Contient les épisodes US Justice League of America #1-5

Pas d'avis pour le moment.

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Justice League of America (2013-2014)

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Justice League of America (2013-2014)

Eaglemoss accueille une nouvelle équipe dérivée de la fameuse Justice League que vous avez appris à connaitre à travers la collection DC. Chez Urban, ce tome 69 correspond au tome 4 de la série Justice League dont le magnifique Hawkguy avait écrit la critique à l'époque. Je vous propose de la redécouvrir ici avec quelques modifications afin de coller à la version Eaglemoss.

La Justice League n'a jamais été aussi impopulaire et enfin les autorités commencent à la craindre. Le déclic ? Un baiser entre Superman et Wonder-Woman. Amanda Waller, directrice de l'A.R.G.U.S., demande à Steve Trevor, l'ancien contact de la Ligue, de former une Justice League de secours. Un groupe puissant, constitué spécialement pour supprimer chaque membre de la Ligue originale en cas de dérapage. Son nom: la Ligue de Justice d'Amérique.

 

Geoff Johns relance en avril 2013 le titre emblématique Justice League of America. qui manquait à l'appel des New 52. Avec David Finch au dessin, il promet une équipe surprenante et capable d'égaler la Justice League. Et pour cause,.... mais nous y reviendrons plus tard. Green-Arrow, Hawkman, Catwoman, Martian Manhunter, Green Lantern, Katana, Vibe et Stargirl, des personnages en retrait dans les New 52 mais qu'adorent Johns et Finch, forment la première Ligue de Justice d'Amérique. Une grosse équipe (si en plus on ajoute Waller et "Mister-Zéro-Charisme" Steve Trevor), très hétérogène et composée de grandes gueules ? Sur le papier, ça promet !

 

Et le premier chapitre ne dément pas cette impression. Contrairement au premier arc de Justice League (tome 4), l'équipe est très rapidement présentée, constituée et la menace de suite exposée. Johns ne perd pas son temps et on l'en remercie. Et tout y est plus sombre : les dessins de Finch contrastent avec ceux de Jim Lee ou Ivan Reis, la Société Secrète peut être résumée par "malsain", les enjeux sont moins nobles et la plupart des justicers n'ont rien d'héroïques. Par exemple, Hawkman et Katana sont présentés comme de dangereux psychopathes uniquement là pour taper du méchant, alors que le plus noble d'entre eux, Green Arrow, devra marchander pour intégrer la Ligue. Et contrairement à la Ligue de Justice, qui en subit les conséquences, le Gouvernement prend soin d'entretenir l'image de son équipe en multipliant les conférences animées par Stargirl*. Pour résumer: "Ce n'est ni la Justice League, ni la Justice League International, ni la Justice League Dark, c'est bien plus bad-ass, d'où le besoin d'une série pour cette nouvelle équipe".

 

Sauf que plus les chapitres s'enchaînent, plus on en doute. En effet, il apparaît peu à peu que Johns n'avait pas de plan pour l'équipe excepté celui d'adversaire au crossover Trinity War (qui devrait être publié dans les tomes 78 et 79) : le seul fil rouge de la série sert d'ailleurs à introduire un vilain du futur arc. La série n'a pas d'autre enjeu pour cette équipe black-ops**, tout ce qu'on attend est la confrontation entre les deux Ligues. L'équipe n'est pas très développée au passage : certes, les personnages ont chacun une personnalité bien distincte mais ils se contentent d'effectuer leur mission et un peu d'humour noir. Et le terme "équipe" sonne faux, ce sont juste des super-héros réunis parce que Johns en avait besoin pour développer sa vraie Ligue. Il n'y a quasiment pas de liens qui se créent et aucun esprit d'équipe, cette aventure ne sert qu'à les présenter (et encore, on en apprend autant sur eux qu'en les découvrant sur la couverture...). N'oublions pas le cas Green Lantern, alias Simon Baz. En effet, s'il est mis en avant dans les covers, il n'est pas présent et n'intrègre l'équipe que dans les dernières pages du tome. On explique son absence par les derniers évènements de Green Lantern... on nous prend surtout pour des pigeons !

 

Non, jamais Justice League of America ne dépassera le stade de spin-off... mais vous aimez les grosses bastons, les scénarios sans prise de tête, les répliques qui font mouche et plus précisement, vous avez aimé le premier Justice League ? Ce quatrième tome devrait vous plaire. D'autant que Finch fait du bon boulot en installant dès le départ une ambiance sombre, bad-ass et plus terre à terre. Et oui, il n'est pas à son meilleur niveau mais c'est déjà mieux que son récent Batman: The Dark Knight et j'aime beaucoup Finch alors no comments. J'ai plus de réticence sur le travail de Booth : son style et les couleurs choisies contrastent trop avec ce qui a été fait précédemment, c'est bien trop flashy et 90's ce qui n'aide pas les derniers chapitres. Un petit mot sur les back-ups, ces histoires supplémentaires cette fois-ci centrées sur le Limier Martien: c'est assez mauvais. Non seulement c'est laid mais en plus J'onn J'onzz, déjà pas mal amoché par les New 52, est à nouveau bafoué par de nouvelles origines qui tirent un trait sur un passé si poétique...

 

En Résumé

 

LES POINT FORTS

- Un casting de choc !
- Une bonne introduction
- L'ambiance installée par Finch

LES POINT FAIBLES

- Scénario mollasson
- Finch et Booth pas au meilleur niveau
- Juste là pour préparer Trinity War
- Green Lantern et les back-ups Martian Manhunter

 

2

Blockbuster médiocre

 

Conclusion

Justice League of America est au final un essai raté, alors qu'avec son casting et son ambiance noire, il avait les moyens de surpasser Justice League... Malheureusement pour nous, ça ne restera qu'un spin-off peu inspiré mais indispensable pour la suite de Justice League.

* Il aurait été intéressant d'avoir l'opinion du public d'ailleurs...
** Je ne peux m'empêcher de comparer JLA à Ultimate Avengers de Millar et Pacheco. Quasiment le même esprit, scénario et personnages mais bien bien mieux réalisé !