Batman a déjà affronté Talia al Ghul et son empire du crime à plusieurs reprises mais leur lutte prend un tour bien plus personnel lorsqu'elle présente au héros le fils issu de leur union : Damian !
Malgré son jeune âge, c'est déjà un assassin de renom et Tim Drake, alias Robin, ne tarde pas à en faire les frais !
Pour Batman, c'est le début d'un épopée qui va l'amener à revisiter toute son histoire et redécouvrir des alliés comme des ennemis passés.
Contient Batman #655-658 #664-666
Batman est encore au centre de ce nouveau tome de la collection Eaglemoss. Le super-héros est le plus populaire chez DC, et ce n’est pas un hasard. Il a vécu des aventures écrites et dessinées par les meilleurs auteurs de l’industrie. Il y en a qui ont complètement refaçonné le personnage. C’est le cas de Grant Morrison notamment, qui a marqué l’univers du justicier.
Plus que jamais, Batman a un rôle prépondérant dans l’univers DC à cette période. Comme d’habitude, on va partir de notre point d’ancrage qui est Crisis on Infinite Earths. Cet évènement va trouver un écho début 2006 avec Infinite Crisis. Je ne m’attarderais pas trop sur le grand chamboulement que cela a apporté, notamment sur la remise en cause des super-héros. La période est passionnante à lire, mais nous allons nous intéresser à la suite. Après une pause d’un an dans sa carrière de justicier, Batman est de retour, avec son fils adoptif Tim Drake, aussi l’actuel Robin. C’est à ce moment-là, en 2006, que Grant Morrison va prendre les rênes de la série Batman, à partir du #655. Pour ce début, il va être accompagné au dessin du talentueux Andy Kubert, fils de Joe et frère d’Adam.
Le début de cette histoire est assez chaotique, avec un policier déguisé en Batman, qui tire sur le Joker à bout portant. La suite nous dresse le contexte : Batman a nettoyé Gotham de ses principaux criminels. Il se permet donc de redevenir Bruce Wayne un peu plus souvent, sous proposition d’Alfred. Cependant, la Ligue des Assassins complote, et prépare une armée de Man-bats. Le point central de l’album se focalise sur la rencontre entre Batman et son fils ! Talia, la mère, le laisse avec lui afin qu’ils fassent connaissance. A première vue, le pitch peut sembler un peu facile, mais il ne faut pas oublier que c’est Morrison qui scénarise. Le personnage de Damian, le fils de Batman, a une personnalité très marquée. Il est brutal, colérique et sans pitié, mais il a aussi énormément de potentiel. Il est très bien écrit, on sent que Morrison n’en a pas fait qu’un prétexte, mais vraiment un personnage à part entière.
Damian est aussi assez ambigu, on ne sait pas bien de quel côté il est : celui de sa mère ou celui de Batman. Ça en fait un élément totalement imprévisible du récit, surtout qu’il n’a pas peur de tuer, et a toutes les capacités d’un membre de la Ligue des Assassins. Mais si ce personnage est la grosse révélation de l’album, Morrison n’en oublie pas de proposer des choses très intéressantes à côté. Comme souvent avec lui, il y a beaucoup de références à l’Histoire de Batman. On sent aussi que le scénariste commence à lancer des pistes pour la suite. Ce premier récit en quatre chapitre terminé, l’album va proposer un autre arc dessiné par Andy Kubert. Pour être précis, après les #655 à #658 de la série Batman, nous avons les #664 à #666. Dommage d’ailleurs de sauter le #663 aussi écrit par Morrison (mais pas dessiné par Kubert). Dans cet autre arc, le scénariste continue à tisser sa toile. On découvre un nouveau Batman, tueur et violeur, et sous stéroïde comme Bane.
Enfin, le Batman #666 est plutôt intéressant, puisqu’il se situe dans un futur où Batman est mort, et Damian a pris sa place dans le costume. Ce dernier se trouve confronté à un autre Batman. Autant le dire clairement, l’album laisse sur sa faim. En effet, de nombreuses pistes sont lancées, et il se passe des choses assez étranges. C’est tout à fait normal puisque Grant Morrison est là pour un certain temps. Il a scénarisé des aventures de Batman jusqu’en 2013, et en route, il a notamment tué le personnage. Cet album représente donc le tout début d’une énorme saga complexe, mais absolument géniale. Même si tout n’est pas clair, la lecture de ce tome est très agréable, on sent la maitrise de l’auteur. Les dessins d’Andy Kubert ne sont plus à présenter : c’est très propre, et très dynamique, un régal pour les yeux. Et quand on arrive à la dernière page, je vous défie de ne pas vouloir vous jeter sur la suite.
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