonnant du Superman du Silver Age.

Dès le premier épisode, la question est posée : que ferait Superman s’il ne lui restait que peu de temps à vivre ? Les réponses ne tardent pas et l’introduction s’achève sur une scène particulièrement réussie qui tire toute sa puissance de sa sobriété. L’intrigue se poursuit à travers une série d’histoires assez brèves (un à deux épisodes) intelligemment articulées entre elles. Chaque récit revisite avec poésie un ou plusieurs éléments de la mythologie de l’homme de demain (Bizarro, la forteresse de solitude, Kandor, Krypto…). Ces concepts parfois désuets sont ici modernisés et magnifiés, leur beauté étant mise en exergue par l’inéluctabilité de leur fin. Morrison assemble avec maestria les différentes pièces de son puzzle dans une alternance de scènes drôles, de moments intimes et de séquences d’action, tout en conservant une unité de ton remarquable. Mais sa plus grande réussite est d’avoir atteint des objectifs apparemment antinomiques grâce à la superposition de plusieurs niveaux de lecture : - le récit est accessible pour le néophyte tandis que le fan se réjouira d’une myriade de références, - l’histoire, poignante, peut se lire au premier degré mais répond également avec une simplicité désarmante aux différents questionnements philosophiques sous-jacents de la série (la morale, le pouvoir, la part de l‘inné et de l‘acquis, le rôle de la culture, l‘existentialisme…). Morrison parachève son raisonnement en évoquant la création d’Ainsi parlait Zarathoustra (ouvrage qui développe le concept de surhomme) juste avant celle de Superman par Siegel et Shuster, faisant implicitement de Nietzsche le grand-père du (des ?) super-héros.

Mais ce serait une grande injustice que d’attribuer la réussite de cette œuvre au seul Grant Morrison. Frank Quitely accomplit ici une performance d’autant plus époustouflante que son style est plus adapté à dépeindre le vice (Authority, JLA Earth 2..) que la vertu. Ainsi, il parvient parfaitement à retranscrire la noblesse et la pureté de Superman. Son traitement de Clark Kent évoque celui de Tim Sale : en noyant son petit visage juvénile dans ce corps trop imposant pour lui, il le rend inoffensif et suscite instantanément la sympathie du lecteur. L’artiste se distingue non seulement par la maîtrise de son trait mais également par son découpage. Peu amateur du gaufrier, il utilise de grandes cases horizontales procurant un rendu cinématographique très appréciable. Son économie de moyens dans les cadrages et la composition des planches renforcent la lisibilité et l’efficacité de la narration sans rien sacrifier à sa modernité. S’octroyant de délais de réalisation confortables, Quitely prend le temps de fignoler l’un des projets les plus ambitieux de sa carrière. Saluons également la mise en couleurs riche et harmonieuse du très talentueux Jamie Grant, également encreur sur ce titre.

Conclusion : Vous l’aurez compris, All-Star Superman est un chef-d’œuvre, un pari fou largement réussi qui définit rien de moins que le Superman ultime. Sophistiqué, élégant, il nous offre la meilleure version de chaque personnage. Plus qu’un comic-book, c’est un moment de grâce.

Points forts : Des auteurs géniaux à leur apogée - Tout ce qu’on aime chez Superman - Un classique incontournable

Points faibles : Beaucoup de références risquent d’échapper au grand public

Note 5/5