Auteurs : Gerber, Kane, Buscema
Une nouvelle série dans la collection MARVEL CLASSIC. Retrouvez les aventures de la Chose en duo avec les plus grands héros Marvel.
(Contient les épisodes US Marvel Feature 11-12, Marvel Two In One 1-10, publiés précédemment dans les revues Les Fantastiques (Lug) 20, Marvel Mega Hors Série 23, Special Strange 1-7, Strange 106 et 2 inédits)
La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de L'Intégrale Two in One 1973-1975. Il est écrit et dessiné par un collectif d'auteurs. Il est sorti le 2 janvier pour 35€ et contient les titres US Marvel Feature 11-12 et Marvel Two In One 1-10.
Après dix ans d'aventures dans les pages de Fantastic Four, l'un des héros les plus puissants de la Terre et membre fondateur des Quatre Fantastiques délaisse provisoirement ses coéquipiers. La Chose apparaît dès lors dans son propre titre où il fait équipe avec d'autres grands super-héros Marvel de l'époque.
Comme le synopsis l'indique, la situation est ici on ne peut plus simple. Il s'agit du premier tome d'une nouvelle collection intitulée Two in One. Nous suivons les péripéties de La Chose des Quatre Fantastiques qui se lance dans une aventure solo... en duo. Oui, la phrase tire un peu la gueule, mais c'est bien ce qui arrive. Dans les faits, Ben Grimm a quitté le groupe auquel il appartenait depuis ses débuts de super-héros à savoir les Quatre Fantastiques (premier groupe de super-héros Marvel). Néanmoins, nous n'irons pas jusqu'à dire qu'il vole de ses propres ailes puisque cette séparation va lui permettre d'être au centre de la série Two in One dont le principe est, finalement, très simple à comprendre : un numéro, une alliance. Autrement dit, nous allons suivre, à travers douze numéros, douze alliances dans lesquelles nous retrouverons à chaque fois Grimm.
Stupide tas de roches oranges... Hulk va te démolir.
Le principe des alliances Marvel a toujours existé. De manière générale, les situations sont toujours un peu les mêmes. Vous prenez deux personnages de l'écurie Marvel, vous balancez un gros qui pro quo en plein milieu, vous laissez les personnages se battre et vous faites gagner celui à qui appartient la série sans faire passer l'autre pour un minable et sans oublier de rappeler, à la toute fin, qu'ils sont tous les deux gentils. Oui, comme ça cela à l'air ennuyeux au possible (et cela peut l'être), mais il faut voir au-delà de cela. En fait, ces affrontements sont très pratiques pour Marvel. Déjà parce que les enfants ne vont pas s'en plaindre ("incroyable ! Hulk contre la Chose, on va enfin savoir qui est le plus fort!") mais aussi parce que du point de vue du scénario, il n'y a pas à réfléchir de midi à quatorze heures. Enfin, dernier point (et non des moindres), ces histoires permettent de rappeler le principe d'univers partagé, de faire la promotion d'autres séries ou, plus important encore, de caser des personnages. Inutile de préciser qu'un éditeur ne peut pas tout éditer. Marvel a même eu, par le passé, un nombre de série maximum imposé par les distributeurs. Les alliances, les équipes et ces affrontements rapides sont donc un bon moyen (et parfois le seul) de mettre un personnage en avant. A ce titre, ce principe du Two-in-One est ce que l'on pourrait considéré un grand classique de l'âge d'or de Marvel. Ces numéros représentent un morceau de l'Histoire de Marvel et plus précisément de sa politique éditoriale.
Pour ce qui est du contenu en lui-même, il y a de bonnes choses et des choses plus quelconques. A nouveau, les différentes rivalités/affrontements entre les super-héros peuvent être assez vite expédiés. Un point qui n'est pas forcément vrai lorsque les personnages s'allient d'ailleurs. Les intervenants sont assez variés et permettent des histoires assez différentes les unes des autres ce qui fait que, sans aller jusqu'à parler d'incroyables récits, la lecture se fait plutôt rapidement et offre des choses intéressantes. Ceci est notamment possible du fait que l'ami Grimm peut se retrouver aux côtés d'un personnage important ou plus secondaire de Marvel (pour les intéressés, voici les douze intervenants : Hulk, Iron Man, Homme Chose, Prince des mers, Daredevil, Captain America, Guardians of the Galaxy, Doctor Strange, Valkyrie, Ghost Rider, Thor et Black Widow). Et s'il y a beaucoup d'action et si les synopsis parfois être très vite résumés, les dialogues n'en restent pas moins bons et les punchlines très nombreuses. Il faut dire aussi que certains scénaristes ne sont plus à présenter comme Steve Gerber, Len Wein ou encore Chris Claremont. Bref, ce n'est ni une crise ni une oeuvre majeure, mais la lecture reste accessible et agréable.
Ca va castagner !
Pour ce qui est de la partie graphique, nous nous retrouvons, sans grande surprise, face à des dessins plutôt anciens. Le découpage et la mise en scène sont clairement de l'ancienne école, tout comme la colorisation d'ailleurs. Le tout reste tout de même de très bonne facture grâce à de grands noms de l'industrie tels que Sal Buscema, Gil Kane ou encore Jim Starlin pour ne citer qu'eux. Le combat contre Hulk est notamment très bon. A l'inverse, l'encrage du numéro 2 est peut-être un petit peu trop prononcé. Le tout donne une très (trop ?) grande importance au jeu d'ombres à tel point que, parfois, il est tout-à-fait possible de se retrouver face à une moitié de personnage (un peu comme si les personnages étaient systématiquement sous les projecteurs). Les covers sont très bonnes, à la fois classiques et épiques.
En bonus, vous trouverez les biographies des auteurs ainsi qu'une préface extrêmement intéressante. Ecrite par Roy Thomas, elle permet de lever le voile sur pas mal d'éléments de l'envers du décor.
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