L’enfer a un nom...

Buckaroo, Oregon, a donné naissance à 16 des plus dangereux serial killers des États-Unis. Cette ville nourrit l’obsession de Caroll, profiler au FBI, depuis que le dernier « boucher de Buckaroo », Edward « Nailbiter » Warren, a été acquitté au tribunal et lui a filé entre les doigts. Comment une si petite ville a pu voir émerger tant de meurtriers ? Finch, agent à la NSA, doit rejoindre Caroll pour élucider cette énigme sur place. Mais quand il arrive, son ami a disparu. Et le seul qui peut l’aider à le retrouver n’est autre que le diable en personne : Warren.

Joshua Williamson (Ghosted) et Mike Henderson (Venom, TMNT) portent une réflexion sur le phénomène des serial killers aux États-Unis à travers un thriller haletant, mêlant le mystère de Twin Peaks à l’horreur de SE7EN. Nailbiter a été élu par le magazine USA Today meilleur comics d’horreur 2014.

  • Anthony Soiky
    Anthony Soiky

    il y a 6 ans

    Une ambiance noire et mystérieuse dans cette ville de Buckaroo que l'on découvre en même temps que Finch, futur ex-agent de la NSA. Le scénariste nous emmène sur des fausses pistes, fait monter la tension au fur et à mesure des pages tournées. Le "nailbiter" est très charismatique et nous fait douter, tantôt attachant, tantôt monstrueux... 

Au début de l’été est paru le premier tome d’une nouvelle série signée Joshua Williamson et Mike Henderson aux dessins chez Glénat Comics. Avec le tome 2 qui paraîtra au mois de septembre, je vous propose de découvrir mon avis sur ce titre mêlant intrigue policière et thriller digne d’un film hollywoodien.

Mais avant cela, laissez-moi vous présenter le titre. Nailbiter est une série ongoing publiée en mai 2014 chez Image Comics, qui est un éditeur que l’on ne présente vraiment plus. La série de Williamson se centre sur un village de fiction appelé Buckaroo dans l’Oregon. Ce petit coin paumé a vu la naissance de 16 des plus horribles tueurs en série des États-Unis. Le plus récent d’entre eux se nomme Edward Charles Warren alias le Nailbiter, qui comme l’indique son nom aime manger les ongles et une partie de la chair des doigts des personnes qu’ils tuent. Dès la première page on découvre ce dont est capable ce tueur, qui se retrouve arrêté par l’agent du FBI Charles Carrol. Quelques jours après, ce dernier disparaît sans laisser de trace, et c’est à son ami et agent de la NSA Nicholas Finch de se charger de le retrouver. Finch se rend alors à Buckaroo, où il commence à mener son enquête sur « pourquoi » la ville a vu naître autant de meurtriers. Voilà la trame principale, et si vous vous attendez à découvrir une énième série du même genre, sachez que ce n’est pas le cas. Naibliter est bien plus que ça.

Dès les premières pages, on entre dans cette une ambiance pesante et glauque, sans pour autant dégouter. Non, ici, l'ambiance titille notre curiosité sans lâcher prise jusqu'à la dernière page du tome. Tous au long du récit, la tension est présente mais ne fruste pas le lecteur tant elle est maitrisée par l’auteur. Chaque célèbre film ou récit du genre horreur a le droit à son hommage, ce qui est franchement sympathique. Nous avons des flashbacks, de la psychose, de la nervosité et de l’adrénaline. Un cocktail qui nous fait tourner les pages sans que l’on s’en aperçoive.

Si vous avez peur de vous retrouver avec un bouquin pesant, soyez rassuré puisque Williamson a eu la bonne idée d’injecter de l’humour. Et on l'en remercie, parce que le gore n'est pas forcément la tasse de thé de tout le monde. Et il serait dommage qu'un potentiel lecteur passe à côté de cette lecture pour cause d'overdose d'horreur.

La partie graphique assurée par Mike Henderson n'est ni trop détaillée ni pas assez. Cest le genre de dessins qui clique parfaitement avec l'histoire. Parce qu'un récit gore ne doit pas forcément rimer avec des traits brouillons, sans détails, et franchement laid. Non, le genre gore a aussi le droit à des dessins de qualité, et je ne peux que dire merci au dessinateur. La lecture en est rendue fluide, sans pour autant prendre le lecteur pour un décérébré. Les mouvements des personnages ne sont pas statiques, et accompagnent les dialogues. Les couleurs d'Adam Guzowski se focalisent sur certaines couleurs portant ainsi l'accent sur une action plutôt qu'une autre. Il joue sur les variations de nuances, sans en abuser. 

En conclusion, j'aurais beau essayer de chercher un défaut à Nailbiter, je devrais alors inventer un mensonge, car ce récit n'en possède pas (pour le moment). On prend plaisir à découvrir les secrets dont regorge la ville de Buckaroo, les personnages se construisent au fil des pages pour présenter une psychologie propre à chacun. C'est donc avec impatience que j'attends de découvrir le tome 2, qui sera disponible en librairie le 28 septembre. Alors, au final je ne peux que vous conseiller cette lecture, même si le genre horrifique/policier n'est pas forcément votre tasse de thé. Un dernier mot sur l'édition de Glénat qui est comme pour tous ses comics, de qualité et pratique à lire. 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le scénario
- L'ambiance du récit
- La ville de Buckaroo
- La partie graphique
- Les couleurs
- L'édition Glénat de qualité

LES POINTS FAIBLES

- Non franchement je ne vois pas...

 

5

Un pur régal

Conclusion

Une histoire qui fonctionne, et qui nous rend accro. À lire sans modération, et à recommander à vos amis.