Il y a de longues années, dans le Kansas : Martha et Jonathan Kent, qui ont projeté de faire quelques courses dans la bourgade de Smallville, découvrent qu'un pneu de leur voiture est crevé. Ils choisissent de reporter leur balade à plus tard et restent chez eux, sans se rendre compte que le ciel est traversé par une météorite étrange. Celle-ci abrite un enfant extraterrestre envoyé sur Terre depuis une lointaine planète. L'engin s'écrase un peu plus loin, et les Kent ne seront jamais là pour adopter l'enfant tombé des étoiles. Au fil des ans, les premiers super-héros apparaissent, mais dans ce monde légèrement différent du nôtre, jamais Superman ne se fera connaître, et l'histoire en sera à jamais bouleversée.
Contenu vo : Contenu : JLA: The Nail #1 à 3, JLA: Another Nail #1 à 3

  • Uraphire
    Uraphire Staff MDCU

    il y a 1 an

    Un titre dont j’ai surtout lu la première mini-série, qui est aussi la plus connue des deux. JLA: The Nail est un elseworld réussi pour son concept, qui est rempli de coups de théâtre et propose une histoire captivante. Les dessins d’Alan Davis sont aussi très réussis.

  • The_Crusader
    The_Crusader Staff MDCU

    il y a 1 an

    Peu de titres Elseworlds arrivent à exploiter leur potentiel, mais heuresement c'est le cas pour Faute D'un Clou ! Une variation de l'unviers DC pas très originale certes, mais l'absence de Superman est bien traitée et les rebondissements de l'histoires sont bien amenés et originaux. Le tout servi par l'aspect esthétique qui est très agréable.

  • ACTHAEON
    ACTHAEON Staff MDCU

    il y a 1 an

    "Justice League - Faute d'un clou" est un titre (elseworld) généreux avec quelques bonnes idées dans sa trame. On retrouve pour notre plus grand plaisir un large panel de super-héros & vilains. L'enjeu est de taille ! Le suspens est bien géré. A noter également que les dessins d'Alan Davis sont juste sublimes. Belle découverte...

  • The Batman
    The Batman

    il y a 1 an

    Cet elseworld est très bien conçu dans ce premier arc avec la description d'un monde sombre et dangereux où une grande partie des personnages connus sont sur la sellette et avec un concept fort et intriguant qui maintient le suspense jusqu'au bout de ses trois premiers numéros. Néanmoins, le deuxième arc est plaisant à lire mais n'arrive pas à atteindre la maîtrise et ne possède pas le même attrait que la première partie de l'ouvrage.

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Justice League – Faute D’un Clou… . Le numéro est écrit et dessiné par Alan Davis. Il est sorti le 9 juin pour 30 euros. Il contient les titres US JLA: The Nail #1 à 3, JLA: Another Nail #1 à 3.

Il y a de longues années, dans le Kansas : Martha et Jonathan Kent, qui ont projeté de faire quelques courses dans la bourgade de Smallville, découvrent qu'un pneu de leur voiture est crevé. Ils choisissent de reporter leur balade à plus tard et restent chez eux, sans se rendre compte que le ciel est traversé par une météorite étrange. Celle-ci abrite un enfant extraterrestre envoyé sur Terre depuis une lointaine planète. L'engin s'écrase un peu plus loin, et les Kent ne seront jamais là pour adopter l'enfant tombé des étoiles. Au fil des ans, les premiers super-héros apparaissent, mais dans ce monde légèrement différent du nôtre, jamais Superman ne se fera connaître, et l'histoire en sera à jamais bouleversée.

 

- Nous défendons la justice, pas les intérêts des politiciens de la surface.

- Ce sont des élus du peuple.

Sur le papier, Faute d'un clou est un what if comme on en a vu tant d'autres. Et c'est d'autant plus vrai lorsque l'on sait qu'il concerne directement Superman et le fait que, pour une raison ou une autre, il n'est pas récupéré par les Kent (il est récupéré par les russes dans Red Son, par Hitler sur une Terre parallèle bref, le concept est plutôt connu). Ici, l'endroit de la chute du vaisseau spatial de Kal-El ne change pas. C'est toujours le Kansas. Cependant, les Kent, qui ont un pneu crevé à cause d'un clou, ne peuvent se déplacer et donc, ne peuvent tomber sur le vaisseau spatial en question. Voilà pour l'idée générale qui est, une fois encore, assez connue des lecteurs de comics notamment grâce à Red Son qui, bien qu'il soit sorti après "Faute d'un clou", a eu un succès commercial bien plus important.

Pour le reste, il est important de dire assez rapidement que ce titre n'a rien à voir avec les autres what if au niveau de sa construction. Le plus souvent, ce type d'histoire reste un peu trop bloqué sur la règle "un battement d'ailes d'un papillon dans un endroit A peut déclencher un tornade dans un endroit B. Entendez par là que le petit changement opéré dans la plupart des what if prend des proportions délirantes en une poignée de pages. Il y a une surabondance de situations WTF et une idée de surenchère gratuite qui est presque systématique. Ici, ce n'est pas le cas. Ici, on part plutôt du principe qu'étant donné qu'il n'y a pas de Superman, les super-héros n'ont vraiment de visage. Il y a une Justice League, oui, mais pas de visage réconfortant, qui inspire, qui fait croire l'homme en un monde meilleur. De ce point qui peut sembler anecdotique, Alan Davis déroule en succession d'évènements logiques qui vont mettre à mal la Justice League. Et c'est ça qui est à souligner dans cette oeuvre. L'image des super-héros n'est pas défendue. Pourquoi ? A cause de Batman ? Parce qu'il y a un super-vilain dans l'ombre ? Parce que l'opinion publique est manipulée ? Ou parce qu'ils sont là pour arrêter les méchants et non pas pour poser devant les caméras de télévision ? Toutes ces questions sur l'image, l'opinion publique voire la propagande n'est pas sans rappeler l'approche que Garth Ennis donnera à son comics The Boys quelques années plus tard. Alan Davis fait de l'absence de Superman le point départ d'une réflexion plus grande sur le visage des super-héros. A ce titre, la toute première scène mettant en avant la Justice League est parfaitement représentative de la dynamique présente dans le livre mais également de cette volonté qu'a l'auteur de multiplier les débats, les échanges. Dans cette scène, vous avez une personnages avec huit opinions différentes et qui échangent avec des dialogues qui s'enchaînent parfaitement. 

Bien sûr, le titre a quand même sa dose d'action. Si les débats, ce n'est pas trop votre truc, sachez que les super-vilains de Gotham City s'échappent d'Arkham dès les premières pages ce qui, de fil en aiguille, va aussi donner une toute autre direction à la batfamily. Bref, il est difficile d'en dire plus sans spoiler mais Faute d'un clou est peut-être l'un de ces rares titres qui peut plaire à la fois à ceux qui aiment réfléchir et ceux qui aiment les "paf", les "pif" et autres "boom".

 

La Justice a besoin d'un champion.

Pour ce qui est de la partie graphique, le travail réalisé par Alan Davis passe sans problème. Il est même difficile d'imaginer que ses dessins ont 25 ans tant la mise en scène est le découpage sont percutants. Pour le coup, ils ne devraient donc pas être un frein pour ceux qui ont l'habitude de ne lire que des histoires plus modernes. Bien sûr, le trait et la colorisation sont de l'ancienne école (ou même le design de certains personnages comme celui du Joker qui nous renvoie vraiment en arrière pour le coup) mais cela reste parfaitement surmontable, même pour ceux qui n'en ont pas l'habitude.

Enfin, on notera également un travail éditorial appréciable de la part d'Urban Comics qui, en plus de proposer un avant-propos de l'auteur (qui, au passage, est très intéressant pour quiconque aime connaître l'envers du décor), signe quelques paragraphes afin de faire le point sur le principe des Imaginary Sorties / Elseworlds. 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Pas de surenchère gratuite
- Les dialogues
- Les nombreux débats
- L'idée même du clou
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

Aucun en particulier

 

5

Une excellente lecture

Conclusion

Un what if qui n'a pas à rougir de Red Son (T'as compris ? Rougir ? Red Son ?)