James O'Barr, le créateur original du comic-book culte The CROW redonne vie au mythe du corbeau ramenant les morts à la vie en compagnie de l'artiste français Antoine Dodé (Chen, Armelle, Pierrot Lunaire...). « Joe était policier à Détroit. Aujourd'hui à la retraite, il reste hanté par le meurtre d'une fillette dont il n'a pas su retrouver le coupable. Son obsession lui a coûté sa sérénité et son mariage. Lorsque la jeune victime lui réapparait, ramenée par le Corbeau, leurs tristes destins se croisent à nouveau. Trop petite pour exercer sa vengeance, incapable de mettre des mots sur ce qu'elle a subi, Joe devient son bras armé... ». James O'Barr revient à sa célèbre création en explorant une nouvelle facette du mythe du Corbeau passeur d'âmes, emmenant ce récit dans une direction jusqu'alors inexplorée. Les dessins d'Antoine Dodé donnent corps à cette poésie macabrement charmante et criminellement noire.

  • Kaez
    Kaez

    il y a 1 an

    Pour son retour aux commandes de sa license culte, James O'Barr nous livre quelque chose de radicalement différent de l'image habituel du vengeur au corbeau. La démarche est intéressante et le récit se laisse suivre facilement (bien aidé par l'ambiance graphique très immersive d'Antoine Dodé). Malgré tout, je regrette un peu le manque d'originalité d'un scénario qui se contente de cocher la plupart des clichés inhérents à ce genre d'histoire.

La review du jour est un titre proposé par Vestron. Il s'agit de The Crow : Curare. Il est écrit par James O'Barr et est dessiné par Antoine Dodé. Il est sorti le 25 mars pour 16.95 euros.

James O'Barr, le créateur original du comic-book culte The CROW redonne vie au mythe du corbeau ramenant les morts à la vie en compagnie de l'artiste français Antoine Dodé (Chen, Armelle, Pierrot Lunaire...). « Joe était policier à Détroit. Aujourd'hui à la retraite, il reste hanté par le meurtre d'une fillette dont il n'a pas su retrouver le coupable. Son obsession lui a coûté sa sérénité et son mariage. Lorsque la jeune victime lui réapparait, ramenée par le Corbeau, leurs tristes destins se croisent à nouveau. Trop petite pour exercer sa vengeance, incapable de mettre des mots sur ce qu'elle a subi, Joe devient son bras armé... ». James O'Barr revient à sa célèbre création en explorant une nouvelle facette du mythe du Corbeau passeur d'âmes, emmenant ce récit dans une direction jusqu'alors inexplorée. Les dessins d'Antoine Dodé donnent corps à cette poésie macabrement charmante et criminellement noire.

Petite demoiselle, voyons les ravages que le mal de ce monde t'a infligés.

The Crow : Curare est un titre surprenant à plus d'un titre. Avant toute chose, il surprend du fait qu'il prend le connaisseur de l'univers de The Crow à contrepied. Ambiance différente, corbeau secondaire pendant une bonne partie de l'histoire, quasi absence du glauque et du dark... Même la vengeance, qui est omniprésente dans The Crow premier du nom, a ici une place bien différente. Elle est bien présente mais de manière détournée. Ici, ce n'est pas la gamine, ressuscitée par le corbeau, qui se venge. Elle ne fera finalement que guider un ancien détective vers le coupable afin qu'il soit le bras armé de sa vengeance. Et si le détective est un personnage intéressant et travaillé, cela fait également grandement relativiser le rôle de la gamine. Après tout, dans le premier numéro, c'est bien Eric, ramené par le corbeau, qui se venge. C'est d'ailleurs tout l'intérêt du récit. Le détournement de James O'Barr est donc assez surprenant et fait assez vite tomber le titre dans une intrigue policière, ce qui est assez dommage lorsque l'on est amoureux de l'ambiance de l'oeuvre originelle.

Ne jure jamais devant Dieu alors que je sais que tu es une ordure de violeur de gamines. Dieu n'existe pas pour toi, Dieu ne te reconnaît pas.

Pour ce qui est de la partie graphique, il y a de bons dessins même s'ils n'ont clairement pas la force et la poésie de ceux du titre originel. C'est vraiment dommage lorsque l'on sait combien les dessins sont important dans cet univers et combien ils forment un tout avec le récit. Bien sûr, ce point n'est valable que si nous comparons avec le travail passé réalisé par O'Barr. Pris tels quels, une nouvelle fois, les dessins ne sont pas mauvais. 

A noter également un découpage assez costaud. Il n'est pas rare d'avoir dix ou onze cases blindées de bulles par planche. Et lorsque l'on sait que le format de Vestron est plut petit que la moyenne, cela peut donner des dessins assez sommaires et/ou difficiles à étudier.

En bonus, vous trouverez des déclarations des auteurs à propos de l'oeuvre et de son contexte de création, une galerie de peintures de James O'Barr, des planches et des peintures de Miran Kim ainsi que des dessins d'Antoine Dodé. 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La scène de l'autopsie, assez dérangeante
- Le personnage du détective
- Les dialogues
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

- Le corbeau, assez secondaire
- Une oeuvre très différente par rapport au récit originel
- Un découpage parfois maladroit

 

3.5

Bonne lecture

Conclusion

Un titre qui a le mérite de s'écarter du titre originel et de proposer quelque chose de relativement nouveau même si, par extension, on perd pas mal de l'ambiance et de la poésie de The Crow premier du nom.