Tandis qu'Hal Jordan se charge de protéger l'univers à l'aide de son anneau de Green Lantern, sur Terre, Oliver Queen s'occupe des malfrats de Star City sous le masque de l'archer Green Arrow. Toutefois, les deux justiciers d'émeraude font parfois équipe !
(Contient les épisodes US Green Lantern #76-82)

Pas d'avis pour le moment.

Si vous découvrez l’univers DC par le biais de la collection Eaglemoss, vous commencez à connaître Green Lantern, le gars avec son anneau vert. Mais il y a un autre gars en vert que vous avez un peu côtoyé, un archer du nom de Green Arrow. Eh bien sachez qu’il fût une époque où DC aimait bien le vert, et avait décidé de faire une équipe de ces deux-là.

Sortie dans les années 70, la série peut donner l’impression d’une drôle d’opportunité de la part de l’éditeur, et on peut peut-être s’attendre à des histoires un peu quelconques par rapport à l’univers DC que l’on connaît bien. Pourtant, ce n’est étonnamment pas le cas, et plus encore, c’est une série qui a marqué de nombreux lecteurs, et qui anticipait les comics des années 80 et ses Frank Miller et autres Alan Moore. De même, la série est aussi totalement dans son temps, nous présentant une histoire unique par fascicule, même si un fil conducteur se met doucement en place. L’album commence avec Green Lantern qui vient en aide à une personne qui se fait agresser. Pour l’instant, c’est du très classique.

Pourtant, le pourri, c’est le gars qui se fait agresser. Green Arrow explique donc à Lantern que tout n’est pas si simple. Dès lors, ce n’est plus du bête comics de super-héros, puisqu’une dimension sociale s’ouvre. Et toute la série va se baser sur cette idée. Green Lantern est le super-héros naïf, dont la réflexion ne va pas plus loin que d’empêcher le délit qui se déroule. Green Arrow, lui, cherche l’origine du problème, et a un sens de la justice sociale plus poussé. D’ailleurs, les Gardiens, les chefs de Green Lantern, montrent leur incapacité à comprendre les relations humaines, et dévoilent donc les limites de leur police de l’univers. Afin de mieux saisir, ils envoient un émissaire sur Terre, et avec Green Lantern et Green Arrow, il va parcourir les Etats-Unis.

Nous allons donc avoir plusieurs histoires courtes, avec une morale assez simple de récit super-héroïque, mais nous présentant tout de même un point de vue légèrement différent, et moins évident. Il est toujours amusant de voir aussi un aspect politique assez présent, surtout quand on voit les comics d’aujourd’hui qui en sont dénués. Certaines ficelles scénaristiques sont un peu grosses, mais je rappelle qu’on est dans les années 70, et c’est l’époque qui veut ça. Le récit partira pendant un temps dans l’espace, mais il y aura toujours cette thématique très présente dans tout l’album : une réflexion sur la notion de justice. Pour Green Lantern, la justice, c’est la loi. Pour Green Arrow, la justice est plus complexe que ça, il faut s’intéresser à l’humain derrière, et c’est d’ailleurs un aspect du héros qui restera.

Au cours du récit, un troisième personnage est introduit, il s’agit de Black Canary qui vit une romance avec Green Arrow. Là encore, le traitement du personnage féminin est assez différent de ce que les comics nous montrent malheureusement souvent. Elle est une femme forte qui va s’intégrer au duo pour former un trio. Le scénariste Dennis O’Neil nous présente donc un récit finalement assez moderne sur certains sujets. Neal Adams, au niveau des dessins, nous offre de belles planches old-school. Les allergiques des dessins de l’époque, avec leur colorisation simpliste, risque d’être gênés pour la lecture, mais ce serait dommage de passer à côté de ce morceau d’histoire des comics. Espérons qu’Eaglemoss nous en propose la suite avec la prolongation de la collection.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les sujets traités
La réflexion

LES POINTS FAIBLES

A l’ancienne

 

4

Justice

Conclusion

Le début d’un run culte qui traite de sujets très sérieux pour un comics. A lire au moins une fois dans sa vie si on s’intéresse à l’univers DC.