Quand un psychiatre affilié au Joker tente de guérir le plus grand criminel de Gotham, c'est le début d'une descente aux Enfers pour celui qui était jusqu'ici un père de famille aimant et paisible.
Mais cette spirale de dépression et d'hallucinations violentes ne cache-t-elle pas aussi un réel gouffre au sein même de sa psyché ?
Contenu vo : Contenu : Joker : Killer Smile #1-3, Batman : Smile Killer #1
Killer Smile était un projet qui me vendait du rêve : le duo Lemire/Sorrentino sur le Joker, on peut naturellement s'attendre à du lourd ! Si Sorrentino nous en met plein les mirettes avec son découpage et son style toujours aussi efficace, Lemire par contre ne nous surprend pas trop : l'histoire est top mais peu original, au point que le 3e épisode est extrèmement prévisible. Pire, l'épisode bonus, Batman Smile Killer n'est pas utile et repompe une intrigue vu récemment dans un autre comics Batman sans pour autant lui apporter une réelle conclusion. Un bon comics Joker, surtout pour les dessins donc
Très efficace, un très bon dessin. Une conclusion déjà vu mais la manière d'y parvenir est très interessante. Dans le premier chapitre, Lemire et Sorrentino sont vraiment très fort dans la suggestion. Il y a un ou deux passages très engoissant car le vide laisser entre les cases doit laisser place à notre imagination et vu le contenu du récit, l'imagination n'est pas très "rose". L'équipe nous amène fait également glissé dans la folie du protagoniste. Depuis le deuil de la famille, je n'avais pas lu une histoire aussi angoissante centré sur jocker. (Dans mes lectures de comics à partir New 52) Il y a également beaucoup de clin d'oeil à Killing Joke ou d'autres récit important de DC.
La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Joker Killer Smile. Il est écrit par Jeff Lemire et est dessiné par Andrea Sorrentino. Edité par DC Comics, il est sorti le 18 septembre pour 15.50 euros. Il contient les titres US Joker: Killer Smile #1-#3 et Batman: Smile Killer #1.
Quand un psychiatre affilié au Joker tente de guérir le plus grand criminel de Gotham, c'est le début d'une descente aux Enfers pour celui qui était jusqu'ici un père de famille aimant et paisible.
Mais cette spirale de dépression et d'hallucinations violentes ne cache-t-elle pas aussi un réel gouffre au sein même de sa psyché ?
Vous voulez me comprendre ? Vous voulez vraiment me comprendre ? Alors comprenez ça... Tout ce que j'ai toujours voulu, c'est créer de belles choses.
Mine de rien, il y a pas mal de titres autour du Joker qui sont sortis ces deux derniers mois. Des titres qui, pour la plupart, auront été pas mal du tout. Aujourd'hui, nous pouvons ajouter Joker : Killer Smile dans cette catégorie des "bons ouvrages autour du Joker". Il faut dire aussi que l'approche est assez singulière : suivre le Joker dans sa folie par le billet de la chute aux enfers de son psychiatre. Le face à face est dantesque et les dialogues valent le détour. L'approche est assez peu conventionnelle et il n'y a pas beaucoup d'action, mais l'intérêt est clairement là. Ici, nous jouons essentiellement sur le côté énigmatique du personnage et, notamment, sur son passé qui, aujourd'hui encore, est un immense point d'interrogation. Cette partie du récit est maîtrisée et nous offre d'incroyables répliques notamment lorsque le Joker déclare "qu'il ne perd jamais au jeu des origines secrètes" et qu'il est le meilleur à ce petit jeu. Une réplique bien placée et totalement vraie.
Le mélange fiction/réalité est efficace et perturbant au possible, ce qui renforce d'autant plus la thématique de la folie, omniprésente dans l'ouvrage. Le récit de fiction "M. Sourire" qui ponctue le récit est également une excellente idée et est superbement mise en scène. Par contre, il est vrai que l'on aurait peut-être pu aller plus loin. Nous avons quand même un bon nombre de pages devant nous. L'auteur aurait clairement pu renforcer certaines thématiques voire, aborder d'autres points. A titre de comparaison, The Killing Joke traite moins le thème de la folie mais tout en étant bien plus percutant et en mettant en avant bien plus d'idées et de retournements de situation... avec moins de pages. Bien sûr, il ne s'agit là que d'une comparaison. Il n'est dit que tous les lecteurs le verront de la sorte. Plus de sous-intrigues, de thèmes abordés ou moins de prévisibilités n'auraient pas été de trop.
- Non. Je suis là pour vous soigner.
- ... Ha ha ha ha ha ha ha ! Oh, elle est bien bonne celle-là, docteur Ben. Vous êtes hilarant. Je vous l'accorde.
Il est inutile de passer par quatre chemins non plus concernant la partie graphique. Cette dernière est tout bonnement irréprochable. Le dessin, la colorsation, le découpage, les effets visuels, la mise en scène, le jeu des ombres... tout ou presque est bon. Le tout nous donne un résultat final assez bluffant. Même la cover est audacieuse. Mention spéciale au design du Joker. Andrea Sorrentino lui a donné une approche plus épurée, plus classique presque un côté "monsieur tout le monde mais avec du rouge à lèvres" ce qui, paradoxalement, lui donne un côté assez unique dans la galerie des Jokers.
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