« FRANK MILLER EST SANS CONTESTE L'UN DES VISAGES AU SOMMET DU MOUNT RUSHMORE DU COMICS, ET SON ?UVRE PHARE, C'EST SIN CITY. VOUS NE POUVEZ PAS VIVRE SANS CE LIVRE. » ROBERT KIRKMAN (scénariste de The Walking Dead, Invincible, Marvel Zombies) Il n'y a aucune lumière dans un endroit comme Sin City ; on n'y trouve que misère, crime, perversion... Pourtant, au milieu de la crasse et des dégénérés, Marv, un ex-taulard massif et instable, a trouvé un ange. Goldie, une déesse qui a offert à ce misérable voyou une nuit de paradis. Et voilà qu'elle meurt, assassinée à ses côtés, sans le moindre indice sur son corps. Pourquoi ? Les flics sont déjà en route ? ça sent le traquenard, et cette fois ils ne le laisseront pas vivre. Celui qui a tué Goldie, qui que ce soit... va payer.

  • Adrien L.
    Adrien L. Staff MDCU

    il y a 1 an

    Sin City n'a jamais été très compliqué à trouver en VF, et voilà d'ailleurs la série chez un nouvel éditeur : Huginn & Muninn. Il faudra voir la qualité de l'album, mais une version collector sera proposée en parallèle. Cette première histoire commence très fort et donne le ton de la série. L'ambiance, inspiré des films noirs, est sombre et violente. Bref, on ne présente plus le chef d'oeuvre de Frank Miller, surtout depuis qu'il existe une bonne adaptation cinéma. Un classique !

La review du jour est un titre proposé par Huginn & Muninn. Il s'agit de Sin City Tome 1 : Sombres adieux. Le numéro est écrit et dessiné par Frank Miller. Il est sorti le 22 septembre pour 19.95 euros. 

« FRANK MILLER EST SANS CONTESTE L'UN DES VISAGES AU SOMMET DU MOUNT RUSHMORE DU COMICS, ET SON ?UVRE PHARE, C'EST SIN CITY. VOUS NE POUVEZ PAS VIVRE SANS CE LIVRE. » ROBERT KIRKMAN (scénariste de The Walking Dead, Invincible, Marvel Zombies) Il n'y a aucune lumière dans un endroit comme Sin City ; on n'y trouve que misère, crime, perversion... Pourtant, au milieu de la crasse et des dégénérés, Marv, un ex-taulard massif et instable, a trouvé un ange. Goldie, une déesse qui a offert à ce misérable voyou une nuit de paradis. Et voilà qu'elle meurt, assassinée à ses côtés, sans le moindre indice sur son corps. Pourquoi ? Les flics sont déjà en route ? ça sent le traquenard, et cette fois ils ne le laisseront pas vivre. Celui qui a tué Goldie, qui que ce soit... va payer.

Il est difficile de parler de comics sans parler de Frank Miller. Et il est difficile de parler de Frank Miller sans parler, tôt ou tard, de Sin City. Bien sûr, il ne sera cité qu'après d'autres titres incontournables de l'auteur tels que Batman: Dark Knight, Batman Year One, Daredevil: Born Again... mais il sera cité. A travers quelques reviews, nous allons tenter de savoir pourquoi.

A Sin City, il suffit de savoir où chercher pour trouver ce qu'on veut.

Sin City est un ovni. Entendez par là qu'il n'est pas vraiment classable, il n'a pas vraiment de genre qui se détache. L'approche générale et l'ambiance nous font pencher clairement vers du polar, le récit noir. Le côté brut des dessins et la violence sans concession placent le titre plus vers l'action pure et dure. Les personnages et leurs capacités font penser à du super-héros tandis que, certaines cases, nous envoient vers des horizons encore plus différentes comme le western ou l'horreur. C'est improbable et pourtant, c'est bien le cas. Plus surprenant encore... cela marche. Cette approche si atypique fait que Sin City est ville unique en son genre et renforce dès le début l'idée selon laquelle, dans cette ville, les règles sont différentes.

Le point de départ est étonnant dans le sens où il s'agit d'une simple vengeance. Une vengeance très vite préparée d'ailleurs puisque le contexte qui place le personnage principal sur le chemin de la vengeance est expédié en cinq-six planches. Malgré cela et toute la violence présente, Frank Miller construit son récit de manière intelligente et multiplie les rebondissements plus ou moins importants pour maintenir un certain rythme tout au long de la lecture. L'univers est largement dépeint non pas grâce aux dialogues qui sont assez sommaires et encore moins grâce aux décors qui sont absents, mais bien grâce aux passages narratifs qui sont omniprésents et, parfois, sur toute la longueur de la planche. Ceci nous permet d'en savoir plus sur le personnage principal mais aussi et surtout sur Sin City dans le sens où la plupart des pensées de Marv portent justement sur la ville.

Il crie pas... Même pas à la fin.

Pour ce qui est de la partie graphique, elle n'a strictement rien à envier au scénario. C'est en noir et blanc et bon sang que c'est beau. Il serait très convenu de dire que cela serait un crime de faire une colorisation sur ce titre. Mais nous allons le dire tout de même : Cela serait un crime. Il y a un côté brut et à la fois travaillé, ce qui n'est pas vraiment supposé être possible et pourtant, c'est bien ce qui arrive ici. Cette approche et la très, très bonne mise en scène apportent beaucoup à la violence de l'oeuvre. Plusieurs planches valent franchement le détour avec, en tête, la planche où nous retrouvons le personnage principal sous la pluie.

Bien sûr, Sin City a déjà été proposé plus d'une fois en France. Il est donc important de parler de l'édition. Pour le coup, elle est sobre mais efficace. La cover est simple et est dans la lignée de tout ce qui a été fait par le passé. Même chose au niveau de la tranche qui met également en avant le noir, le blanc et le rouge (autant dire que la collection aura de la gueule une fois dans la bibliothèque). En bonus, vous avez une préface plus que bienvenue réalisée par Yann Graff et Jean-Marc Lainé ainsi qu'une mini biographie de Frank Miller et Henry Loevenbruck (qui officie ici en tant que traducteur).

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le traitement des personnages
- La narration
- Un côté brut, violent, sans concession
- La mise en scène et l'absence de colorisation
- Le travail de l'éditeur

LES POINTS FAIBLES

Aucun en particulier

 

4.5

Excellente lecture

Conclusion

Sin City est atypique, brut, sincère, violent, sans être dénué d'une certaine poésie. Le titre a fait ses preuves lorsqu'il est sorti il y a trente ans et est, aujourd'hui encore, exceptionnel que vous soyez un lecteur avéré ou occasionnel.