Les "Ultra Sapiens" appartiennent à une race génétiquement différente dotée de facultés extraordinaires. Ils vivent parmi les humains, mais incognito. Lorsque l'un d'entre eux échappe à tout contrôle, on envoie les Hunter Killers à ses trousses.
Les Hunter Killers traquent Ellis Cole, car il possède dans son génome des informations capitales. Il est en effet le "catalogue". Il copie, involontairement, les pouvoirs des autres Ultra Sapiens, ce qui permet de les débusquer et de connaître l'étendue de leurs pouvoirs. Il choisit de rejoindre le programme Hunter-Killer pour tenter de donner un sens à son existence. Mais il ne leur fait pas pour autant confiance...

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Hunter-Killer #0

Hunter-Killer (2004-2007)

Hunter-Killer #1

Hunter-Killer (2004-2007)

Hunter-Killer #2

Hunter-Killer (2004-2007)

Hunter Killer est une série qui regroupe deux gros noms du comics : Mark Waid et Marc Silvestri. Sa publication commence en 2005 aux États-Unis, mais aussi en France dans le fascicule Top Comics édité en presse par Delcourt. Quand Top Comics s’arrête, avant la fin de la série, l’éditeur la réédite en albums librairie. Toute la série est alors publiée en 3 tomes, de 2006 à 2007. Cette intégrale reprend ce contenu.

Hunter Killer se déroule dans un monde très semblable au notre, sauf que des super-humains, appelés Ultra-Sapiens, ont été créés à la moitié du XXème dans le plus grand secret. Cependant, une vingtaine d’année avant la période de la série, ils ont été lâchés dans la nature, et perdus de vue. Les Hunter Killer, soit les chasseurs-tueurs, sont un groupe qui s’attaque aux Ultra-sapiens qui tournent mal, un genre de super-police. Lors d’une mission, ils tombent sur Ellis, un ultra-sapiens créé à partir d’une base de données qui catalogue tous les autres ultra-sapiens.

Le scénario emprunte beaucoup aux X-Men, nous avons des personnes avec des pouvoirs qui luttent contre d’autres personnes avec des pouvoirs, mais avec une volonté de nuire. Waid développe autour de cette base assez classique plusieurs sous-intrigues dont il laisse trainer le mystère. Si vous connaissez les comics Top Cow des années 90, la recette est la même. L’album contient beaucoup d’action dès son début, et nous tient bien en haleine. La lecture se fait donc très naturellement.

Cependant, le récit reste globalement superficiel, à base de complots divers, mais avec de gros rebondissements. La série est aussi assez violente, avec son lot de morts. A l’ancienne donc : on se fiche du nombre de cadavres tant qu’il y a du rythme ! Le héros n’a pas vraiment de personnalité, et se contente de suivre le mouvement, du moins au début. Les différents personnages sont assez caricaturaux. L’histoire est donc efficace, et très « comics », mais aurait pu être plus subtile.

La recette Top Cow, c’est aussi et surtout le dessin, et son fondateur, Silvestri, celui qui a littéralement conçu le style du label, est de retour. Ceux qui apprécient ce trait seront ravis, mais attention aux standards qui ont quelque peu changé. Chez Silvestri, tout le monde est sexy : les femmes ont des formes prononcées, avec des gros seins, et les hommes ont de gros pecs et les tablettes de chocolats. Il y a donc un aspect légèrement vulgaire, avec des plans sur les fesses de ces dames, et des tétons apparents. Rien de franchement nouveau par rapport aux années 90, mais peut-être un peu plus difficile à apprécier aujourd’hui.

Silvestri ne s’occupe que de la moitié de l’album, donc six chapitres, mais il est ensuite remplacé par de purs produits de la maison Top Cow. Eric Basualda gère deux chapitres, peut-être les plus faibles graphiquement, et Kenneth Rocafort prend la relève pour les quatre derniers chapitres. Celui-ci s’approprie plutôt bien la série, et nous offre une bonne prestation, totalement dans la lignée de Silvestri.

La conclusion est satisfaisante, bien que très ouverte, car plusieurs mystères subsistent. Waid semble avoir prévu de révéler son intrigue progressivement, et la série a probablement dû être raccourcie. D’ailleurs, Delcourt avait publié un quatrième tome à sa série qui n’est pas contenu dans cette intégrale : il s’agissait d’un crossover avec Cyberforce. Il permettait notamment de faire un petit bond dans le temps et de voir la nouvelle situation des Hunter Killer. Les bonus de l’intégrale sont plutôt riches, avec des fiches sur les personnages, des sketchs et des couvertures.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les dessins
- L'action omniprésente
- Retour aux 90'

LES POINTS FAIBLES

- Un peu vulgaire
- Les mystères en suspens

 

3

 

Conclusion

Bien que sortie dans les années 2000, cette série sent fort le Top Cow des années 90. Si vous êtes un nostalgique des Cyberforce et autre Witchblade, vous apprécierez retrouver ce style qui peut paraître désuet aux néophytes.