scénaristes : Waid Mark, Morrison Grant, Collectif - dessinateurs : Hitch Brian, Collectif

Depuis ses origines, la Ligue de Justice, regroupant les plus puissants héros de la Terre, affronte des menaces venues de l'espace à l'occasion de combats épiques.
Et la nouvelle aventure qui les attend, dont l'enjeu se joue à l'échelle du cosmos entier, ne déroge pas à la règle... Les justiciers sont aujourd'hui confrontés à une menace dont les implications scientifiques bouleverseront les principes philosophiques qui régissent notre civilisation, rien de moins !
Contenu vo : JLA #55-60, JLA Classified #1-3 + DC One Million 80-Page Giant + JLA: Heaven's Ladder

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    AfA Staff MDCU

    il y a 5 ans

    Dernier tome qui a le bon goût d'inclure des travaux annexes de Waid et Morrison sur la JLA. Un casting All-Stars mais seul Brian Hitch est au sommet de sa forme. 

La review du jour est un titre proposé par Urban Comics. Il s'agit de Justice League of America Tome 6 : Ascension. L'équipe créative est composée de Mark Waid, Grant Morrison, Bryan Hitch et Ed McGuinness, entre autre. Il est sorti le 15 février pour 28€ et contient les titres US JLA #55-60, JLA Classified #1-3, DC One Million 80-Page Giant et JLA: Heaven's Ladder.

Depuis ses origines, la Ligue de Justice, regroupant les plus puissants héros de la Terre, affronte des menaces venues de l'espace à l'occasion de combats épiques.
Et la nouvelle aventure qui les attend, dont l'enjeu se joue à l'échelle du cosmos entier, ne déroge pas à la règle... Les justiciers sont aujourd'hui confrontés à une menace dont les implications scientifiques bouleverseront les principes philosophiques qui régissent notre civilisation, rien de moins ! 

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il serait de bon ton d'expliquer un petit peu le contexte de l'histoire. Ici, nous ne sommes pas loin du récit La Tour de Babel. Une excellente lecture (que nous vous conseillons) et qui tourne essentiellement autour d'un thème : la confiance. Un thème approché de la plus belle des manières et qui permet de mettre à mal toute la Justice League comme cela a été rarement le cas. Pour la petite histoire, tout part de Batman qui part du principe que les membres de la Justice League sont trop puissants pour ne pas se préparer à un éventuel changement de camp. Pour lui, hors de question de se retrouver sans arme si, du jour au lendemain, Superman devait devenir méchant. En partant de ce principe, le Chevalier Noir se met à observer un peu plus sérieusement ses collègues et à monter divers plans d'attaques en fonction des faiblesses de chacun. Là où cela coince, c'est que Ra's Al Ghul finit par mettre la main sur lesdits fichiers et lance une attaque coordonnée et d'envergure sur chaque membre de la ligue. Tous les super-héros sont vaincus un à un et en vitesse record. Le secret ne tarde pas à être dévoilé : Batman, bien qu'il voulait bien faire, est responsable de cette attaque. Suite à cette aventure, Batman est viré de la ligue. Il n'y retournera qu'après avoir dévoilé son identité secrète, prouvant au passage qu'il avait compris l'importance de la confiance. Voilà où nous en sommes.

Pour ce qui est de la série Justice League of America en elle-même, il est vrai qu'il y a pas mal de choses à dire et, malheureusement, il n'y a pas que des bonnes choses. De manière générale, le gros défaut de cette série et que l'on y trouve tout et n'importe quoi. On peut partir sur une histoire cosmique avec tous les super-héros DC avant de basculer sur une histoire intimiste mettant en scène des autruches. Bien sûr, il y a une petite exagération dans la dernière phrase, mais l'idée générale est là. Dans ce tome 6, c'est un peu la même chose. Comme l'indique le sommaire, il y a de tout et, autant le dire, un peu n'importe quoi. Si plusieurs numéros sont vraiment bons notamment Heaven's Ladder, le reste est clairement en-dessous (que cela soit au niveau du scénario ou du dessin, mais nous reparlerons du dessin plus tard). Les dernières histoires ont beau être signées Grant Morrison, elles sont loin d'être dans le top 10 du scénariste écossais.

 

Concernant la première histoire, elle est tenue par Mark Waid. Il s'agit d'une très bonne histoire à la dimension cosmique évidente mais tout en donnant la part belle à l'introspection. Une excellente approche qui sera, d'ailleurs, dans la continuité de la Tour de Babel (forcément, nous n'avons pas expliqué le contexte pour rien). Dans ce tome 6, ce n'est pas la fidélité ou la confiance qui est au centre des débats mais la croyance, la foi. On reste donc à peu près dans le même domaine mais tout en allant encore plus loin. Autant dire que le titre du récit, Heaven's Ladder, est donc très bien choisi. Cette fois encore, les discussions sont intéressantes et les nombreux débats soulevés sont passionnants à suivre. 

Pour le reste, on notera de bons dialogues, très intéressants à suivre ainsi que de bonnes petites punchlines. Débats endiablés obligent, il y a beaucoup à lire et à se mettre sous la dent. Bien que l'oeuvre ne soit pas d'une complexité folle, ce n'est pas celle que vous allez privilégier non plus si vous désirez vous contenter des classiques PIF, PAF, BIM, BOOM et autres onomatopées.

A l'inverse, toute la dernière partie de l'oeuvre est très difficile à suivre. Non pas parce qu'elle est complexe, mais bien parce qu'elle est confuse, mal dessinée, inintéressante. On ne sait pas vraiment où veulent en venir les auteurs et, clairement, au bout de quelques pages tournées, on ne veut même plus le savoir. On suit le reste de l'histoire d'un oeil en essayant de trouver des points positifs auxquels se rattacher pour terminer la lecture. C'est dommage de terminer une série par des numéros aussi discutables.

Mon Dieu. Ils emportent la Terre.

Pour ce qui est des dessins, c'est une fois encore, au niveau de la première histoire que nous avons les meilleures choses. Le travail fourni est incroyable et la quantité de détails est hallucinante. On retiendra tout particulièrement les vaisseaux spatiaux mais également Wonder Woman. De manière générale, les cases mettant en scène l'espace sont sublimes notamment grâce à une incroyable colorisation. Encore une fois, il s'agit d'un travail méticuleux qui ne peut être qu'appréciable. Néanmoins, il est vrai que les derniers numéros, comme JLA Classified, sont déjà un peu plus barrés. Le pire, c'est qu'il est assez délicat de savoir ce qu'il en est réellement. Les dessins sont-ils si particuliers que cela ? Ou est-ce tout simplement une prise de risque, une approche singulière pour mieux coller au récit qui est, lui aussi, déjà très particulier ?

RAS concernant les covers. 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- La première partie de l'oeuvre, que cela soit au niveau du scénario ou du dessin
- Les dialogues
- Les débats lancés
- Le traitement des personnages

LES POINTS FAIBLES

- La dernière partie de l'oeuvre, que cela soit au niveau du scénario ou du dessin

 

3

Discutable

Conclusion

Un opus en demi-teinte. Si la première partie est très bonne, les derniers numéros sont loin d'être exemplaires.
Un dernier tome qui n'est pas à la hauteur de l'ensemble de la série