Ed Brubaker et Steve Epting - après leur mémorable run sur Captain America - nous concoctent un magnifique récit d'espionnage et de faux-semblants, dont la sublime héroïne fait preuve de courage et de talents !
Après quelques années sur le terrain, Velvet Templeton est l'assistante du Directeur d'une agence de renseignements. Lorsque le plus grand agent secret du monde est tué en mission, Velvet reprend du service contrainte et forcée alors qu'elle est accusée de ce meurtre. Traquée, elle doit sauver sa peau tout en cherchant à se disculper...
L'équipe qui a écrit l'un des tous meilleurs runs sur Captain America crée une série d'espionnage, dans la même veine donc, mais libérée de Marvel. Forcément, c'est très bon, et le récit brille par son personnage principal, peu commun pour ce genre d'histoire, et pourtant très bien écrit et passionnant. Bref, une excellente lecture, et un récit complet que je conseille !
Violent, efficace, intelligent, graphiquement superbe. Un livre un plus que conseillé, je suis content que Delcourt ai édité un intégrale de cette histoire. Je suis content aussi que hollywood ou les plateformes n'ai pas encore fait une adaptation car il y a tout pour ça, dans cette histoire. Mais bon dieu, c est si bon que cela ne soit que livre et non un livre et un film...
Enfin bref, vraiement bien, le seul bémol, la fin... Je la trouve trop facile, je la comprend car cela permet de garder des portes ouvertes.
Mais j'aurais préféré quelque chose de plus complexe. Mais franchement c'est pour trouver quelque chose à redire à ce livre.
Le nom d’Ed Brubaker ne doit pas vous être totalement inconnu. Il a fait des passages remarqués chez Marvel (Captain America, Daredevil) et DC (Batman), mais a eu aussi et surtout la chance de lancer ses propres projets. Ses domaines de prédilection sont avant tout le polar et l’espionnage. Ça tombe bien, Velvet est un comics d’espionnage.
La série avait déjà été publiée par Delcourt en trois tomes qui sont désormais réunis en une seule intégrale. On y suit les aventures de Velvet Templeton, l’assistante d’un directeur d’une unité d’espionnage appelée Arc 7. Elle va se faire piéger et être accusée du meurtre d’un de ses collègues, l’agent X-14. Mais elle s'avère ne pas être qu'une simple secrétaire. Brubaker nous offre un récit extrêmement dynamique, avec de multiples rebondissements, faisant penser aux films Jason Bourne ou à la série TV Alias. Son personnage principal a cependant une particularité qui va donner tout son sens à la série.
Alors qu’à cause de James Bond, on imagine les espions comme des agents masculins séducteurs, Brubaker choisit une femme qui n’a rien à envier à un homme. Encore mieux, il prend une femme d’une quarantaine d’années, là où habituellement, dans les mondes de fiction, que ce soit comics, cinéma ou autres, ce genre de personnages est bien malheureusement sous-exploité. C’est audacieux, mais parfaitement réussi, car très bien écrit, car le scénariste lui offre une personnalité très travaillée, crédible et bien construite. Ce n’est pas juste un personnage prétexte, mais vraiment un choix réfléchi et pertinent.
Une autre qualité de la série se trouve dans ses nombreux rebondissements. Sans s'attarder sur les détails, le rythme du récit est exemplaire, l'ennui ne s'installe jamais. Les phases d’action et les révélations s’enchaînent à une vitesse folle. La construction de l’intrigue est très bonne, bien ficelée et captivante, même si quelques éléments à la marge semblent un peu tirés par les cheveux. Le scénariste a aussi l'idée d’incorporer des choses réelles dans son récit fictionnel, et ça marche très bien ! Mais au-delà de ces éléments, Brubaker peaufine parfaitement ses personnages. Tous les protagonistes sont travaillés, ont une profondeur, et tous sont crédibles.
Nous ne sommes pas dans un récit manichéen, il n’y a a pas de méchants ou de gentils. De plus, les intentions de chacun nous sont inconnues, tout est faux-semblant et manipulation. Ed Brubaker, spécialiste du polar et des récits d’espionnage, se fait plaisir, et nous construit une histoire très précisément ficelée. On assiste à une véritable partie d’échecs, où chacun avance ses pions précieusement, tout en devant être extrêmement réactif. Pour faire simple, c’est palpitant. Velvet fait partie de ces histoires qui se lisent d’une traite, accroché au bouquin.
Le niveau du dessin suit celui du récit. L’histoire se veut réaliste, violente et finalement assez crue, et le dessin suit parfaitement ça. Steve Epting nous offre des planches d’une précision redoutable. Ses dessins collent parfaitement à l’atmosphère. Son style est réaliste, et travaillé, mais le plus impressionnant reste sa façon de raconter l’histoire. Tout y est fluide, et clair. Ses scènes d’action sont palpitantes, et nous empêcher de lâcher le livre. La couleur est de plus assurée par Elizabeth Breitweiser (Outcast, Fatale). Son talentueux travail crée une superbe ambiance.
Il faut que vous lisiez Velvet si vous aimez les histoires d’espions. Les trois tomes ne pouvaient pas se lire l'un sans l'autre, donc la réédition en intégrale est totalement pertinente, et une bonne occasion pour se procurer la série. Cette histoire est un véritable coup de cœur, tout y est juste : le personnage principal, seul contre tous ; le déroulement dans les années 70, période propice aux espions ; les dessins et les couleurs… Si vous aimez le genre, vous devez lire Velvet. Sachez enfin que l'intégrale propose quelques bonus inédits : galerie de couvertures, des planches du croquis au résultat final, un extrait promotionnel et des textes d'analyse. Aucune raison de ne pas craquer.
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