D’une manière ou d’une autre, l’ennemi légendaire de Batman, le Joker, a reçu le pouvoir de refaçonner la réalité selon ses propres délires mégalomanes. Le monde vit désormais au rythme du chaos et la mort. Superman est connu de tous comme étant le plus dangereux de tous les criminels, récemment échappé de l’asile d’Arkham, et Bizarro, le seul héros capable de l’arrêter. Armé de sa seule volonté de fer, l’Homme d’Acier parviendra-t-il a mettre fin au règne de l’Empereur Joker ?
(Contient les épisodes US Superman #160, Adventures of Superman #582, Superman: The Man of Steel #104, Action comics #769 et Superman: Emperor Joker #1)

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No Axioms

Superman: The Man Of Steel (1991-2004)

Crazy About You

Adventures Of Superman (1987-2006)

Supermanamrepus

Action Comics (1938)

 

Contrairement à ce qu’on pourrait croire au premier abord, Empereur Joker est avant tout un event Superman. Publié en 2000, il s’est déroulé dans plusieurs séries consacrées à l’homme d’acier. Voyons ce qu’offre la rencontre entre les deux personnages.

Lorsque l’on commence à lire l’album, un nouvel univers semble se dévoiler à nous, à la fois proche et éloigné de celui de DC. Ici, le plus grand super-héros est Bizarro, et Superman est un super-vilain enfermé en prison. Grundy est le directeur d’Arkham, et Lois Lane une milliardaire excentrique de Metropolis. Il semble s’agir d’un univers alternatif classique, sauf qu’il y a deux éléments perturbants. Le premier est qu’on ne voit pas le Joker, et on se doute par le titre qu’il est impliqué. L’autre, c’est que le récit est mal construit et incohérent, ce qui rend la lecture assez laborieuse.

Pour expliquer ce sentiment, il faut voir comment est composée l’histoire. Elle s’étend sur quatre séries Superman, avec chacune sa propre équipe artistique : on a Superman par Jeph Loeb et Ed McGuinness, The Adventures of Superman par J.M. DeMatteis et Mike Miller, Superman: The Man of Steel par Mark Schultz et Doug Mahnke et Action Comics par Joe Kelly et Kano. Eaglemoss la publie dans deux albums, donc chaque tome contient un numéro de chaque série, plus un one-shot Emperor Joker. Eh bien, dans le premier album, on a un peu l’impression que les équipes ne se sont concertés que le minimum possible. Du coup, malgré un fil conducteur, tout le reste part dans tous les sens, le pire étant que le style de narration diffère selon le chapitre.

 

Le premier tome se termine par le one-shot Emperor Joker qui explique que le Joker a récupéré les pouvoirs de M. Mxyzptlk, et a refaçonné l’univers à son bon vouloir. Les explications permettent certes de justifier le manque de cohérence du début de l’arc narratif, mais on avait déjà deviné l’idée, et cela n’enlève en rien la pénibilité de lecture. Superman retrouve sa mémoire, et se souvient du monde tel qu’il était avant. Il va alors tout faire pour arrêter le Joker, notamment trouver Batman. Le tome 2 a donc un peu plus de logique, même si le Joker mène encore la danse, et le récit part un peu dans tous les sens. Les scénaristes se font en tout cas plaisir sans se soucier de la cohérence, puisqu’ils ont une bonne excuse. Le problème est que l’histoire devient pas bien palpitante, et peu travaillée, donc pas vraiment intéressante.

L’autre aspect du récit qui arrive forcément avec le Joker est l’humour. Malheureusement, ça tape un peu à côté, et on ne rigole pas des masses. Là encore, les auteurs semblent se cacher derrière le Joker pour oser des blagues de mauvais goût, et assez bas du front. On notera tout de même que la deuxième partie est bien mieux que la première, et qu’on retrouve une certaine insouciance qui rappelle un peu l’Age de Bronze des comics, avec un récit qui ose tout. On retrouve cet aspect dans les dessins plutôt enfantins et cartoon des différents artistes. D’ailleurs, ils ont étonnamment une certaine cohérence, même si les artistes ne sont pas tous du même niveau. Bref, on retiendra de l’histoire quelques moments sympathiques, mais rien d’inoubliable, et on passera vite à autre chose.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Un univers étrange
Les dessins de McGuinness

LES POINTS FAIBLES

Pas très drôle
Laborieux à lire

 

3

Bof

Conclusion

Une histoire qui avait du potentiel, mais qui se révèle être une grosse blague potache et pas très drôle.