Plusieurs années après les événements avoir vaincu son demi-frère Orm et pris le trône d' Atlantis, Arthur Curry / Aquaman mène une vie familiale paisible avec sa femme Mera et leur bébé, Arthur Jr.. Cependant, son règne est perturbé par le conseil qui lui impose de rester caché des “Surfaciens” (les Terriens vivants à la surface). De plus, David Kane / Black Manta a toujours en quête de vengeance. Il vit la main sur un Trident Noir lui conférant de nouveaux pouvoirs. Il utilise une matière atlante qui provoque un imposant réchauffement climatique, qui touche aussi bien la terre que les océans. Aquaman va tout faire pour l'arrêter. Pour y parvenir, il devra demander l’aide d’un allié improbable, son frère Orm, toujours emprisonné pour ses crimes.


Aquaman Et Le Royaume Perdu Trailer
  • Flo
    Flo

    il y a 4 mois

    À quoi bon si le spectateur a perdu son plaisir ?

    Ce n’est pas Que la faute des films, ceux qui les voient auraient dû aussi prendre sur eux, et mieux regarder, sans répéter du prêt-à-penser tout rance…
    Comme il y a 5 ans : le premier « Aquaman » y était alors un divertissement d’aventure très généreux, très autocontenu, courant autour du monde, faisant accepter un héros de papier au look et au Lore plutôt ridicule (« le poisson ça pue, l’écologie ça gonfle »), en mettant de côté tout ce qui faisait doublon avec Superman ou même Tarzan (noble enfant de deux mondes).
    Le tout étant plein de rebondissements, visuellement très net, assumé comme « poseur » et plein de bons sentiments, compensant le fait que les sujets sur l’écologie, l’amour éternel, la responsabilité, la vengeance etc ne restaient qu’en surface (!)…
    Et c’était bon. Très bon pour des fêtes de fin d’année, aussi coloré qu’un arbre de Noël.

    Eh bien sa suite, c’est exactement la même chose.
    Avec un résumé express, qui rattrape les années passées hors-champ – sans surprises, mais confirmant heureusement que rien n’a été annulé, que tous les précédents arcs narratifs s’assument toujours.
    Une impressionnante scène d’exploration lorgnant sur du Lovecraft, comme une relique de ce qu’aurait pu être le spin-off « The Trench ».
    Une bande de sous-mariniers sortis tout droit des années 50/60 (pensez à l’équipage de Cousteau, ou surtout à la série d’animation avec des marionnettes, « Stingray »).
    Une enquête aux quatre coins du monde, course-poursuite Pulp sans restrictions… dans la ville d’Atlantis, dans une prison des sables, dans un repaire de hors-la-loi, sur une île aux monstres volcanique, dans un tombeau de glaces.
    Un méchant super fort, obsessionnel et damné.
    Plein plein plein de créatures marines, dont des monstres énormes (c’est la seule marotte thématique du réalisateur James Wan, et on sent son enthousiasme), et une armée maléfique semblant sortir du Seigneur des Anneaux.
    Des gros combats aux poings destructeurs, annihilant toute gravité – dont un aux tridents en plan-séquence, renversant.
    Des séquences découpées pour toujours finir sur une « chute » (souvent gaguesque).
    Des femmes qui se battent comme des As, à défaut d’avoir quelque chose à jouer…

    Car si, comme dans le premier, on a à peu près deux tiers de l’histoire qui repose sur un duo de personnages conflictuels, le film évite encore de trop se disperser (sans être trop inélégant avec les actrices). Avant de se recentrer sur quelque chose de plus intime dans la dernière partie.
    On est avec les deux frères cette fois, apprenant à se connaître et assumant à fond le buddy movie de type « 48 heures » – la grosse brute hirsute, qui cache ses insécurités derrière sa beaufitude (puisqu’il le dit lui-même), et son comparse sophistiqué et sarcastique, atterré devant ce mélange de balourdise et de lueur d’esprit. Après la romance, la bromance… celle des années 80/90, tout en muscles machos, souvent ringarde (ces remix de chansons !?), mais jamais arrogante envers le spectateur.
    Ça amène à la grande idée de ce film : scinder en deux la Persona du Aquaman des comics, nous présentant à la fois le pire et le meilleur du héros, pour arriver à un équilibre.
    À Patrick Wilson de prendre en charge le héros quand il était écrit de manière premier degré, un peu noble, un peu strict, souvent très ennuyeux (à divers moments, on a vraiment l’impression que c’est Arthur qu’on voit à l’écran, plutôt que Orm).
    À Jason Momoa de continuer à incarner le héros tel qu’il a été écrit plus tardivement, de façon plus sauvage, orgueilleux, miteux, incorrigible… mais aussi charmant, extrêmement habile et qui sait faire entendre sa voix avec autorité quand il le faut (même si à divers moments, c’est beaucoup trop Lobo qu’on y voit).

    C’est toujours un peu clichetoneux, ça ne va pas traiter vraiment des pères solitaires, de la difficulté d’être roi d’un Etat et aussi justicier du Monde entier, du prix moral à payer quand ses actions brisent des vies et entraînent de funestes conséquences, de la force des liens du sang, de l’union des peuples pour sauver la Nature du Capitalisme sauvage… C’est exposé, certes, mais en dehors de quelques phrases et autres métaphores, ce n’est pas complétement écrit.
    Ce qui aurait toutefois pu donner le risque de s’autoparasiter, tant les thématiques possibles s’y multiplient.
    Rien d’original (toutes les idées du film, on a déjà pu les voir ailleurs, y compris chez Marvel)… mais toujours Gé – né – reux. Aucune raison de suranalyser telle présence d’actrice, tel contexte de sortie au cinéma, tel ton désinvolte, ça serait une perte de temps réellement stupide, sans rapport avec le type de grand spectacle qu’on nous propose.
    Puisque, surtout, ça va droit au but, ça ne tergiverse pas, et c’est tant mieux : c’est ça qu’on devrait attendre des super-héros aussi bien que chez des pompiers… se jeter dans l’action, avec des costaud(e)s qui savent ce qu’ils font, et qui font ce qu’ils disent.
    In extremis on a eu ça cette année, ouf !

    Quoi de mieux qu’un héros qui émerge à temps pour sauver la situation !