Après la [url=http://www.mdcu.fr/news-006503-urban-comics-vf-les-sorties-librairie-dc-comics.html]librairie DC[/url] hier, voici un petite mise en avant des titres librairies [b]Vertigo[/b] d'[b]Urban Comics[/b] pour ce vrai premier mois de sorties. Trois titres, une réédition et deux inédits. On commence tout de suite par une série inattendue. [titre]Unknown Soldier: le coup de coeur surprise du mois[/titre] [b]Urban Comics[/b] ne se contente pas de réimprimer des séries en France. Parmi ses nouveautés se trouve une pépite à découvrir absolument: [b]Unknown Soldier[/b]. Le personnage d'Unknown Soldier existe depuis très longtemps. Inventé en 1966 en arrière plan de la série [b]Sgt. Rock[/b] écrite par Robert Kanigher et dessinée par Joe Kubert. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328453880.jpg[/img][/center] Plusieurs incarnations ont ensuite suivi jusqu'en 2008 ou [b]Joshua Dysart[/b] démarre une nouvelle série, moderne, engagée et coup de poing. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328454605.jpg[/img][/center] [i]L'histoire raconte la vie d'un enfant né en Ouganda et émigré aux États-Unis à cause de la guerre civile qui y règne depuis plus de 30 ans. [b]Lwanga Moses[/b] est maintenant docteur et il décide de retourner dans son pays d'origine en mission humanitaire pour aider la population qui souffre des atrocités perpétrées par les soldats et les rebelles luttant pour le pouvoir.[/i] Comme vous pouvez vous en rendre compte, ce n'est pas un récit joyeux. Lwanga va subir de terribles épreuves jusqu'à devenir l'Unknown Soldier, un soldat au visage couvert de bandages qui se bat pour faire régner l'ordre. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328453791.jpg[/img][/center] Ce qui frappe dans la narration de Dysart, c'est le réalisme et la violence du récit. On est pas dans le cliché mais dans la vérité vraie (pléonasme assumé) et le contexte politique est vraiment celui qui agite l'Ouganda depuis plusieurs dizaines d'années. L'engagement qu'il met dans son oeuvre se ressent et on remarque qu'il s'est imprégné de l'atmosphère du pays pendant ses voyages en Afrique. Rien ne nous est épargné, entre les scènes de tortures, les massacres, les membres arrachés et le dessin absolument sublime de [b]Alberto Ponticelli[/b] ([i]Frankenstein: Agent of Shade[/i]) rehausse encore plus le niveau. Au niveau de l'édition, Urban fait bien les choses avec en bonus des textes du scénariste parus à la fin des premiers numéros pour expliquer la création de l'oeuvre et sa vision du conflit ougandais. [b]Unknown Soldier[/b] est donc une très bonne surprise de la part d'Urban et déjà un indispensable pour ceux qui recherchent une bande-dessinée de qualité et en accord avec son temps. [b]Le coup de coeur surprise du mois[/b]. 4 tomes sont prévus en 2012 pour terminer la série, achevée au #25 en décembre 2010 au USA. [titre]Les dossiers de Hellblazer: Mauvais Sang[/titre] [b]John Constantine[/b] a été crée dans les pages de [i]Swamp Thing[/i] par [b]Alan Moore[/b] en 1985. Le personnage a subi beaucoup de changements depuis et est passé dans les mains de nombreux scénaristes (surtout anglais) qui l'ont sublimé dans sa série: [b]Hellblazer[/b] publiée chez [b]Vertigo[/b]. Aujourd'hui présent dans l'univers des New 52 dans Justice League Dark, il continue aussi de vivre dans le label indépendant de DC. Urban Comics propose ce mois-ci une mini-série hors de la continuité et qui peut donc se lire comme une introduction au personnage et à son univers sombre et violent. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328453670.jpg[/img][/center] Au niveau de l'histoire, [i]John Constantine est renversé par une voiture et doit être transporté à l'hôpital. Il y reste un long moment et ses docteurs découvrent les propriétés maléfiques de son sang, mi-homme, mi-démon et vont l'innoculer à d'autres patients. Les effets secondaires vont forcer le magicien à mener son enquête et à déjouer les plans maléfiques des deux hommes.[/i] Si le scénariste Si Spencer est surout connu pour son travail sur [i]Judge Dredd[/i], le dessinateur [b]Sean Murphy[/b] est depuis devenu une star avec des titres comme [i]Joe the Barbarian[/i] et [i]American Vampire: Chronicles[/i] qu'Urban sortira dans les prochains mois. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1330029168.jpg[/img] [i]Des pages à couper le souffle[/i][/center] C'était personnellement ma première lecture sur le personnage de John Constantine (hormis ces quelques apparitions dans Sandman), et quelle claque. Le scénario, même s'il est sans surprise se lit agréablement. Le héros est très bien introduit pour les néophytes comme moi et il n'y a pas besoin de s'être tapé 20 ans de publication pour comprendre que le bonhomme n'est pas un gai luron et qu'il affronte des démons à longueur de journée. D'ailleurs, au début du volume, une mini biographie du personnage et des ses publications vient aider les premiers venus dans l'univers: bravo Urban parce que c'est bien foutu. En plus, la traduction de Philippe Touboul (vendeur de renommée internationale au comic shop Arkham à Paris) est comme d'habitude très bonne et retransmet bien l'ambiance d'un Londres sale et glauque. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1330029576.jpg[/img][/center] C'est lent et laconique. Violent, sanglant et cinglant à la fois. Les scènes d'horreur sont parfaites et on ressent un certain malaise quand par exemple un personnage se crève les yeux avec des épingles brûlantes. Dommage que la fin soit aussi prévisible mais on ne peut pas critiquer tout le reste du tome pour une conclusion un peu facile. [titre]Top Ten 1: Bienvenue à Néopolis[/titre] En 1999, [b]Alan Moore[/b] crée son propre label au sein de [b]Wildstorm[/b]. Plusieurs titres vont ainsi naître de l'esprit déjanté du maître absolu des comics. [i]Tom Strong[/i], [i]Prométhea[/i], [i]The League of Extraordinary Gentlemen[/i], [i]Tomorrow Stories[/i], et celle qui nous intéresse maintenant: [b]Top Ten[/b]. Si vous souhaitez en savoir plus sur [b]ABC Comics[/b], je vous laisse vous référer au [url=http://www.mdcu.fr/news-004406-other-comics-other-comics-9-america-s-best-comics.html]Other Comics #9[/url] qui a été consacré au label en mai dernier. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328454261.jpg[/img][/center] Moore voit cette série comme une série télévisée policière. [i]L'action se passe dans le commissariat de [b]Néopolis[/b] ou la jeune recrue Robyn Slinger vient d'être affectée. Sauf qu'à Néopolis, tout le monde est spécial: tout le monde a un super-pouvoir. Et les journées de la police sont assez différentes de ce que l'on peut voir dans NYPD Blue, la principale inspiration du scénariste. [/i] On suit donc la brigade composée d'individus aussi étrange qu'un homme à tête de chien ou un imposant géant bleu. Le fil rouge de ce premier arc est la poursuite d'un meurtrier que Moore parvient à rendre passionnant grâce au contexte de la ville. Surprenant et original, la série est un véritable ovni maintes fois récompensées aux États-Unis. [center][img]http://www.mdcu.fr/upload/news/news_illustre_1328454301.jpg[/img][/center] La première saison continue avec les épisodes #8 à #12 puis plusieurs spin-offs s'intercalent avant une saison 2 qui ne s'est jamais terminée. [i]Smax[/i] est une mini-série en cinq épisodes qui met en avant le co-équipier de Robyn. [i]Beyond the Farthest Precinct[/i] se déroule 5 ans après la première saison. [i]The Forty-Niners[/i] explique les origines de Néopolis et la création des premiers officiers de la ville. Choisir Top Ten dès les premiers mois est un choix assez risqué pour [b]Urban Comics[/b] car ce n'est pas la série la plus connue d'Alan Moore, même parmi le catalogue ABC Comics. Prendre Prométhea ou même Tom Strong aurait semblé plus logique mais à l'origine, c'est [b]Semic[/b] qui avait débuté la parution de la série en comic-books, puis [b]Panini[/b] avait pris le relais sans ré-imprimé les précédents volumes. Ces deux premiers numéros étaient donc difficiles à trouver, même sur le marché de l'occasion, ce qui semble être la justification donnée par Urban pour sortir ce titre. Mais cela n'enlève rien à la qualité du titre.