Après une vie de crime et de violence, Ryder est tombée amoureuse et a choisi de se ranger pour se concentrer sur son rôle de mère. Mais lorsqu'elle apprend que tout ce pour quoi elle s'est battue risque de lui être enlevé, elle reprend ses revolvers et se met en route, car le temps lui est compté. Direction : Cypress, la ville à l'autre bout du monde. Son objectif : tuer celle qui tente de lui prendre la vie... la Mort elle-même.
Contenu vo : Ain't No Grave #1-5
Un récit qui reprend le principe des étapes du deuil dans un contexte western. L'écriture est bonne, le principe efficace, les numéros représentent bien les différentes étapes et les dessins ont clairement un petit quelque chose. Ils se permettent même de faire du chapitre 4 un chapitre sans dialogue et cela passe du feu de dieu.
Seul bémole, le personnage principal aurait mérité un meilleur développement. Car là, on est un peu léger pour ce qui est du capital sympathie.
La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit d'Aucune tombe assez profonde, écrit par Skottie Young et dessiné par Jorge Corona. Il sort le 7 février pour 21 euros. Il contient les titres US Ain't No Grave #1-5.
Après une vie de crime et de violence, Ryder est tombée amoureuse et a choisi de se ranger pour se concentrer sur son rôle de mère. Mais lorsqu'elle apprend que tout ce pour quoi elle s'est battue risque de lui être enlevé, elle reprend ses revolvers et se met en route, car le temps lui est compté. Direction : Cypress, la ville à l'autre bout du monde. Son objectif : tuer celle qui tente de lui prendre la vie... la Mort elle-même.
J'ai eu de mauvaises nouvelles récemment, mais au lieu de caner en silence, j'ai décidé de prendre la route et d'aller tuer... la mort.
Aucune tombe assez profonde est un récit original dans le sens où il possède une double lecture. D'un côté, vous avez une femme qui, condamnée, refuse de mourir et décide donc d'aller confronter la mort elle-même. D'un autre côté, vous avez, à travers les cinq chapitres, les cinq étapes supposées du deuil. Et, bien évidemment, chaque chapitre suit lesdites différentes étapes. Nous n'irons pas jusqu'à dire "scrupuleusement" car il y a des étapes mieux réussies que d'autres mais de manière générale, cela tient la route (nous avons notamment droit à un magnifique chapitre 4).
En parallèle, nous suivons donc cette femme dans un univers far west mais également à la dimension fantastique. Une dimension présente grâce au design de certains personnages mais aussi et surtout, de par la présence de la Mort, représentée ici par un personnage à part entière en l'occurence une faucheuse revisitée pour mieux coller au côté "cowboy".
Nous suivons le périple du personnage principal avec un certain intérêt. Par contre, et c'est sans doute le point négatif du titre, nous la suivons afin de savoir ce qu'il va advenir d'elle et pas forcément pour la voir réussir. Entendez par là que notre amie Ryder n'attire pas forcément la sympathie. Ajoutez à cela, le fait que l'on ait du mal à l'imaginer s'en sortir (ndlr : c'est un peu le principe des cinq étapes donc bon) et vous vous retrouvez avec une certaine passivité lors de la lecture.
J'ai pas passé assez de temps avec eux. J'en veux plus.
D'ordinaire, lorsque Skottie Young apparaît sur un titre, on le retrouve plus souvent du côté des dessinateurs. Pourtant, cette fois, c'est bien au scénario qu'on le retrouve puisqu'il a laissé les crayons à Jorge Corona. Est-ce que c'est pour le mieux ? Oui, sans doute. Il est assez difficile d'imaginer un style aussi décalé que celui de Young sur un titre aussi sérieux comme celui proposé aujourd'hui. Aussi, Corona passe sans doute mieux pour le coup. Concernant la réalisation en elle-même, ce n'est pas mauvais. Il y a du travail sur le design des personnages et sur la colorisation, c'est évident. De plus, on n'hésite clairement pas à proposer de grandes planches avec peu voire pas de dialogue afin de profiter des décors un peu western. C'est de cette manière que nous avons pratiquement un numéro entier sans une ligne de dialogue. Cette approche, déjà vue mais qui reste plutôt rare, permet d'approfondir l'univers de manière simple et efficace. De plus, dans le sens où ce numéro sans dialogue est le numéro lié à la dépression, l'intérêt est clairement double. Il s'agit d'une excellente idée. A titre personnel, j'ai un peu moins apprecié le design des personnages au sein du casino/bordel que j'ai trouvé un peu trop "déluré" pour un sujet qui se veut aussi sérieux mais il s'agit là d'une remarque totalement subjective.
En bonus, vous trouverez des recherches et des croquis ainsi que la galerie de couvertures.
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