Scénario: Cooke Darwyn – Dessin: Sale

Encore novice dans sa carrière de justicier, Superman se découvre une vulnérabilité inédite quand les radiations d'une météorite mettent à mal son endurance. Quel rapport cela a-t-il avec un nouveau businessman de Metropolis ? Et quelle influence aura cette nouvelle donne sur la romance que nourrissent Lois Lane et le super-héros ? (contient Superman Confidential # 1-5, 11 et Superman #61)

  • FitzBDnetNation
    FitzBDnetNation

    il y a 12 ans

    Urban propose un récit vraiment passionnant de Superman. Déjà sorti chez Panini d'accord mais dans une édition bien plus belle et surtout avec deux numéros en plus (même par rapport à la VO).

  • susano-wo
    susano-wo

    il y a 12 ans

    2 numéros supplémentaires et une édition de bien meilleure qualité que la version type "best of" de Panini Comics justifient totalement l'achat de ce récit qui est en lui même très bon. Darwyn Cooke fait des merveilles à l'écriture et il est très intéressant de suivre la Kryptonite. Un récit très bon donc, qui est mis en image par le génial Tim Sale. En gros, immanquable !

  • Doc'
    Doc'

    il y a 12 ans

    Probablement l'un des titres du mois (si ce n'est de l'année sur Superman). Darwyn Cooke est aussi bon scénariste que dessinateur et le confirme d'ailleurs dans le titre Before Watchmen du mois passé. Les dessins de Sale sont comme à son habitude exceptionnels. Un achat qui est dans le top 5 du personnage.

  • Batdetective
    Batdetective

    il y a 12 ans

    Un excellent récit sur l'Homme d'Acier à mille lieux des histoires pitoyables sorties récemment lors du reboot DC. Cooke livre une très belle histoire sur le héros en puisant dans les différentes époques, tout en ré-imaginant de nouveaux concepts, et Sale, quant à lui, signe des planches sublimes et montre une nouvelle fois sa position de "grand maître des dessins". Un indispensable donc pour les fans de l'Homme d'Acier.

  • Julien
    Julien Staff MDCU

    il y a 12 ans

    Un titre absolument magnifique, qui capte bien l'essence du personnage et de son entourage. Un scénario tout en finesse et en beauté mais aussi plein de grandeur. Un scénario de Darwyn Cooke accompagné par des dessins de Tim Sale, toujours dans son style bien particulier mais tellement génial une nouvelle fois ici. Du Superman comme on aimerait en lire plus souvent. Pour ceux qui ont aimé "Les saisons de Superman", c'est un peu dans la même vaine, presque une suite, avec le même dessinateur.

  • Kit_Fisto
    Kit_Fisto

    il y a 12 ans

    Encore novice dans sa carrière de justicier, Superman se découvre une vulnérabilité inédite quand les radiations d’une météorite mettent à mal son endurance. L’Homme d’Acier découvre son point faible sous les manettes d'un formidable duo d’artiste Darwyn Cooke (Before Watchmen – Minutemen, Justice League – New Frontier, Catwoman) et Tim Sale (Batman - A Long Halloween et Batman - Dark Victory). Un très bon Superman bien scénarisé par le génie Darwyn Cooke et les excellents dessins de Tim Sale. A noter les bonus et le Superman #61 de 1949 par Bill Finger et Al Plastino qui a inspiré Cooke.

  • Lecture DC
    Lecture DC

    il y a 3 ans

    Dans Superman Kryptonite, le lecteur retrouve un Superman toujours au début de sa carrière de Super-Héros. Il se cherche, explore les limites de ses pouvoirs tout en se questionnant sur ses propres vulnérabilités et faiblesses. Cela donne une excellente histoire !!

    ----> Lire la suite sur https://lecture-dc.fr/superman-kryptonite/
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    INTRIGUES 5/5
    DESSINS 4.5/5
    PERSONNAGES 4.5/5

    LES PLUS
    Superman qui a peur de mourir
    La mise en avant des personnages secondaires
    Un bon scénario ...

    LES MOINS
    ... qui n'est pas très surprenant
    N'est pas dans la "continuité DC" et c'est dommage

Kryptonite, Part 1

Superman Confidential (2007-2008)

Kryptonite, Part 2

Superman Confidential (2007-2008)

Kryptonite, Part 3

Superman Confidential (2007-2008)

Kryptonite, Part 4

Superman Confidential (2007-2008)

Kryptonite, Part 5

Superman Confidential (2007-2008)

Kryptonite, Part 6

Superman Confidential (2007-2008)

Certains auteurs adorent revenir sur le glorieux passé de nos héros en collants. C’est le cas de Darwyn Cooke (The New Frontier, Before Watchmen…) et de Tim Sale (The long Halloween, Daredevil :Yellow…). Ca n’a donc surpris personne de voir ces deux compères s’associer pour raconter un pan de la jeunesse de Superman dans une toute nouvelle série lancée pour l‘occasion : Superman Confidential. Ce titre n’a duré que 14 numéros, dont les six réalisés par notre duo qui forment arc revisitant la première rencontre entre l’homme d’acier et la célèbre kryptonite, son talon d‘Achille.

Autant le dire tout de suite, l’intrigue n’est pas l’intérêt majeur de cette production. Clark Kent, dont la carrière de super-héros vient à peine de commencer, est chargé d’enquêter sur un richissime patron de casino. Or, il s’avère que le magnat des jeux de hasard possède un gros rocher de kryptonite, fragment de la planète natale de Superman dont les radiations peuvent le tuer. Cette trame assez classique est un prétexte pour explorer le côté humain de l’homme d’acier. Pas son identité civile mais ses faiblesses, ses craintes, toutes les failles qui le rendent semblable à nous autres. Et, de ce point de vue, le pari est réussi. Cooke a eu l’intelligence de situer son récit à une époque où Superman n’est pas tout-puissant mais un débutant en proie aux doutes. Ses exploits héroïques sont-ils compatibles avec une romance suivie ? Doit-il privilégier ses obligations auprès de ses proches et de son employeur ou sauver des vies ? Avec qui peut-il partager son fardeau ? Vous le voyez, la kryptonite est bien ici la dernière de ses peurs. Jeune adulte un peu gauche, il va apprendre à devenir un homme… et surtout à devenir humain. Nous l’accompagnons sur ce douloureux parcours, partageant ses souffrances et ses déchirements. Alors, paradoxalement, nous tremblons plus pour lui quand il est confronté à Loïs que lorsqu’il est exposé à la kryptonite. Si Richard Donner et Christopher Reeves ont montré qu’un homme pouvait voler, Darwin Cooke a montré qu’un homme qui volait restait un homme. Un homme capable de nous émouvoir. Et pour cela, on ne lui tiendra pas rigueur des quelques faiblesses de son histoire.

Il faut dire que le trait envoûtant de Tim Sale nous ferait oublier bien des égarements scénaristiques, tant il empreint de magie ce qu’il dessine. Devant ce succès artistique, on en oublie que Tim Sale jouait gros en revenant sur le personnage, risquant la redite et la comparaison son remarquable Superman For All Seasons, une de ses plus belles prouesses. Il a donc décider de s’éloigner de sa précédente œuvre, en épurant son style, en modifiant légèrement les traits de son Superman et en recourant davantage au noir et aux ombres. Plutôt que de décrire le style si reconnaissable de Tim Sale, attardons-nous sur quelques temps forts graphiques de cet arc. Dans le premier épisode, avec un sens de la mise en scène proche de The Killing Joke, Sale part d’un visuel de glace en fin de page pour passer sur la suivante à un gros plan sur des glaçons baignant dans des bulles. Il effectue ensuite un travelling arrière au cours duquel les bulles sont remplacées par les étoiles. Le champ s’élargit, dévoilant un dîner aux chandelles entre Superman et Loïs. Progressivement, le lecteur devine qu’ils sont au 3e étage de la Tour Eiffel. Réhaussée par le contraste entre les couleurs chaudes des bougies et le bleu des glaçons et du ciel étoilé, cette scène est d’une beauté saisissante. L’artiste transfigure le poncif du rendez-vous romantique au sommet de la dame de fer (pas Tatcher, l’autre) en lui apportant une fraîcheur réjouissante.

Un autre dessin résume tout le talent narratif de Sale. À la fin du deuxième épisode, Superman écrase de son ombre Loïs qu’il domine doublement, par son physique impressionnant et par le fait qu‘il flotte au dessus d‘elle. Mais jamais il n’a paru si démuni face à elle. Dans cette magistrale composition, l’artiste représente l’homme d’acier au trois quart de dos, ne laissant apparaître qu’une petite partie de son visage : un œil, un sourcil, la commissure des lèvres. Et cela suffit au dessinateur pour faire transparaître tout le désarroi du kryptonien. Seulement deux mètres séparent les deux personnages mais cette distance semble immense, infranchissable. Si on peut saluer le talent de Tim Sale pour retranscrire les émotions des protagonistes, on ne peut qu’être admiratif lorsqu‘il arrive à donner une identité forte à un bout de roche. Sa kryptonite semble palpiter d’une vie menaçante. Sa texture, ses ombres inquiétantes sont d’ailleurs superbement mises en valeur par une palette de couleurs dérangeante. En effet, Sale s’est adjoint les services du très talentueux Dave Stewart (non, pas le guitariste d’Eurythmics, le coloriste). La technique de Dave Stewart tranche radicalement avec la colorisation de Bjarne Hansen sur Superman For All Seasons. Pour coller au récit, il a adapté son style et abandonné ses aplats sombres et sa palette volontairement limitée utilisée sur Hellboy. Il a notamment enrichit son style d’effets mouchetés et surtout d’un usage des ombres très pertinent qui permet d’apporter une profondeur supplémentaire aux expressions des personnages. Bonne pioche.

Conclusion : Sans être une œuvre fondatrice, Kryptonite nous invite à une redécouverte touchante des débuts de Superman. Hélas, ce récit souffre de deux handicaps : une trame convenue et la comparaison inévitable avec Superman For All Seasons qui le surclasse en tout point. Mais l’émotion qui se dégage de la lecture et le talent du trop rare Tim Sale justifient à eux seuls sa lecture. À noter qu’Urban a eu la bonne idée d’inclure dans son édition un vieil épisode relatant la première apparition dans les comics de la kryptonite.

Points forts : Un Superman enfin humain - Tim Sale !!! - Un récit accessible et indépendant

Points faibles : Des faiblesses scénaristiques - Une réussite qui aurait pu être plus éclatante

Note : 4,5/5