Spider-Man : L'Autre fait partie de ces récits clés des années 2000 en ce qui concerne le personnage. C'est une véritable pierre angulaire de la vie du héros, mais que vaut vraiment cette histoire en tant que telle ?
[img_reelle]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1398954760_89.jpg[/img_reelle]
Comme bien souvent pour le Tisseur, cette histoire en douze numéros est parue dans les séries publiées à cette époque lui étant consacré. Nous retrouvons ainsi quatre numéros de trois séries différentes : Amazing, Friendly Neighborhood et Marvel Knights Spider-Man.
Ainsi, l'on se retrouve à une histoire pensée à trois, avec des dessinateurs qui alternent également. Ce qui se révèle plutôt injuste pour les lecteurs qui ne suivaient pas les trois séries à l'époque, c'est que l'on a pas droit à trois histoires liées entre elles mais qui pourraient se suivre séparément. L'histoire commence dans une série, et se poursuit comme si de rien était dans une autre. Elle était donc vraiment faite pour être recueillie dan sun tel ouvrage. Et force est de constater qu'en lui consacrant un Marvel Deluxe, Panini Comics lui accorde vraiment l'attention qu'elle mérite. Je ne vous présenterai pas son format que vous connaissez sans doute par coeur, suivre une telle histoire dans ce format est un régal.
L'idée de Spider-Man : L'Autre, c'est en fait en quelque sorte la même que celle d'
All-Star Superman. Le héros se retrouve diagnostiqué d'une maladie supposée incurable - cette dernière n'est d'ailleurs à aucun moment citée - dès le début du récit, et l'on s'attend bien entendu à une histoire qui prend aux tripes, mais ce n'est malheureusement pas forcément ce que l'on aura. La faute à une trop grande diversité de scénaristes, nous nous retrouvons finalement avec un récit dont le plan semble établit dès le départ et qui s'y tient. En outre, on se retrouve avec une évolution un peu bancale, le point culminant du récit étant atteint à peu près au milieu de l'histoire.
Des péripéties sans grand intérêt occupant dans un premier temps notre héros, avec un Morlun qui se fait de plus en plus présent et qui semble bien être une fois de plus le grand méchant de l'histoire... on se croirait presque revenu cinq ans plus tôt.
Attention, le récit n'est pas foncièrement mauvais, on suit avec toujours autant de plaisir la vie du jeune Peter Parker, mais cette première moitié d'ouvrage ne nous sert rien de bien original. La mort qui guette le héros est plus prétexte à la quête d'un remède - qu'il n'obtient bien sûr pas, il faut bien tenir douze numéros ! - qu'à une véritable réflection sur le concept d'un mort en ce qui concerne les super-héros. On peut facilement reprocher à ce récit de ne pas creuser les thèmes sous-jacents qu'il aborde, ces derniers servant davantage de prétexte à une histoire du Tissuer au final classique.
[galerie2]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1398954957_198.jpg[/galerie2]
La seconde moitié est en fin de compte un peu du même acabit. Pour peu que l'on ait accroché à la vision du héros de J.M. Strackzynski, on la découvrira avec intérêt. Le héros y fera la connaissance de L'Autre, la part de bestialité qui l'habite. La lutte entre les deux n'est pas nécessairement des plus passionnantes mais nous réserve de bons moments.
En fait, si l'on devait résumer cette saga, c'est une histoire pleine de bonnes idées et qu aborde des thèmes intéressants. malheureusement elle ne va pas assez loin dans sa démarche. Et à défaut de nous proposer une vraie réflexion sur le thème de la mort, mais aussi sur des questions plus personnelles que cela pause à Peter, elle nous propose une sympathique aventure de notre Monte-en-l'air préféré.
Pour finir, on ne peut passer outre la performance des dessinateurs qui sont également trois, avec un style franchement différent les uns des autres. Même si l'on retrouve avec plaisir le trait cartooney de Mike Wieringo, et que Pat Lee nous propose des visages très expressifs et efficaces, il faut avouer que Mike Deodato tire sans difficulté son épingle du jeu. Ses planches sont vraiment très bonnes et c'est lui qui a le plus souvent les éléments clés de l'histoire à mettre en image. On retiendra donc forcément davantage sa performance que celle de ses compères. D'autant que si les deux autres sont très bons dans un registre précis, Mike Deodato est un véritable tout-terrain, et que ce soit de près lors de dialogues où l'émotion prime, ou lorsqu'il s'agit de mettre en scène un combat, il répond systématiquement présent.
[img_reelle]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1398954956_74.jpg[/img_reelle]
Au final, Spider-Man : L'Autre est une histoire clé dans la vie moderne du héros, mais ce n'est pas forcément un excellent comics. Bien que l'on suive l'histoire sans déplaisir, cette dernière n'est pas à ranger parmi les toutes meilleures aventures de l'Homme Araignée.
[conclusion=3,5][/conclusion][onaime]- La présence de Morlun
- Une bonne histoire Spider-Man[/onaime][onaimepas]- Des concepts à peine effleurés[/onaimepas]
Écrire un avis
Suite à une recrudescence de commentaires postés par des bots, l'espace commentaire est temporairement réservé aux utilisateurs inscrits.