Passionné de lecture, Elliott a toujours eu une préférence pour les histoires de Croquemitaines, ces créatures monstrueuses qui, la nuit, se cachent dans l’ombre ou sous le lit pour effrayer les petits enfants. Il n’imagine pas à quel point elles vont changer sa vie… Témoin du meurtre sanglant de ses parents, il va découvrir qu’en réalité, les Croquemitaines existent bel et bien et que des codes très précis régissent leur existence. Lorsque l’un des plus puissants d’entre eux, le « Père-la-mort », se met en tête de le protéger, Elliott va se retrouver plongé dans un terrible conflit au cœur d’un univers aussi terrifiant que fascinant et dont il devient l’enjeu principal. Par une sombre nuit orageuse, le destin d’Elliott va s’accomplir…

Mathieu Salvia et Djet réinventent toute une mythologie de l’enfance dans un récit d’horreur tendre et un parcours initiatique sur le deuil et l’acceptation de la peur. Une aventure touchante et fantastique servie par un graphisme très moderne aux influences plurielles (jeu vidéo, animation, comics, manga).

En bonus : les dessous de la création de l’œuvre, des informations additionnelles sur le background et la mythologie des Croquemitaines, des recherches graphiques et une galerie d’hommages exclusifs par des grands auteurs du 9e art !

  • A Peter
    A Peter

    il y a 4 ans

    Même remarque que pour la première partie, les dessins sont bons mais l'immersion fait défaut.

Il y a deux mois de cela, le premier tome de Croquemitaines avait créé une bonne surprise (critique). Produit par le duo français Djet et Mathieu Salvia, il mettait en scène un jeune garçon du nom d'Elliott, qui ne devait sa survie que grâce à l'aide providentielle d'un croquemitaine bien destiné à le protéger des autres. Père-la-mort, tel est son nom, mais aussi l'un des « anciens » croquemitaines, s'est donc chargé de tout faire pour que le jeune enfant soit en sécurité.

Le deuxième tome de Croquemitaines est malheureusement aussi le dernier. Il reprend la fuite des deux comparses et de leur compagnon lupin, qu'on ne peut pas vraiment appeler « héros ». Pour autant, les ennuis ne font que continuer. Elliott est sûrement une cible de choix, un met de première qualité, car tous les croquemitaines veulent l'obtenir.

Dans ce tome, on assiste encore à la fuite de nos deux larrons, mais aussi à plusieurs combats. Grâce à ces derniers, nous pouvons ainsi voir tout le talent qu'a Djet pour nous montrer de nombreux croquemitaines, qu'ils soient féminins ou masculins. Outre cela, ce tome nous permet aussi d'en apprendre plus sur le passé de Père-la-mort, de sa phase de « création » en tant que croquemitaine à ses raisons qui le poussent à vouloir protéger Elliott.

Son passé n'est pas très long, pas forcément « original » mais il a le mérite d'exister et de nous permettre de comprendre plus profondément que ce choix de « protéger » Elliott a un prix pour le Père-la-mort : ce dernier n'est plus que l'ombre de lui-même. Ce second tome nous permet aussi de retrouver ce style plutôt sanglant qui se mariait si bien au premier volume. Sanglant mais sans jamais rentrer dans le gore inutile. C'est violent, le sang coule de partout, il y a des cadavres, des entrailles, mais ce n'est jamais trop graphique et le juste milieu est aisément respecté.

Au niveau des couleurs, elles collent avec l'ambiance. Jamais réellement vives, un peu comme celles d'un lampadaire en pleine nuit, elles sont généralement rouges, brunes et noires, dans le panel des couleurs froides et obscures qui vont parfaitement avec l'ambiance oppressante qui est le fief de ce second tome. Sans rentrer dans l'abus de détails, les croquemitaines ont chacun une apparence qui arrive à bien les définir et à les rendre uniques, mais malheureusement leur personnalité pour la majorité d'entre eux n'a pas vraiment l'occasion d'être développée.

Et dans les faits, où l'histoire nous mène-t-elle ? Sans rentrer dans le pathos forcé, la fin n'est pas pour autant précipitée. On pourrait regretter que tout ça se termine bien trop rapidement, surtout en vue du « bestiaire » que l'on pouvait obtenir, mais l'histoire est respectée. Il n'y a pas de coupure ou hachure qui font que l'on aurait l'impression qu'une partie de l'histoire ait été arrachée pour qu'elle puisse se conclure en deux tomes.

Il n'y a pas tellement de rebondissements non plus, que cela soit sous la forme d'un nouvel antagoniste ou un allié surprise. Non, Croquemitaines continue son histoire avec son petit lot de révélations qui, à défaut de surprendre, nous confirme certaines choses dont on pouvait se douter depuis quelque temps. Seule la fin pourra nous étonner légèrement, au vue de la décision choisie par les deux créateurs de la bande dessinée, bien que les dernières pages laissent un petit goût doux et apaisant, via ces deux mains qui se rejoignent.

On pourra néanmoins regretter que, comme pour le premier tome, l'histoire se termine à partir des deux tiers du livre. Pas que l'on se sente « dupé » par l'épaisseur, mais cela nous fait demander si le récit n'aurait pas pu tenir en un seul volume un peu plus gros. Le troisième tiers de ce second volume nous permet de voir des ébauches de différentes pages, mais aussi de nombreux hommages à la série par différents illustrateurs. Cela reste toujours plaisant à regarder.

En conclusion, ce second tome de Croquemitaines respecte le travail du premier et le complète. Pour ceux qui avaient apprécié le travail du duo Djet/Salvia, pas d'inquiétude sur ce volume, ils sont toujours au top. Bien que l'histoire ne soit pas précipitée, on pourra noter quand même un peu d'amertume de se dire que oui, c'est déjà terminé, car on en aurait bien voulu plus. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et l'histoire de Croquemitaines trouve une conclusion très plaisante, pas abrupte. Dans le fond, la question que l'on pourra se poser est : à quand une nouvelle bande dessinée de ce duo ?

En Résumé

LES POINTS FORTS

- Toujours aussi joli
- Toujours aussi captivant
- Une bonne conclusion

LES POINTS FAIBLES

- Deux tomes et c'est fini
- Un bon tiers du volume pour les esquisses et hommages

 

3.5

Croque-mi, croque-moi, c'est déjà fini et voilà !

Conclusion

Ce second volume met un terme à l'histoire d'Elliott et Père-la-mort.
Bien que l'on regrette déjà la fin, on ne pourra qu'apprécier les nombreuses pages mettant en valeur le travail de Djet et Salvia.
On espère les revoir rapidement sur une autre série.