Scénariste : RODRIGUEZ Gabriel
Illustrateur : RODRIGUEZ Gabriel
Coloriste : KINDZIERSKI Lovern

Entre SF et fantasy, saga cosmique et quête fabuleuse, Gabriel Rodriguez, le dessinateur de Locke & Key, rend un hommage appuyé à Moebius et P. Craig Russell (Coraline) dans cette oeuvre qu’il réalise en auteur complet.
La culture et la pop-culture regorgent de récits traditionnels mettant en scène des épées sacrées. D’Excalibur à Stormbringer en passant par Durandal, elles ont toujours fait rêver. Une jeune fille, fort justement prénommée Avalon, devient la détentrice d’une épée sacrée. Mais elle va devoir unir les forces de son monde derrière elle pour le sauver des hordes d’aliens belliqueux.

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Sword of Ages #1

Sword of Ages (2017)

Sword of Ages #2

Sword of Ages (2017)

Sword of Ages #3

Sword of Ages (2017)

Sword of Ages #4

Sword of Ages (2017)

Sword of Ages #5

Sword of Ages (2017)

Si le titre L’Epée Sacrée ne vous dit rien, peut-être le nom de son auteur éveillera une lumière dans votre tête. En effet, Gabriel Rodriguez est le dessinateur de la série Locke & Key écrite par Joe Hill, qui a rencontré un certain succès. Le dessinateur nous revient donc cette fois sur une série dont il occupe aussi le poste de scénariste.

Il est parfois difficile de discerner ce qui tient du comics, et cet album en est en partie une illustration. L’auteur, Gabriel Rodriguez, est chilien, et L’Epée Sacrée a des inspirations de plusieurs horizons. Seulement, la série a initialement été publiée chez IDW, un éditeur américain, donc nous sommes bien dans le cadre d’un comics. L’histoire est celle d’Avalon, une jeune femme qui va se retrouver embarquée dans une aventure. L’inspiration est claire dès le début, le récit revisite le mythe du Roi Arthur. Avalon, élevée par des fauves, va être désignée comme élue lorsqu’elle arrivera à récupérer une épée magique. Elle est aidée d’ailleurs par Merlin.

Pourtant, l’histoire propose d’autres références, et mélange les genres. Il y a un côté science-fiction plutôt marqué, mais aussi de l'heroic fantasy. Le récit peut faire penser à Star Wars, mais probablement car les deux œuvres partagent les mêmes inspirations, notamment en lien avec Metal Hurlant, et Philippe Druillet ou Moebius plus particulièrement, que rappelle beaucoup le style pris par Rodriguez. Par ses influences, L’Epée sacrée restera assez sage sur le fond de l’histoire. En revanche, ce mélange donne une atmosphère assez unique. Le design des créatures ou des environnements est suffisamment réussi pour susciter un plaisir de découverte, et le récit a l’intelligence de ne pas trop insister sur ses références.

  

Le point fort de l’album reste incontestablement le dessin. Le style de Rodriguez est solide, et donc proche de ce que Moebius a pu proposer. S’il n’égale pas le maître, ses planches n’en restent pas moins très agréables à lire, avec un rythme plus européen, malgré quelques belles double-planches. Son dessin est très fin, avec de belles perspectives et des proportions travaillées. Juste pour la partie graphique, l’album vaut le détour, et même si le scénario n’est pas d’une originalité folle, il est suffisamment solide pour recommander la lecture.

L’univers mis en place par Rodriguez semble riche. L’introduction donne d’ailleurs des éléments peu développés par la suite. Les planches sont assez chargées en texte un peu trop descriptif, du moins au début. En ce sens, la deuxième moitié de l’album est bien plus réussie avec notamment une bataille impressionnante visuellement, et sans concession. Impressionnant. Il est dommage que l’album soit traité comme un one-shot, ce qui est normal puisque la série semble terminée. Pourtant, la richesse de l’univers pourrait très bien être développée dans une suite, qui pourrait aussi lui permettre de se détacher de ses influences. Peut-être un jour ?

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Les superbes dessins
- La bataille de fin
- L'ambiance

LES POINTS FAIBLES

- Scénario relativement classique

 

4

Prometteur

Conclusion

Malgré ses influences marquées, L'Epée Sacrée est une bonne lecture, notamment grâce à ses somptueux dessins.