Scénariste : ROSI Massimo
Illustrateur : CEREGATTI Ludovic
Coloriste : STEVANATO Renato

À la croisée des chemins de Blacksad et Lone Wolf and Cub ce récit anthropomorphique enchanteur met en scène des samouraïs inspirés du recueil La Guerre des Souris & des Grenouilles d’Homère.
« Nous sommes les derniers guerriers, les derniers pacifistes de cette école, et je vous la laisse en héritage à vous, un Gaijin ». Gaijin Salamander parle de la futilité de la guerre et du désir de paix d’un Gaijin (un étranger), représenté sous les traits d’une salamandre, qui vit dans un Japon féodal peuplé de grenouilles, et qui doit faire face à des hordes d’envahisseurs, incarnés par des lézards.

  • Jeff
    Jeff Staff MDCU

    il y a 4 ans

    On serait tenté de dire que l'on a remplacé les Tortues par des Grenouilles et les Ninjas par des Samouraïs, mais rien ne serait plus faux. Les deux n'ont strictement rien à voir. Pour les Tortues Ninja, vous avez un comics avec une grosse dimension WTF dans lequel les Tortues sont présentes au milieu des humains tandis que, pour Gaijin Salamander, c'est l'intégralité des personnages qui sont transformés en animaux.  Une approche singulière, plutôt rare et qui, pour le coup, possède quelques avantages. Le premier est que l'on peut mettre en avant des personnages qui se font coupés en petits morceaux sans aucun problème (même si, l'impact des cases en question perd en force, bien évidemment). Le second, plus important, permet de renforcer justement cette idée de "Gaijin" qui, pour rappel, veut dire "étranger". Or, représenter un étranger aurait peut-être été délicat. Ici, il n'y a plus ce problème puisque l'étranger est tout bonnement représenté par un animal différent de ceux qu'il affronte. Dans le même ordre d'idée, étant donné que tous les personnages sont des animaux, cela fait également du lecteur un étranger par rapport à l'oeuvre, ce qui lui permet de se mettre plus facilement à la place du gaijin.
    A côté de cela, le récit est complet et très bien narré. Le Japon médiéval est très bien retranscrit, tout comme le monde des samouraïs au sens large. Le vocabulaire utilisé contribue également à l'ambiance générale de l'oeuvre ainsi qu'à la cohésion de l'univers. Les dialogues sont plutôt bons et les pistes de réflexions intéressantes. On ne s'ennuie pas et ce, malgré un rythme général plutôt lent.
    Concernant la partie graphique, le travail proposé est très bon et ce, que cela soit au niveau des dessins ou de la colorisation. Le découpage et la mise en scène sont très bons et les animaux sont très bien représentés. Notons tout de même une petite incohérence. En effet, assez rapidement, les auteurs ont recours à un copier/coller de cases. C'est un procédé déjà vu, très pratique et qui, lorsqu'il n'est pas omniprésent, ne dérange pas outre mesure. Le problème, c'est qu'il n'est pas vraiment possible de copier-coller dans certains cas. Ici, nous sommes dans l'un de ces cas et ce, à cause de la pluie. Le dessinateur a, par la force des choses, fait tomber la pluie exactement au même endroit et ce, à plusieurs reprises (ce qui n'est pas possible). L'autre explication serait que le personnage a effectué plusieurs mouvements de combat en une fraction de seconde (ce qui n'est pas possible non plus). Bien sûr, il ne s'agit pas vraiment d'un point négatif, plus d'une anecdote.
    Notons la présence d'un petit lexique en fin d'ouvrage afin d'avoir quelques informations sur les termes utilisés (gaijin, shogun etc). Il faut juste avoir le réflexe de chercher le lexique avant de commencer la lecture.

La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit de Gaijin Salamander, écrit par Massimo Rosi, dessiné par Ludovic Ceregatti et colorisé par Stevanato Renato. Il est sorti le 29 janvier pour 16.50 euros. 

À la croisée des chemins de Blacksad et Lone Wolf and Cub ce récit anthropomorphique enchanteur met en scène des samouraïs inspirés du recueil La Guerre des Souris & des Grenouilles d’Homère.
« Nous sommes les derniers guerriers, les derniers pacifistes de cette école, et je vous la laisse en héritage à vous, un Gaijin ». Gaijin Salamander parle de la futilité de la guerre et du désir de paix d’un Gaijin (un étranger), représenté sous les traits d’une salamandre, qui vit dans un Japon féodal peuplé de grenouilles, et qui doit faire face à des hordes d’envahisseurs, incarnés par des lézards.

Chaque jour qui passe sans la conscience de la mort est un jour perdu.

On serait tenté de dire que l'on a remplacé les Tortues par des Grenouilles et les Ninjas par des Samouraïs, mais rien ne serait plus faux. Les deux n'ont strictement rien à voir. Pour les Tortues Ninja, vous avez un comics avec une grosse dimension WTF dans lequel les Tortues sont présentes au milieu des humains tandis que, pour Gaijin Salamander, c'est l'intégralité des personnages qui sont transformés en animaux.  Une approche singulière, plutôt rare et qui, pour le coup, possède quelques avantages. Le premier est que l'on peut mettre en avant des personnages qui se font coupés en petits morceaux sans aucun problème (même si, l'impact des cases en question perd en force, bien évidemment). Le second, plus important, permet de renforcer justement cette idée de "Gaijin" qui, pour rappel, veut dire "étranger". Or, représenter un étranger aurait peut-être été délicat. Ici, il n'y a plus ce problème puisque l'étranger est tout bonnement représenté par un animal différent de ceux qu'il affronte. Dans le même ordre d'idée, étant donné que tous les personnages sont des animaux, cela fait également du lecteur un étranger par rapport à l'oeuvre, ce qui lui permet de se mettre plus facilement à la place du gaijin.

A côté de cela, le récit est complet et très bien narré. Le Japon médiéval est très bien retranscrit, tout comme le monde des samouraïs au sens large. Le vocabulaire utilisé contribue également à l'ambiance générale de l'oeuvre ainsi qu'à la cohésion de l'univers. Les dialogues sont plutôt bons et les pistes de réflexions intéressantes. On ne s'ennuie pas et ce, malgré un rythme général plutôt lent.

Devra-t-on toujours porter un sabre ?

Concernant la partie graphique, le travail proposé est très bon et ce, que cela soit au niveau des dessins ou de la colorisation. Le découpage et la mise en scène sont très bons et les animaux sont très bien représentés. Notons tout de même une petite incohérence. En effet, assez rapidement, les auteurs ont recours à un copier/coller de cases. C'est un procédé déjà vu, très pratique et qui, lorsqu'il n'est pas omniprésent, ne dérange pas outre mesure. Le problème, c'est qu'il n'est pas vraiment possible de copier-coller dans certains cas. Ici, nous sommes dans l'un de ces cas et ce, à cause de la pluie. Le dessinateur a, par la force des choses, fait tomber la pluie exactement au même endroit et ce, à plusieurs reprises (ce qui n'est pas possible). L'autre explication serait que le personnage a effectué plusieurs mouvements de combat en une fraction de seconde (ce qui n'est pas possible non plus). Bien sûr, il ne s'agit pas vraiment d'un point négatif, plus d'une anecdote.

Notons la présence d'un petit lexique en fin d'ouvrage afin d'avoir quelques informations sur les termes utilisés (gaijin, shogun etc). Il faut juste avoir le réflexe de chercher le lexique avant de commencer la lecture.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'utilisation des animaux
- La narration
- Le découpage et la mise en scène
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

Aucun en particulier.

 

4

Lecture intéressante

Conclusion

Un ouvrage qui a le mérite d'être différent de ce que l'on a l'habitude de lire. Une lecture intéressante.