Lorsque le policier Jimmy Sangster rentre à Philadelphie pour enterrer son père assassiné, il se retrouve vite confronté à un complot surnaturel qui gangrène l'Amérique depuis des centaines d'années. Sa ville, qui était autrefois le symbole de la liberté, est devenue la proie de la corruption, de la violence, de la misère... et des vampires. BIENVENUE À KILLADELPHIE... Plusieurs fois nommée aux Eisner Awards, Killadelphia revisite totalement la mythologie du vampire, loin des poncifs et des clichés. Une relecture revigorante menée par Jason Shawn Alexander, notamment dessinateur de Spawn et Abe Sapien, et Rodney Barnes, le scénariste à l'origine des séries télévisées Wu-Tang : An America Saga, Runaways (Marvel) et American Gods.

Pas d'avis pour le moment.

La review du jour est un titre proposé par Huginn & Muninn. Il s'agit de Killadelphia Tome 1, écrit par Rodney Barnes et dessiné par Jason Shawn Alexander. Il est sorti le 14 avril pour 21.95€. Il contient les titres US Killadelphia #1-#6.

Lorsque le policier Jimmy Sangster rentre à Philadelphie pour enterrer son père assassiné, il se retrouve vite confronté à un complot surnaturel qui gangrène l'Amérique depuis des centaines d'années. Sa ville, qui était autrefois le symbole de la liberté, est devenue la proie de la corruption, de la violence, de la misère... et des vampires. BIENVENUE À KILLADELPHIE... Plusieurs fois nommée aux Eisner Awards, Killadelphia revisite totalement la mythologie du vampire, loin des poncifs et des clichés. Une relecture revigorante menée par Jason Shawn Alexander, notamment dessinateur de Spawn et Abe Sapien, et Rodney Barnes, le scénariste à l'origine des séries télévisées Wu-Tang : An America Saga, Runaways (Marvel) et American Gods.

Plus aucun doute. Il y a des vampires à Philadelphie. T'avais raison, bébé. Apparemment à cause de John Adams. L'ancien président.

Huginn & Muninn a multiplié les sorties de comics ces derniers mois et le moins que l'on puisse c'est que cette année 2023 sera sans doute à marquer comme étant l'année de l'horreur pour l'éditeur. Avec un catalogue comprenant déjà Silver Coin et Ice Cream Man, deux anthologie horrifiques de qualité, Huginn & Muninn propose cette fois Killadelphia. Cette fois, pas d'anthologie mais bien une histoire unique répartie sur plusieurs numéros et tournant autour d'une créature bien connue des amateurs d'hémoglobine : les vampires. "Encore un ?" allez-vous me dire... pas tout-à-fait !

Ici, ce n'est pas tant la créature popularisée par Bram Stoker qui nous intéresse mais bien la critique sociale qui est on ne peut plus explicite. D'ailleurs, seules les scènes de crimes sont véritablement horrifiques car pour ce qui est de l'ambiance, le scénariste jongle entre le fantastique et le policier avec une grande aisance. Preuve en est, nous suivons les vampires avec un certain intérêt, c'est vrai, mais c'est surtout les rouages d'un complant remontant à plusieurs siècles qui nous tiennent véritablement en haleine. Le scénario n'est pas sans défaut, mais il tient la route et offre son lot de rebondissements. Ajoutez à cela des personnages que nous suivons avec grand plaisir (notamment la relation entre Jimmy Sangster et son père qui est très bien écrite) et vous avez un titre efficace que l'on dévore avec un certain plaisir.

Fais donc couler le sang, fiston.

La partie graphique est un des gros point fort de l'oeuvre. Les traits de Jason Shawn Alexander participent énormément à l'ambiance horrifique urbaine qui se dégage de l'ensemble du titre. C'est sombre, violent et parfois crade. Les émotions des personnages sont bien retranscrites et les vampires, notamment lorsqu'ils sont en gros plans, sont extrêmement bien représentés. Les mouvements sont également très bien dessinés, sans doute du fait que Shawn Alexander s'est basé sur des modèles ayant pris les différentes poses lors de séances photos. La colorisation de Luis NCT n'est pas en reste et permet de sublimer le travail du dessinateur.

En bonus, vous trouverez une post-face, une galerie proposant une dizaine de très jolies covers, des esquisses, les biographies des auteurs ainsi que quelques pages sur les différentes étapes réalisées afin de réaliser les planches. En somme, il y a pas mal de choses à se mettre sous la dent (ndlr : nous nous excusons de ce jeu de mot qui manque un peu de piquant... A la réflexion, nous nous excusons également pour ce deuxième jeu de mot qui n'était pas beaucoup plus inspiré que le premier...)

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La critique sociale
- La relation père-fils
- Le mélange polar/fantastique
- L'idée d'un complot remontant à plusieurs siècles
- La partie graphique (et plutôt deux fois qu'une)

LES POINTS FAIBLES

- Quelques facilités scénaristiques, rien de catastrophique

 

4.5

Efficace

Conclusion

Un titre de qualité qui n'est pas uniquement réservé aux amateurs de vampires !