L’ancien mentor d’Al Simmons revient pour aider Jim Downing à contrôler les vastes pouvoirs qui sont tapis en lui. Mais Cog a déjà trahi un Spawn. Va-t-il recommencer ou a-t-il cette fois-ci, d’autres motivations ? Le futur de Jim est en train de s’écrire. Et certains des secrets gardés depuis la nuit des temps sur Spawn vont être révélés… Est-il trop tard pour que Jim échappe à son destin ?

Contenu US : #243 à #250

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Spawn #243

Spawn (1992)

Spawn #244

Spawn (1992)

Spawn #245

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Spawn (1992)

Spawn #250

Spawn (1992)

Chez les éditeurs indépendants, c’est-à-dire autres que Marvel ou DC, peu de séries peuvent se targuer de survivre sur la durée. Spawn fait partie de celles-ci puisque, créée avec Image, elle a maintenant 23 ans. De plus, la totalité de ses numéros a été publiée en France, ce qui est aussi un exploit. Aujourd’hui, avec ce huitième tome de Spawn – La Saga Infernale, c’est une nouvelle page qui se tourne dans l’histoire de Spawn, et pas la plus mauvaise.

La série Spawn a eu des hauts et des bas au cours de sa carrière, mais globalement, la qualité a souvent été au rendez-vous pour ceux qui apprécient cet univers. Mais revenons un peu en arrière. Le Spawn Al Simmons s’explose la tête, et transfert ses pouvoirs à un blondinet du nom de Jim Downing. A partir du #201, donc du tome 1 de La Saga Infernale chez Delcourt, une nouvelle équipe artistique se met sur la série, et est composée de deux inconnus : Will Carlton au scénario et Szymon Kudranski au dessin. Les deux auteurs semblent très bons, puisque la qualité est au rendez-vous, et surtout, semble constante. On retrouve avec plaisir le charme des débuts de la série. C’est lorsqu’on apprend que Carlton est un pseudonyme utilisé par Todd McFarlane, le créateur du personnage, que l’on comprend mieux ce qui se passe.

Dans ce tome 8, l’équipe n’a pas changé. McFarlane, qui avait toujours voulu raconter l’histoire de Spawn avec différents personnages sous le masque, a réalisé enfin ce qu’il souhaitait. Beaucoup de choses ont évolué pour Downing, et pourtant, beaucoup de mystères subsistent. Le vampire Bludd et le Clown essaient de voler le costume de Spawn, avec comme ambition le meurtre de Dieu, rien que ça. Quant à Jim, il comprend qu’il va devoir affronter son costume pour ne pas se laisser dévorer. Plusieurs personnages font leur réapparition comme Cogliostro, Haunt ou le Rédempteur. Ce qui va lancer l’album, c’est l’enlèvement de Sara, la femme qui commençait à prendre beaucoup d’importance aux yeux de Jim. Il va donc tout faire pour la retrouver, ce qui entrainera pas mal de conséquences.

Si vous avez lu d’autres tomes de La Saga Infernale, vous ne serez pas du tout dépaysés ici. On retrouve notamment le style si particulier de Kudranski. Le dessinateur a tout de même évolué depuis son début sur la série. Son dessin très sombre, avec ses traits indistincts, est devenu bien plus lisible et visible. Les personnages continuent à avoir une certaine rigidité, ce qui tranche parfois avec les dialogues. McFarlane se fait plaisir, et les bulles sont parfois remplis de pavés de texte. Du coup, une case semble durer plusieurs minutes, et difficile de montrer une action pour Kudranski. S’il choisit de dessiner un mouvement, ce qu’il fait parfois, cela donne une impression assez étrange. Bref, ce n’est qu’un détail, et il est intéressant de deviner que McFarlane s’est mêlé du dessin. Il semble notamment jouer sur l’encrage, mais certains dessins semblent tout droit venir de sa main.

Comme vous le savez peut-être, le dernier numéro américain contenu dans ce tome 8 est le #250. Et McFarlane aime ce genre de numéro anniversaire, donc si vous aviez un doute, sachez-le, cet album semble être le dernier de La Saga Infernale (Delcourt choisit apparemment de redémarrer la numérotation avec Spawn Renaissance). Nous avons donc ici la fin d’une ère. L’apothéose étant l’affrontement entre Jim avec son costume, et le retour d’un certain personnage. On était donc en droit d’attendre les réponses à toutes les questions que l’on se pose depuis l’arrivée de Jim. Comme dans chaque album, on a le droit à notre part de réponses, cependant, de nombreuses choses restent en suspens. Ne vous attendez donc pas à la solution de tout. Par exemple, lors de la conclusion, beaucoup de personnages secondaires sont mis de côté. Bref, la série doit bien continuer, et ce rythme de mystère/révélation semble plutôt bien dosé et accrocheur.

Je m’offre un paragraphe où je vais me permettre de faire un point sur ce run qui se conclut ici, et qui a débuté au #185 je dirais. En tant que fan de l’univers de Spawn, je trouve que ce retour de McFarlane au scénario est l’une des meilleures choses qui soient arrivées à la série. En plus de relancer des intrigues neuves, on retrouve vraiment l’ambiance urbaine des débuts qu’on avait perdue depuis quelques temps déjà. Certes, les dessins sont assez particuliers, et c’est quand même très verbeux, mais il était difficile de renouveler l’intérêt de ce comics, et les auteurs y sont parvenus. Il est évident qu’un nouveau lecteur ne commencera pas la série avec ce tome 8, mais c’est un univers qui mérite qu’on s’y intéresse, en commençant par le début ou par la Saga Infernale, voire par Renaissance. Et même si cette conclusion aurait mérité de fournir plus de réponses, on reste captivé, et on espère la suite aussi bonne.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

La qualité ne faiblit pas
L’ambiance des débuts
Le côté urbain

LES POINTS FAIBLES

Un peu bavard
Des dessins particuliers

 

4

Fin d’une ère !

Conclusion

La conclusion de la Saga Infernale est dans la lignée des tomes précédents. La série maintient son niveau tout en donnant envie de voir comment tout ça va évoluer. Vivement la suite !