Auteurs : Claremont, Sienkiewicz

Les Nouveaux Mutants aident leur amie Danielle Moonstar à combattre celui qui a tué ses parents : l'Ours Démon. L'équipe découvre ensuite l'existence du fils de Charles Xavier : David Haller, le mutant schizophrène connu sous le nom de Légion. Dans les années 80, en parallèle du succès de la série Uncanny X-Men, Marvel confie à Chris Claremont la tâche d'écrire un spin-off. Le succès de la série est immédiat et elle devient culte à l'arrivée de Bill Sienkiewicz au dessin. Ces épisodes, censurés lors de leur publication, sont publiés pour la première fois dans leur intégralité en France.
(Contient les épisodes US New Mutants (1983) 18-38, publiés précédemment dans les revues X-MEN CLASSIC 3 et (certains épisodes étant censurés de plusieurs pages) dans TITANS 80-85, 101-104 et 10 inédits)

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    AfA Staff MDCU

    il y a 6 ans

    ENFIN !!! 30 ans après leur parution, le chef-d'oeuvre de Claremont et Sienkiewicz est enfin traduit dans son intégralité et dans une version non censurée. Alors que la série New Mutants s'annonçait comme une version ado et édulcorée d'Uncanny X-Men, Claremon profite de l'arrivée de Sienkiewicz pour révolutionner le titre et passer à un registre beaucoup plus adulte. Grâce à la magie du maître Sienkiewicz, les lecteurs se retrouvent tout à coup face à un titre expérimental et audacieux qui dénote drastiquement du reste de la production des années 80. Ces épisodes sont depuis rentrés dans la légende. Tout le monde n'aimera pas, le graphisme torturé pouvant rebuter les amateurs de classicisme. Mais c'est avec ce volume que Sienkiewicz a explosé aux yeux du monde entier. Et que l'on a découvert que même les titres mainstream et on-going pouvaient aussi s'adresser à un public plus mature.

Death-Hunt

The New Mutants (1983)

Siege

The New Mutants (1983)

Badlands

The New Mutants (1983)

Slumber Party!

The New Mutants (1983)

The Shadow Within

The New Mutants (1983)

Shadowman

The New Mutants (1983)

The Hollow Heart

The New Mutants (1983)

The Only Thing To Fear...

The New Mutants (1983)

Legion

The New Mutants (1983)

Into The Abyss

The New Mutants (1983)

Soulwar

The New Mutants (1983)

Meanwhile, Back At The Mansion

The New Mutants (1983)

Secret Wars II : The Singer...

The New Mutants (1983)

Saturday Night Fight

The New Mutants (1983)

To The Ends Of The Earth

The New Mutants (1983)

Against All Odds

The New Mutants (1983)

With A Little Bit Of Luck!

The New Mutants (1983)

The Times, They Are A'chang...

The New Mutants (1983)

Secret Wars II - Subway To ...

The New Mutants (1983)

Secret Wars II - If I Shoul...

The New Mutants (1983)

Aftermath!

The New Mutants (1983)

Le film New Mutants a été repoussé, mais Panini a édité plusieurs albums sur les nouveaux mutants, dont un Marvel Icons consacré au run de Chris Claremont et Bill Sienkiewicz dont nous allons parler ici.

Dans les années 80, le scénariste Chris Claremont passionne les foules avec sa série Uncanny X-Men, et Marvel veut capitaliser sur ce succès en sortant une autre série avec le même auteur aux commandes. New Mutants permet de s’intéresser aux nouvelles recrues de l’école Xavier. Les X-Men ayant grandi, on se focalise ici sur la nouvelle génération. La série est sortie en 1983 aux Etats-Unis, d’abord dessinée par Bob McLeod, puis par Sal Buscema, mais elle va surtout se démarquer en 1984 avec le numéro 18 et l’arrivée de Bill Sienkiewicz. L’album de Panini commence là, et va jusqu’au numéro 38. C’est la première fois que ces numéros sont réunis en un album librairie, mais surtout sans aucune censure.

La première histoire est celle qui a le plus marqué les esprits. On y suit le combat contre l’ours démon qui a tué les parents de Dani Moonstar. L’ambiance est mystique et frôle l’horreur par moment, ce qui détonne avec l’univers X-Men de l’époque. Le dessin de Sienkiewicz propose un style moderne à ses planches, assez destructuré pour coller à l’atmosphère du récit. L’alchimie fonctionne à merveille et offre à la série un véritable intérêt par rapport aux Uncanny X-Men de l’époque. Claremont n’oublie pas de préparer l’avenir en intégrant dans son récit quelques histoires parallèles, avec notamment l’arrivée de Warlock, un personnage très original que Sienkiewicz arrive à mettre en valeur.

Claremont réitère la recette qui a fait le succès de ses histoires. En plus des aventures folles des héros, il va s’intéresser à leur quotidien d’adolescents. Leurs interactions sont plutôt intéressantes, même si dans le style de l’époque, donc très dense à lire. On apprend à connaître chacun des personnages, et on s’attache rapidement à eux. Après une une aventure avec la Cape et l’Epée, les Nouveaux Mutants vont se retrouver confrontés à un autre personnage emblématique qui fait alors sa première apparition : Legion. Entre autres grand télépathe, l’arc se passe en partie dans sa tête, ce qui permet à Sienkiewicz de nous en mettre plein les yeux. L’originalité des planches, mais aussi le style nouveau des histoires nous font comprendre pourquoi ce run est culte aujourd’hui.

  

Cependant, l’album que nous propose Panini va au-delà de ce run, puisque Sienkiewicz laisse sa place à Steve Leialoha dans le chapitre 32. Au final, seul les deux tiers de l’album sont dessinés par Sienkiewicz, le reste étant géré par d’autres dessinateurs. Il revient tout de même pour encrer Mary Wilshire et Rick Leonardi qui officient sur les quatre derniers chapitres, ce qui d’ailleurs explique que Panini ait continué jusqu’au numéro 38. Les autres dessinateurs essaieront de coller au style de Sienkiewicz pour un résultat malheureusement moins convaincant. C’est un peu dommage, mais ce choix se comprend et permet d’avoir un album regroupant vraiment une période clé des Nouveaux Mutants dans son intégralité.

De toute manière, Sienkiewicz part au milieu d’une histoire, donc il fallait la finir. C’est pour les histoires courtes qui suivent que c’est un peu plus gênant. L’autre point noir de l’album est l’inévitable manque de contexte. New Mutants est un spin-off à Uncanny X-Men, et a forcément des liens avec, mais à l’époque, il y avait aussi un évènement en cours, Secret Wars II. Dès le début de l’album, une intrigue avec Magneto nous est montrée, mais est complètement mise de côté ensuite. Et ce n’est pas la seule, le paroxysme étant atteint avec la mort des Nouveaux Mutants, qui reviennent en pleine forme la page suivante. Bref, il faudra lire quelques autres récits pour tout piger ce qui se passe.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le style Sienkiewicz
- Le genre original
- La sauce Claremont

LES POINTS FAIBLES

- Des liens importants avec d'autres séries

 

4

Culte !

Conclusion

Les récits de Claremont et Sienkiewicz sont excellents, autant au niveau du scénario que du dessin, mais il est dommage que l’album aille au-delà et ait des liens finalement assez importants avec d’autres séries.