Avec Le Fléau, Stephen King signe l'une de ses oeuvres les plus noires et les plus fortes. Voici l'adaptation, fidèle jusqu'au moindre détail, de cette terrifiante fresque apocalyptique au succès planétaire.
Contraints de s'enfuir d'une base militaire ultra-secrète, Charlie Campion et sa famille ignorent qu'ils emmènent avec eux un virus hyper contagieux, source d'une pandémie qui signera la fin de l'espèce humaine ! Quelques survivants s'organisent et veulent rejoindre Mère Abigaël qui leur apparaît en rêve, tandis qu'oeuvre dans l'ombre l'incarnation du Mal, Randall Flagg !

Pas d'avis pour le moment.

L’adaptation BD du Fléau, célèbre roman de Stephen King, fait son retour dans le catalogue de Delcourt. Le thème principal est plus que jamais d’actualité, et nous donne une vision encore plus flippante de l’œuvre.

En Californie, Charlie et Sally Campion prennent la fuite. On comprend qu’il y a eu un accident, et il y a cette toux. Nous sommes ensuite au Texas, dans une station service, où la maladie semble se répandre. En parallèle, d’autres lieux, à travers les Etats-Unis, nous présentent toute une galerie de personnages. La maladie commence de plus en plus à être visible, malgré les militaires qui tentent à tout prix d’endiguer cette publicité.

L’exploit de cette série est de nous donner l’impression de lire le roman. Le style de Stephen King est reconnaissable dès le début, notamment cette manière de nous faire ressentir l’horreur de cette maladie, sans vraiment la mentionner directement. Il nous met en position supérieure par rapport à ses personnages, d’une manière assez vicieuse, comme pour nous dire “il ne le sait pas lui, mais il est déjà mort”.

Pour parvenir à retranscrire si fidèlement l’ambiance du roman, Roberto Aguirre-Sacasa, le scénariste, ne s’affranchit pas de la narration textuelle, mais en garde l’essentiel. Il enlève le descriptif puisque le dessin s’en charge, mais garde les pensées des personnages ou les petites remarques qui participent grandement à l’ambiance. L’adaptation est donc très fidèle et optimale.

Stephen King sait très bien raconter des histoires avec une multitude de personnages, et Aguirre-Sacasa s’appuie parfaitement sur ce savoir. L’histoire est globale, ce qui la rend terrifiante. Surtout que l’on est passé par là avec la Covid, sauf que là, il s’agit d’une maladie mortelle et contagieuse à 99,4%. Le récit reste tout de même focalisé sur les Etats-Unis, Stephen King ne s’éloigne rarement de ce qu’il connaît, et il sait narrer ce pays comme personne.

Plusieurs thématiques, plutôt chères à Stephen King, sont traitées, et certaines ont peut-être un peu mal vieillies, n’oublions pas que le roman date de 1978. Je pense surtout à toute la partie sur le complot militaire, bien réelle dans ce récit. L’adaptation comics semble essayer de rendre intemporelle l’histoire, sans donner de date. L’absence d’ordinateur ou de téléphone portable semble tout de même ancrer l’histoire à l’époque du roman.

 

 

Ce tome 1 n’est qu’une grosse introduction, avec la maladie qui se répand doucement. Ca ne veut pas dire que l’on s’ennuie, bien au contraire, l’album se dévore. La fin ouvre sur des aspects fantastiques, mais surtout sur une suite qu’on a très envie de découvrir.

Le dessin de Mike Perkins est idéal, car réaliste. Il permet de donc de faire ressortir toute l’horreur de l’histoire. Quelques bonus concluent l’album, notamment un carnet de croquis menant aux couvertures, et une galerie de couvertures. C’est toujours un bon moyen de montrer le travail du dessinateur.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Proche du roman
- Du bon Stephen King
- Le dessin réussi

LES POINTS FAIBLES

- Grosse introduction
- Ne se détache pas assez du roman ?

 

4

Flippant

Conclusion

Cette adaptation est extrêmement bien réalisée, et très fidèle au roman. La lecture de cet excellente histoire de Stephen King est recommandée, que ce soit en roman ou en comics !