Un an après « l'affaire Holiday », Gotham City est toujours le théâtre de règlements de comptes entre les familles mafieuses et les « patients » de l'asile d'Arkham. Si Alberto Falcone était considéré jusqu'alors comme le véritable tueur Holiday, une nouvelle vague de meurtres jette le trouble sur son arrestation. Pour restaurer l'ordre à Gotham, Batman aura besoin de toute l'aide possible, voire de prendre sous son aile un nouveau partenaire, Robin !

(Contient Batman : dark Victory #0-6)

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 6 ans

    Excellent

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Batman: Dark Victory (1999)

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Avec les albums sur Batman que nous propose la collection Eaglemoss, une bonne partie de l’histoire qui a forgé le héros commence à prendre sérieusement forme. Il suffit de mettre un peu d’ordre, et de tout lire à la suite pour découvrir une magnifique fresque. L’étape d’aujourd’hui est celle d’Amère Victoire.

Batman Amère Victoire est avant tout la suite directe d’Un Long Halloween, dont je vous invite si vous ne l’avez pas encore fait à lire notre critique. Ces deux sagas reprennent d’ailleurs beaucoup d’éléments introduits par Frank Miller dans Batman Année Un (notre critique). Et on a vu il y a peu que Robin Année Un (notre critique) se situe juste après Amère Victoire, tout comme Catwoman A Rome… qui arrive bientôt dans la collection. Ces tomes forment un tout, une version longue des origines de Batman, passionnante à lire tant les auteurs sont talentueux. Pour Amère Victoire, on retrouve exactement la même équipe que pour Un Long Halloween (et le prochain Catwoman A Rome…) : Jeph Loeb au scénario et Tim Sale au dessin. Si en terme de publication, deux ans séparent les deux récits, dans la fiction ce n’est pas le cas.

Effectivement, Alberto Falcone est en prison, et on assiste à l’enterrement de Carmine Falcone. On découvre donc un peu les conséquences d’Un Long Halloween. Harvey Dent est aussi à Arkham, et Janice Porter le remplace à son poste de procureur. Batman ne s’est pas totalement remis de ce qu’a subi son ami, passant de Dent à Double-Face. Le premier chapitre se focalise principalement sur un état des lieux. On a un peu plus l’impression d’assister à un épilogue qu’au début d’une nouvelle histoire, jusqu’à la date d’Halloween, Arkham se voit attaquée, libérant plusieurs détenus dont Double-Face et l’Almanach. Plus vicieux, le nouveau procureur provoque la libération d’Alberto. Une nouvelle série de crimes va reprendre, pendant chaque fête de l’année. La cible est cette fois des policiers, actifs ou non. Ils sont retrouvés pendus, avec une feuille sur laquelle un jeu du pendu échoué révélant des phrases.

L’ambiance si bonne et forte d’Un Long Halloween se retrouve rapidement ici. La puissance en revient en grande partie à Tim Sale, qui maîtrise totalement son style. Son jeu des ombres et des silhouettes, la cape pratiquement vivante de Batman… Tout est vraiment magnifique à regarder. De plus, quelques variations permettent de bien profiter de son talent, à l’image des origines de Batman racontées en noir et blanc. Bref, déjà, si vous aimez le style de Sale, le bouquin vaut le détour. Niveau scénario, vous l’aurez compris, on se place dans la lignée d’Un Long Halloween. Jeph Loeb montre là le schéma qu’il affectionne pour raconter des histoires de Batman, et qu’on retrouvera notamment dans Silence (notre critique). Nous avons un tueur mystère, plein de suspects, et une belle galerie de méchants. Et malheureusement, on est moins pris par le récit, qui au final, est moins surprenant que le précédent. Lire Amère Victoire seul n’a pas vraiment d’intérêt, il faut plus le considérer comme un moyen de prolonger le plaisir d’Un Long Halloween.

Pourtant, le récit contient tout de même certaines choses très intéressantes. Batman se retrouve seul, abandonné par Dent et un commissaire Gordon un peu coincé avec le nouveau procureur. Il se rapproche de Catwoman sans savoir s’il peut lui faire confiance. Petit à petit, il se coupe et s’isole. Bien sûr, le but est d’introduire Robin, et les origines du sidekick. Le traitement, même si classique, est plutôt pertinent. L’autre aspect intéressant du récit concerne les méchants de l’histoire. Au début, la mafia mène la danse, notamment la famille Falcone, mais l’évasion provoquée à Arkham va changer la donne. On assiste dans ces albums à un conflit entre deux générations, et un véritable changement de paradigme : progressivement, les mafieux laissent la place aux super-vilains. Alors oui, Amère Victoire est moins bon qu’Un Long Halloween, mais il n’en reste pas moins un comics de qualité.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Les dessins
L’ambiance
Les thèmes

LES POINTS FAIBLES

Dépendant d’Un Long Halloween
Moins bon que son aîné

 

4

Back again

Conclusion

Amère Victoire propose une bonne histoire, avec des thèmes forts, et une incroyable ambiance graphique. A lire à la suite d’Un Long Halloween.