Batman n'est pas seulement le super-héros le plus iconique, il est également l'un des plus plébiscités par les fans dans le monde entier.
Cet ouvrage revient sur l'aventure du personnage mais aussi sur son parcours éditorial au sein de la revue qui l'a vu naître : Detective Comics. De sa première apparition dans le numéro 27 au récent numéro 1000, éditeurs et artistes de renom retracent l'épopée du Chevalier Noir dans un album hommage qui alternent témoignages et pages de bande dessinée.
Contenu vo : 80 years of Batman + Detective Comics #1000

  • Zarkoneil
    Zarkoneil

    il y a 4 ans

    De bons numéros dans ce livre anniversaire, en fait les mauvais, car sans queue ni tête, sont ceux, et c'est un comble pour l'occasion, issus de Detective Comics #1000

  • Preacher_74
    Preacher_74

    il y a 4 ans

    Un album pas indispensable.

Detective Comics 1000

Detective Comics (2016)

Une fois n'est pas coutume, MDCU va plutôt vous proposer une présentation de l'ouvrage édité par Urban ComicsBatman 80 ans, plutôt qu'une véritable critique (d'où l'absence de la mention "review"). La raison en est très simple : il y a déjà énormément de choses à dire sur l'opus en lui-même. Néanmoins, si vous hésitez quant au fait de l'acheter ou non, sachez que nous le recommandons. Si review il y avait eu, on aurait sans doute tapé sur un 4/5. Ceci étant dit, passons à l'ouvrage en lui-même.

Le Bat-Man, une silhouette pleine d'audace et de mystère qui combat l'injustice et interpelle les criminels dans son combat solitaire contre ceux qui nuisent à notre société... son identité demeure inconnue.

Batman 80 ans est sorti le 20 septembre pour 35€. Comme la table des matières le sous-entend, il y a énormément d'auteurs qui sont passés sur cet opus. On peut penser à Scott Snyder, Greg Capullo, Neal Adams, Tom King, Paul Dini, Kevin Smith, Brian M. Bendis, Peter Tomasi, pour ne citer qu'eux. Au total, c'est un beau bébé de 536 pages que l'éditeur vous propose. Mais avant de voir un petit peu plus dans le détail la table des matières, nous allons parler de l'initiative en elle-même.

Qui est cette nouvelle Batgirl qui semble empiéter sur son terrain de chasse ?

Batman 80 ans... Detective Comics #1000... Est-ce que l'on fête l'un ou est-ce que l'on fête l'autre ? La réponse est les deux. En fait, avec cet opus, Urban Comics a décidé de fêter un double anniversaire. D'un côté, il vous propose Detective Comics #1000 (qui aurait très bien pu être proposé seul puisqu'il fait autour de 80 pages). D'un autre côté, il vous propose de revisiter 80 ans d'histoires de Batman. Toujours dans l'optique, de rester dans cette idée de numéro anniversaire de Detective Comics, il n'y a que des numéros de la série Detective Comics dans cet opus. Si cette précision n'est pas claire, n'oubliez pas que les super-héros les plus connus interviennent dans plusieurs séries. Dans le cas de Batman, les deux séries les plus connues sont Batman et Detective Comics (mais il y en a eu d'autres comme The Dark Knight, Batman et Robin, par exemple). Ici, seuls les numéros de Detective Comics seront présents. Il est important de le préciser car ce choix (qui est logique et parfaitement défendable) sous-entend la présence de certaines choses... et l'absence d'autres choses. Si je vous dis que l'opus met en avant la première apparition de certains des plus terribles super-vilains de Batman, vous pensez peut-être que le Joker sera dans les premiers. Eh non ! Pour rappel, le Joker est apparu pour la première fois dans Batman #1. Cet opus ne traitant que des numéros Detective Comics, il n'y a donc pas le premier numéro mettant en avant le Joker. Enfin, il est également à noter que cet opus n'est pas du 100% Batman non plus. Le personnage étant apparu pour la première fois dans Detective Comics #27, il y a donc au moins 26 numéros qui se focalisaient sur d'autres personnages. Ce n'est que par la suite que le Chevalier Noir s'est "accaparé" le titre. A présent que ces petites explications ont été donnés, passons au contenu.

Bruce Wayne a vu un criminel abattre ses parents. A l'époque, les bandes dessinées étaient plus simples, l'exigence narrative moins poussée. Pourtant, nous n'avions pas besoin de plus que ce squelette d'origine. Néanmoins, au fil des interprétations multiples, certains détails ont été ajoutés (la présence de Joe Chill ! Le déguisement de Papa Wayne !), puis annulés, puis grant-morrisonisés, et les informations accumulées, à l'image de la grotte, de la voiture, du signal, des méchants, du chien, de l'hélicoptère, ont été combinés, et mélangés à la manière d'ingrédients dans une recette. Certains constituent des expériences, d'autres reflètent l'époque ou la personnalité.

Extrait de Trauma, par Glen David Gold.

Que peut-on trouver dans ces pages ? Pas mal de choses, à dire vrai. Concernant la partie comics, nous trouvons, comme déjà signalé, Detective Comics #1000 mais également 26 numéros de la série. Le plus ancien est Detective Comics #20 sorti en 1938. Il est d'ailleurs un de ces numéros qui mettent en avant un personnage autre que Batman. Nous avons, bien évidemment, l'incontournable Detective Comics #27 autrement dit la première histoire autour du Chevalier Noir suivi de plusieurs numéros jugés incontournables par l'éditeur. Detective Comics #38 et la première apparition de Robin, le garçon prodige mais également les premières apparitions du Sphinx, Harvey Kent, Bat-Mite ou encore Clayface pour ne citer qu'eux. Autant de numéros historiques, importants dans l'Histoire avec un grand H de Batman et qui nous permet également de voir découvrir ou redécouvrir une époque clairement différente. Une époque où les besoins scénaristiques étaient moins poussés (cf Detective Comics #27, Gordon dit à Bruce Wayne un truc du genre "oh mais je viens d'apprendre qu'il y a un meurtre, cher ami. Désirez-vous voir le corps avec moi ?" et Bruce qui répond un truc du genre "oh mais bien sûr, avec plaisir"), où les personnages étaient différents (Harvey Kent au lieu de Harvey Dent) et surtout moins travaillés, moins appronfondis (à l'époque, c'était le changement physique qui avait fait que Dent avait pété un plomb, la psychologie du personnage n'avait pas encore été travaillée outre mesure). Une époque où Batman était bien différent (dans le premier numéro, il dit "une fin adéquate pour ceux de son espèce" lorsqu'un personnage meurt en tombant dans une cuve d'acide). Tout ceci en plus d'apprécier, bien évidemment, l'évolution graphique des personnages (que cela soit à travers les numéros ou les covers).

Pour les enfants, et pour bon nombre d'Américains, les années 1940 et 1950 constituaient une période parfois troublée. Nous percevions Batman comme un héros, capable de nous protéger des forces sur lesquelles nous n'avions aucun contrôle. Mais lui le pouvait. Il avait été frappé par l'indicible tragédie de ses parents assassinés sous ses yeux. Sa guerre contre le crime était animée de sa volonté de préserver les autres d'un tel drame.

Extrait de l'avant-propos de Patrick Leahy

Enfin, le travail éditorial est également varié et, finalement, assez complet. Il est rare qu'Urban Comics propose autant d'éléments pour accompagner des récits. En plus des numéros de Detective Comics et de la Table des Matières, nous avons une galerie de covers, les biographies des auteurs, une introduction de Dani Didio, une note de l'éditeur Paul Levitz, un avant propos de Patrick Leachy, des Pin-up... bref, il y a énormément de choses à se mettre sous la dent.

En somme un opus assez incontournable pour l'Histoire de Batman mais qui représente aussi, par extension, une partie majeure de l'Histoire de DC.