Avec Le Fléau, Stephen King signe l'une de ses oeuvres les plus noires et les plus fortes. Cette adaptation en 6 tomes, fidèle jusqu'au moindre détail, est une terrifiante fresque apocalyptique proposée dans sa version complète.
La propagation d'un virus hyper contagieux a balayé la quasi totalité de la population humaine. Quelques individus ont miraculeusement échappé à cette pandémie. Ils sont regroupés à Boulder, mais un traître - à la solde de l'Homme Noir - se cache parmi eux. Le mal est partout et la lumière faiblit, malgré la volonté de Mère Abigail...

Pas d'avis pour le moment.

Déjà le pénultième tome pour la réédition du Fléau qui a commencé il y a un peu plus d’un an chez Delcourt. Après le tome précédent qui ralentissait un peu le rythme pour faire le point sur la situation voici donc le cinquième album de la série.

Dans le tome 4, la série faisait un point sur les camps en puissance. D’un côté, Boulder et la Zone Libre, de l’autre, Flagg et Las Vegas, ou plus généralement l’ouest. Ce tome s’intéresse aux premiers "attaques", notamment de Flagg. Il y a dans le Fléau une part de fantastique, d’irréel, et Flagg attaque à distance, dans les rêves. Lorsque le doute survient chez quelqu’un, il s’insinue, et essaie de "corrompre" la personne pour qu’elle rejoigne son camp. Chaque hésitation peut donc faire pencher la balance, et certain vont sombrer du mauvais côté.

A Boulder, le comité de la Zone Libre décide d’agir, et envoie des espions à l’ouest, afin d’en savoir plus sur les agissements de Flagg. Les deux camps se renforcent donc, des actions sont mises en place, et les choses sont dites plus clairement. Tout l’album cherche à faire le point sur les forces en puissance, et met tous les éléments en place en vue du prochain et dernier tome. La menace de Flagg devient plus tangible, et il y a une réelle opposition entre la communauté et l’isolement qui rend vulnérable à l’ennemi.

Ce tome reste dans la lignée du précédent, avec un travail psychologique sur les personnages. Il ne semble pas se passer tant de choses que ça, hormis sur la seconde moitié de l’album qui est plus dynamique. La narration de Roberto Aguirre-Sacasa est toujours plutôt bien construite, avec des descriptions semblant venir du bouquin. Elle sait de plus quand être plus discrète pour laisser parler les dessins. La lecture est donc agréable, proche de la sensation de lire un livre de Stephen King, tout en proposant un travail d’adaptation visuel.

En parlant de dessins, Mike Perkins propose toujours de belles planches, réalistes. Il arrive à alterner les ambiances, pour participer à l’horreur de certaines scènes. N’oublions pas la régularité de l’équipe artistique qui ne bouge pas de toute la série. Il est difficile d’imaginer un autre dessinateur à la place. Les bonus mettent en valeur son travail, notamment avec les différentes étapes de création des planches. Nous y voyons son crayonné, son encrage, et la mise en couleur par Laura Martin. Delcourt propose donc une nouvelle édition intéressante, et riche.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Bonne adaptation
- Les dessins
- La conclusion qui approche

LES POINTS FAIBLES

- En partie un tome de transition

 

3.5

 

Conclusion

Le Fléau entame son chemin vers sa conclusion. Même si ce tome reste en deçà des premiers, les choses commencent à s’activer. Une bonne lecture dont on a hate de découvrir le final.