Auteurs : Ewing, Bennett
Lorsque Bruce Banner meurt, Hulk revient à la vie quelques heures plus tard. Et désormais le Colosse de Jade est plus cruel que jamais. Découvrez un Hulk comme vous ne l'avez jamais vu dans un récit glaçant devenu instantanément un classique du personnage.
(Contient les épisodes US Immortal Hulk (2018) 1-5, inédits)
Du très bon Hulk et c'est une personne qui déteste ce personnage qui écrit ces lignes. C'est dingue de voir aujourd'hui un titre horrifique aussi efficace chez Marvel, qui réussit à rendre Hulk effrayant et réellement pesant pour Banner. Et passé les premiers épisodes Ewing installe une bonne intrigue, promettant un run solide. Reste les dessins (mais c'est subjectif car ça fonctionne avec l'histoire) et la sensation de lire plus du Ghost Rider que du Hulk...
Ayant reçu une flèche en pleine tête (beau tir, Hawkeye !), Bruce Banner est décédé durant Civil War II, de même que son double imposant, Hulk. Pourtant, le voilà de retour dans l'univers Marvel. Un nouvel Hulk est-il sur le marché ou le colosse de jade est-il de retour d'entre les morts ?
Lorsque Bruce Banner meurt, Hulk revient à la vie quelques heures plus tard. Et désormais le Colosse de Jade est plus cruel que jamais. Découvrez un Hulk comme vous ne l'avez jamais vu dans un récit glaçant devenu instantanément un classique du personnage.
Avant de commencer cette critique, il est peut-être utile de préciser que je n'aime pas Hulk. Je ne comprends pas trop ce que ses fans voient d'intéressant dans ce personnage, car autant j'apprécie qu'il soit l'arme secrète des Avengers comme leur plus grande menace, autant en solo je trouve Hulk assez vide et répétitif. Preuve en est, je n'ai aucun souvenir des dernières séries Hulk avant Civil War II et sa mort m'avait très peu marqué, bien que mal foutue. Le retour de Hulk me laissait donc assez indifférent et c'est grâce aux retours critiques étrangement bons que je me suis tout de même plongé dans cette série Immortal Hulk.
ET. QUELLE. BONNE. SURPRISE ! Al Ewing (Ultimates, US AVENGERS) joue à fond la carte résurrection et plonge Hulk dans une série horrifique, digne des comics d'horreur des années 40-50 qui nous ont offert le fameux Comics Code Authority. Un ersatz de Tales from the Crypt Show chez Marvel en 2019, c'est assez osé ! Mais attention, notre héros n'est pas victime d'entités maléfiques et c'est tout ce qui fait la saveur du titre : il est le monstre de la série. De retour d'entre les morts, Bruce Banner parcourt les Etats-Unis façon hobbo le jour et laisse Hulk venger les opprimés la nuit : dès que le soleil se couche, la bête se réveille et va chasser. Le gentil géant destructeur est bien mort, Banner abrite désormais en lui un esprit vengeur malin, vicieux et sadique. Le premier épisode nous met d'ailleurs parfaitement dans l'ambiance, avec un Hulk qui va pousuivre l'assassin d'une enfant et le briser... littéralement.
Les amateurs de l'univers Marvel auront peut-être remarqué la supercherie : Immortal Hulk, c'est du Ghost Rider. C'est effectivement le cas et c'est mon unique problème avec cette série, à croire qu'Ewing avait prévu ce script pour le motard vengeur mais le personnage étant occupé ailleurs, il a du se rabattre sur Hulk. Passé cet arrière-goût désagréable, on constate que le concept fonctionne parfaitement avec Hulk. Banner (plus proche de David que Bruce) est hanté par ce double issu à la fois de la science et du mysticisme, qui surgit la nuit, est désormais, comme le titre l'indique, immortel et peut pister la peur et le mensonge pour punir les criminels. Ewing redéfinit le personnage d'Hulk, explore bien les rapports entre Banner et son monstre et réussit à ne pas s'embourber dans ce concept d'immortalité. Hulk a beau être déjà bien cheaté, il arrive à lui trouver des adversaires crédibles et jouer avec cette nouvelle capacité pour apporter un peu de gore à la série. Ce qui est réussi visuellement : les covers d'Alex Ross sont très alléchantes et Joe Bennett qui s'occupe de l'intérieur arrive à rendre ce Hulk immonde et angoissant. Si son trait colle bien au récit, je regrette tout de même son classicisme, un style plus original aurait été un vrai plus.
Écrire un avis
Suite à une recrudescence de commentaires postés par des bots, l'espace commentaire est temporairement réservé aux utilisateurs inscrits.