Reuben est un super-héros dont les super pouvoirs ne s'activent que lorsqu'il est saoul, sous l'emprise d'alcool ou de drogues. Alors qu'il combat une menace capable de détruire la planète, Reuben tombe dans un coma éthylique. Il se réveille au milieu d'une ville dévastée sans savoir ce qui s'est passé. Un seul choix s'impose à lui : rester sobre et mourir ou replonger pour tenter de rester en vie...

Pas d'avis pour le moment.

La review du jour est un titre proposé par Delcourt. Il s'agit de BuzzKill sorti le 28 août 2019 pour 15.95€. L'équipe créative est composée de Donny Cates, Mark Reznicek et Geoff Shaw.

Ruben tire ses super-pouvoirs de la consommation d'alcool et de drogues mais il est lassé de sa vie de héros. Il décide donc de décrocher mais rien n'est simple... Un one shot qui envoie des grosses patates au genre super héroïque !

BuzzKill est une oeuvre intéressante dans le sens où elle reprend tous les codes des super-héros tout en modifiant une bonne partie d'entre eux. D'un côté, vous aurez les super-héros, les équipes, les super-vilains aux noms bien clichés comme Miss Murder. De l'autre côté, vous avez une dimension totalement WTF avec un gros décallage entre l'univers super-héroïque que tout le monde connaît et Ruben, le personnage principal du récit. Par exemple, le personnage a bien des super-pouvoirs, mais des super-pouvoirs qui ne déclenchent que lorsque le personnage consomme de l'alcool ou de la drogue. Un background assez intéressant puisqu'il sous-entend que le personnage va avoir son lot de problèmes. Des problèmes de santé, bien sûr mais pas seulement. Ici, c'est son statut même de super-héros qui en prend un coup. Un super-héros, ce n'est pas que des super-pouvoirs. C'est aussi un idéal à défendre, c'est être irréprochable en toute circonstance. Clark Kent, c'est un petit peu le gendre parfait. Or, comment être présentable lorsque l'on est ivre mort ? Comment montrer l'exemple alors que l'on vient de se droguer. Et ne vous y trompez pas, le décalage prête à sourire mais le tout est mis en scène de manière plutôt sérieuse. En somme, un super-héros de la scène underground assez intéressant à suivre et, finalement, assez original.

Oh c'est bon arrête de chialer... ... ... ... Pleure, tu pisseras moins.

Bien sûr, ce n'est pas la première fois que nous avons des pouvoirs qui dépendent d'un facteur peu orthodoxe. En 2004, nous avions par exemple le comics Empowered et dont le personnage principal était puissant dès lors que le costume était intact. Pas de chance, le costume se déchirait très facilement et la jeune femme passait très rapidement de super-héroïne à femme en détresse. Bien sûr, ici, c'est bien une oeuvre tournée essentiellement vers l'humour, mais l'idée générale reste la même. Oui, Empowered et Ruben ont des pouvoirs mais il y a un "mais". Les thèmes sont plutôt bien exploités bien que l'on puisse regretter que le scénariste n'aille pas plus loin (mais il aurait sans doute fallu plus de numéros). Après tout, il y avait encore tellement à faire et à dire sur le sujet. C'est dommage.

Pour le reste, les dialogues sont bons avec un vocabulaire intéressant. On notera la présence de pas mal d'insultes notamment grâce au franc-parler du personnage.

Euh... Wayne ? Mon pote ? Pourquoi es-tu un robot ?

Les dessins de Mark Reznicek sont à la fois bons et percutants. Ils accompagnent parfaitement le récit de Donny Cates notamment grâce à des visages travaillés et une belle mise en scène dans les cases plus violentes ou plus dark. Le design des personnages est également soigné.

En bonus, vous trouverez plusieurs pages en crayonnées.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le principe général
- Ruben
- Les dialogues / le vocabulaire
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

- Plus de pages pour aller plus loin ?

 

4

Très sympathique

Conclusion

Une oeuvre intéressante qui joue avec les codes de l'univers des super-héros. Une lecture rapide et fun.