Le voilà ce dernier chapitre tant attendu, et autant dire qu'il frôle la perfection ! Une fin en apothéose, avec beaucoup de tension et de moments charnières pour les personnages impliqués. Johns ne prend pas la solution de facilité et va au bout de son idée, sans pour autant tout chambouler, on revient à une sorte de statu quo mais qui a du sens, et qui change les choses en profondeur plus qu'en apparence. Le personnage du Joker est totalement respecté et gagne même une nouvelle aura plus que bienvenue. Jason Fabok continue de faire un boulot monstre, les dessins sont dingues, il nous aura fait attendre 4 ans mais pas pour rien. Un récit qui s'inscrit pour moi dans la lignée d'oeuvres telles que The Killing Joke, à qui Three Jokers rend carrément hommage... et offre même de nouveaux éléments. Je ne suis pas sûr que l'on soit face à un chef d'oeuvre qui va s'inscrire vraiment dans la durée, il faudra attendre, mais c'est une oeuvre de très grande classe et un bonheur de lecture, à n'en pas douter.
Eh bien, on ne va pas y aller par quatre chemins, autant j'étais mitigé par les numéros d'avant, autant ce numéro remonte le niveau ! On va commencer par les dessins, rien à redire, Fabok fait un taff magnifique sur le titre donc inutile de s'éterniser davantage sur cette partie, vous en aurez pour votre argent. Maintenant attardons-nous à l'histoire. Celle-ci se conclut et bien qu'on peut penser que cela s'enchaîne un peu trop vite par moment, elle rend hommage au personnage du Joker . En effet, ici l'histoire du personnage est bien traitée. Petit aparté pour revenir sur les relations entre Bruce, Jason et Barbara. Ces dernières sont plutôt bien écrites bien qu'un peu expéditives par moment, et aurait eu le mérite d'avoir un peu plus de dialogue par moment. Ensuite la relation entre le Joker et Bruce est bien écrite et sur ce point, rien à redire.
Passons au sujet à polémique, la fin. Elle est assez intéressante, tout en étant assez controversée également. Honnêtement, j'ai bien aimé, c'est en soit intelligent, on parle quand même du plus grand détective du monde mais après certains puristes risquent de voir ça d'un mauvais oeil. A noter qu'au moins cela peut offrir des histoires à l'avenir intéressantes donc on verra bien. Mais encore Johns fait subtilement une revisite d'une certaine oeuvre, ainsi il permet ainsi de justifier la révélation et aussi de montrer qu'il respecte le personnage à sa manière. Egalement, Johns a pris en compte le Joker de Snyder, donc je retire ce que j'ai dit dans la critique du #1 vis à vis de ce passage.
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