Tout comme Spider-man Classic le mois a dernier a opéré sa mue avec son cinquième numéro initiant sa seconde année de publication, X-men Classic opère un changement identique.
La couverture comporte donc de manière évidente deux logos "Nouvelle Formule" et "Les Grands Classiques des Mutants"... mais le contrat est-il rempli comme pour Spidey ?
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La présentation est habituelle, les editos en début et fin de magazine sont toujours présents et plutôt bons, intéressons-nous directement aux histoires et aux choix réalisés par Panini dans l'organisation de son mag !
Ce dernier se déroule en deux temps puisqu'il comprend trois chapitres de l'âge d'argent du duo mythique [b]Claremont-Byrne[/b], tandis que par la suite, nous découvrons une histoire en deux parties de 1998 de [b]Ben Raab[/b] et [b]John Cassaday[/b].
Comme vous l'aurez compris à l'aide de la couverture, ce numéro est centré sur des rencontres entre X-men et Alpha Flight, le groupe de super héros canadiens qui aurait dû être dirigé par Wolverine, mais que celui-ci a déserté.
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Nous sommes dans du Claremont-Byrne de 1978 (Uncanny X-men 109) et de 1979 (Uncanny X-men 120-121), donc de la grande époque ! Malheureusement, même si visuellement ces histoires sont aussi bonnes que le reste de la série dessinée par Byrne, le Canada n'est pas vraiment utilisé. La seule ville visitée est Calgary, ville américaine typique, et on ne voit ni grandes étendues, ni forêts si particulières à ce pays.
La Saga du Phénix vient tout juste de se terminer et ça se sent cruellement car la première partie est consacrée en bonne partie à Jean qui montre à ses parents sa dernière "transformation" et les X-men qui se remettent des évènements terminés... mais sans avoir suivi avant cette saga, on peinera à trouver quelconque plaisir à la découvert de cette histoire.
Le second regret est le classicisme de ces trois histoires. La première nous fait penser à une histoire du début de l'âge d'argent, avec Vindicator qui attaque les X-men pour des raisons n'expliquant pas du tout la violence de sa démarche.
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C'est d'ailleurs un problème que l'on retrouve dans l'histoire en deux parties qui suit puisque de la même manière, aucune trame scénaristique complexe n'est élaborée, tout est prétexte à l'affrontement inexorable entre X-men et Alpha Flight. Il y a bien entendu des scènes un petit peu plus légères caractéristiques de la série qui ne manqueront pas de vous faire sourire, mais cela ne suffit pas à rehausser le niveau de cette histoire ne provoquant pas d'émotion particulière chez le lecteur.
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Nous arrivons maintenant à la grosse erreur de ce recueil ! Il aurait été logique de prendre la rencontre suivante entre X-men et Alpha Flight dans Uncanny X-men #139-140 (deux épisodes auxquels fait allusion Christian grasse dans son édito de fin d'ouvrage) tant cette dernière est de qualité. Elle nous propose de découvrir cette fois l'association entre les deux équipes pour battre le terrible Wendigo et utilise enfin admirablement bien le terrain de jeu qu'est le Canada.
Au lieu de ça, Panini a fait le choix de nous proposer une histoire datant de 1998 écrite par Ben Raab et John cassaday, ce dernier s'occupant également des dessins.
Nous avons malheureusement encore une fois affaire à une histoire classique qui mettra elle aussi mutants américains et canadiens du même côté face à une menace commune: Hydra. Cependant, rien de passionnant, l'histoire est on ne peut plus classique sauf que malheureusement, temps moderne oblige, nous avons perdu tout humour ! Les pages défilent donc à une vitesse folle et on ne ressent quasiment rien à la découverte de cette histoire qui verra pourtant les X-men en mauvaise posture.
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Si vous espérez y trouver des dessins qui rattrapent le tout, puisque de John Cassaday, passez votre chemin ! C'est bien simple, à leur vue, il est impossible de se dire que ces derniers sont de la même personne qui a créé Astonishing X-men en compagnie de Joss Whedon en 2004 ! Les visages sont peu expressifs, et parfois laids ! On sera par exemple surpris, après avoir découvert une Tornade sexy en diable dessinée par Byrne, de découvrir son visage sur certains plans... qui est simplement horrible. Le Monsieur est même parvenu à nous donner le sentiment que Kitty Pride est une sorte de femme cougar lorsqu'on la découvre sur son "31" prête à sortir avec Piotr Raspoutine / Colossus pour un rendez-vous. cette dernière est sensée être une adolescente, mais il lui dessine sur le visage des traits faisant penser à des rides d'expression (et pas celle que l'on peut avoir même en étant jeune !).
Le tout s'améliore dans le second chapitre puisque ce dernier est bien plus tourné vers l'action, mais les visages de Tornade et Kitty resteront gravé dans vos mémoire s à tout jamais.
Pour finir sur une note négative, nous sentons également ici qu'il n'y a eu aucun travail sur les traductions et c'est bien dommage en matière de cohérence. C'est bien simple James Hudson est appelé de trois manière différentes en un seul mag: Arme Alpha, Guardian et Vindicator ! J'imagine qu'il soit possible qu'en VO ces trois noms soient également utilisés, mais lorsque l'on regroupe trois histoires différentes dans un même magazine, il serait bien de veiller à un minimum de cohérence.
[b]En conclusion, un numéro très décevant, nous proposant trois chapitres de la fin de l'âge d'argent parues entre les deux "Saga du Phénix" que l'on découvrira sans grande passion... suivi d'une histoire plus récente en trois parties sensée fêter les 20 ans d'Alpha Flight aussi ennuyante et dessiné epar un John Cassaday pas encore au point. [/b]
[conclusion=2,5][/conclusion][onaime]- Les dessins de Byrne[/onaime][onaimepas]- Le classicisme des histoires
- Les dessins de Cassaday
- Ne pas découvrir un "Grand Classique" en ouvrant ce livre[/onaimepas]
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