Scénario: Vaughan Brian K. – Dessin: Harris Tony

Après un accident, Mitchell Hundred, ingénieur des travaux publics, se trouve doté d’étonnants pouvoirs. Devenant le premier super-héros d’Amérique, il décide de se présenter à l’élection du maire de New York, histoire de mettre un peu de piment dans sa vie. Il remporte haut la main le scrutin. Dès lors, commence pour lui la véritable aventure… (contient les épisodes 1 à 11)

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 11 ans

    Une série superbement orchestrée par Brian Vaughan, l'intrigue politique est intéressante à suivre et le héros très charismatique. Cette série fait sûrement partie des perles indés de ces dernières années.

  • jbgorgone
    jbgorgone

    il y a 11 ans

    Très intéressant et passionnant avec plusieurs histoires en parallèles (maire de NYC, super-héros, vie privée, ...)A réserver certainement à un public plus adulte. Point faible : comme le précise la review : attendre la suite.

[b]C'est en 2004 que les lecteurs ont pu découvrir pour la première fois[i]Ex Machina[/i], l'incroyable série de Bran K. Vaughan. Les lecteurs le savent, lire du Vaughan est toujours un peu spécial, certaines lectures l'ont déjà prouvé, notamment [i]Y The Last Man[/i] et sa justesse, ou encore le récent [i]Saga[/i] rempli de poésie. [i]Ex Machina[/i] permet aux amateurs du scénariste de retrouver ce qui fait sa force, un récit intelligent et bien construit, soulevant des thématiques matures, mais les inconditionnels du genre super-héroïque s'y retrouveront aussi grâce à l'histoire centrée sur la Grande Machine. Lançons nous directement dans le vif du sujet.[/b] [center][galerie3]http://www.mdcu-comics.fr/upload/news/news_illustre_1381564686_570.jpg[/galerie3] [/center] Ingénieur, Mitchell Hundred connaît le pont de Brooklyn comme personne. Cette passion le mènera à découvrir un artefact qui lui donnera d'étranges pouvoirs, celui de pouvoir parler et donc contrôler les objets électronique. Profitant de l'occasion, il endossera le costume de la Grande Machine pour sauver la veuve et l'orphelin dans New York. Seulement à la suite des événements du 11 septembre, Mitchelle décidera de se présenter aux élections, et deviendra alors maire de Big Apple. Mais le passé n'est jamais loin, des meurtres et autres faits se trouvent étrangement en lien avec la Grande Machine. Comme à son habitude, Brian K. Vaughan n'a pu s'empêcher de venir insérer un certains nombres de thèmes politiques à travers son oeuvre, y insérer ses idées ou en tout cas lancer certaines pistes, comme le mariage homosexuel par exemple. Chacune de ces thématiques est apportée par un nouvel événement, jamais bêtement. L'idée est que tout est rattaché à l'histoire, la vie politique d'Hundred ou encore au retour de son passé. Là est certainement l'une des forces majeures d'[i]Ex Machina[/i] et de la carrière du scénariste. Ne jamais jeter ses idées n'importe comment, et surtout ne pas faire part d'une bête démagogie. Car si on sent aisément le côté progressiste des idées avancées, le personnage même d'Hundred n'est pas aussi simple que ça. Les personnes qui l'entourent le sont tout autant, le développement de chacun des protagoniste est relatif à leur importance dans le récit. [center] [/center] Le scénario propose de nombreux flashbacks, toujours précis dans la chronologie, et qui permettent au lecteur d'en savoir plus sur la Grand Machine puisque le récit se passe au présent, et donc pendant la mandature d'Hundred à la mairie. Le background du "héros" est donc largement construit pour que l'on comprenne facilement ce qui s'y passe et que l'on puisse mieux le cerner. Un point obscur reste cependant la provenance exacte des pouvoirs d'Hundred, et ce pan du récit n'en est pas pour autant oublié. Les divers faits inquiétants se produisant dans la ville viennent se rattacher à la personne d'Hundred et à sa carrière de Grande Machine ainsi qu'a ses capacités. Disons que rien n'est laissé au hasard. Les cliffs à la fin de chaque numéros sont eux aussi en général très bon, et permettent de donner un rythme soutenu au récit, pour ne pas rendre la lecture trop difficile. L'attention du lecteur est donc toujours mise à l'épreuve. Rajoutons aussi que les dialogues sont un vrai point fort, jamais trop simples, ni trop caricaturaux. Il est toujours facile de tomber dans la facilité lorsque l'on aborde des thèmes politiques, mais non, Vaughan ne fait pas cette erreur et permet donc de donner à son récit une vraie force grâce aux petits pics que se jetteront les personnages. Certaines discussions étant aussi réellement plaisants à suivre grâce à des échanges d'arguments bien construits. [center] [/center] Il serait injuste de ne parler que de Vaughan, même s'il est indéniable que la force majeure vient de son talent de conteur d'histoire. Cependant, Tony Harris apporte aussi avec son dessin une vrai plus-value à [i]Ex Machina[/i]. Son trait me semble parfait pour ce genre d'histoire, je m'explique. Mettre en scène des débats politiques peut effectivement s'avérer difficile, puisqu'il faut parvenir à transmettre la force ou non des joutes verbales. Pour cela les expressions des visages qu'affichent les personnage de l'artiste permettent aisément de comprendre la tension ou l'ambiance de ce genre de moment. Il ne manque pas pour autant de dynamisme, car les passages avec la Grande Machine sont très bien retransmis, son découpage y contribuant largement. Ses couleurs sont aussi une vrai force, car certains passages sont très clairs, agréables à regarder, alors que d'autres sont beaucoup plus sombres, permettant de renforcer des moments qui se veulent plus durs, plus forts. [b]Vous l'aurez compris, j'ai plus qu'apprécié [i]Ex Machina[/i], selon moi, ce récit ne démérite pas son Eisner Awards de la meilleure série et vient à nouveau prouver que Brian K. Vaughan est un auteur intelligent sachant s'entourer des bonnes personnes pour ses récits. Mature, sans être trop compliqué, [i]Ex Machina[/i] est un récit que je conseille à tous ceux qui ne l'auraient pas déjà dévoré. [/b] [center] [/center] [conclusion=4,5][/conclusion][onaime]- Le personnage d'Hundred ainsi que son entourage - Un récit intelligent qui évite les facilités liées à ses thématiques - Harry apporte un vrai plus avec son dessin [/onaime][onaimepas]-Devoir attendre la suite ! [/onaimepas]