Depuis quelques années maintenant, le scénariste de comics américain
Jonathan Hickman est devenu assez populaire en partie grâce à son run sur les
Fantastic Four chez
Marvel,
en 2009. Essayant toujours de viser haut et fort ses projets sont généralement de bonne facture. Avant ce
East of West, il avait déjà travaillé chez
Image Comics, sur
The Nightly News ou (actuellement)
The Manathan Projetcs.
Mais
East of West, c’est quoi ? Hickman nous plonge dans un univers de science-fiction westernien, qui a de larges influences steampunk et qui a pour protagonistes
Les 4 Cavaliers de l’Apocalypse.
Famine,
Guerre et
Conquête parcourent le monde, mais un des leurs manque à l’appel. Il s’agit de
Mort, personnage qui à lui seul possède un fort tempérament. Celui-ci décide de faire cavalier seul et de mener une vendetta personnelle. Nous sommes en 2046, dans un monde qui a changé de façon inévitable
après de nombreuses guerres, et où
Les Septs Nations Américaines tentent tant bien que mal de survivre.
Les bases sont donc posées pour ce récit d’Hickman. Hors on le sait, le bonhomme a toujours beaucoup d’idées ambitieuses qui parfois peuvent porter à confusion. Pourquoi ? Parce qu’il se plaît à laisser trainer des détails que le lecteur ne va pas forcement comprendre, àla première lecture. Pourquoi fait-il cela ? Pour mieux construire son récit, et au final le tout s’emboite comme un puzzle. Il est comme ça
Jonathan Hickman. Pour ceux qui auraient lu
Pax Romana, vous comprendrez l’esprit tumultueux du scénariste.
Justement, le point faible de ce récit serait le fait que l’on doive parfois revenir quelques pages en arrière pour comprendre ce qui se passe 10 pages plus loin. J’ai dû moi-même relire certaines cases plusieurs fois, en fronçant des sourcils parce que je ne comprenais pas où Jonathan voulait en venir avec son histoire. Mais malgré cela, on se surprend à vouloir connaitre la suite, tenter de comprendre la motivation de chaque personnage. Et il y en a bien un qui a retenu toute mon attention :
Mort.
Personnage presque fantômatique, qui peut rappeler un
Skinner du récit
American Vampire (pour ceux qui lisent), tantôt mystérieux, tantôt sanglant. Il n’hésite pas à trancher la tête de tous ceux qui lui barrent la route, et à continuer son chemin comme si de rien n’était. Si vous aimez ce genre de personnage au fort caractère, vous allez aimer
Mort. Pour les autres, sachez que les 3 autres Cavaliers ne sont pas en reste. Pour le moment, peu de choses sont dévoilées, mais après ce premier tome on sait que du lourd nous attend.
Aux dessins, on retrouve Nick Dragotta qui travaille à nouveau avec Jonathan comme au bon vieux temps. En effet le duo avait déjà oeuvré sur les Fantastic Four. Et on peut dire que son style et coup de crayon fonctionnent très bien ici. Des détails juste ce qu’il faut et du dynamisme qui amène de la vie au désert dans lequel évoluent les personnages de la série.
Au final, on passe un très bon moment avec ce premier tome, auquel
Urban Comics a su rendre justice dans belle édition cartonnée qui vaut largement ses 15 euros. Si vous suivez l’auteur, je vous conseille de vous plonger dans cet univers futuriste. Le scénariste actuel des séries de
Marvel Now!, comme
The Avengers et
The New Avengers, livre quelque chose ici qui tient de grandes promesses. Et sa colaboration avec
Nick Dragotta est d'une réelle complicitée qui créer une osmose, qui nous en met plein les yeux. Et sachez que si vous avez peur d'attendre longtemps pour découvrir la suite, que le tome 2 est déjà disponible, et que le tome 3 sortira début 2015. Alors qu'attendez-vous ?
En Résumé
LES POINT FORTS
- Les 4 Cavaliers de l’Apocalypse
- Le personnage de Mort
- L'univers, si vous aimez la science-fiction
- Les dessins de Nick Dragotta
LES POINT FAIBLES
- Les éléments distillés par ci par là qui peuvent porter à confusion
- L'univers western, si vous n'êtes pas fans
4
Donnez une chance à l'Apocalyspe
Conclusion
Hickman et Dragotta livrent ici quelque chose qui possède plein d'atouts pour vous rendre accro, alors donnez une chance à East of West. Au final, c'est un beau voyage.
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