Une nouvelle semaine de publications Marvel et autant vous dire qu'elle a été très riche ! Cette semaine, Infinity nous propose trois tie-ins dans la continuité de ce qui se faisait précédemment de manière respective sur ces séries. Nous avons également de très bons numéros d'Uncanny X-Men et de Young Avengers. Bonne lecture !
Et n'oubliez pas le
Zap'DC.
Sachez également que nous serons tous deux ce weekend à la Paris Comics Expo, n'hésitez donc pas à venir nous dire bonjour sur le stand MDCU / Comics Zone.
Uncanny X-Men #14 (
5/5)
Petit intermède suite à Battle of the
Atom et en attendant Inhumanity et autant dire que ce chapitre est un véritable succès ! Nous y retrouvons tout ce pourquoi nous aimons les X-Men.
Ce numéro se déroule en fait avant l’arrivée des X-Men Originaux au sein de l’école de
Scott Summers est fait la part belle à un des jeunes mutants apparus récemment qu’il a recruté au sein de son école : benjamin Deeds. Nous retrouvons Scott dans une position semblable à cette des gradés dans Full Metal Jacket, il est très dur avec ces jeunes et en particulier avec Benjamin, dont le pouvoir est celui ayant les résultats les moins probants, qui se plaint beaucoup. Nous avons donc une scène assez forte dans laquelle nous découvrons Cyclops comme un formateur aux méthodes musclées.
Par la suite, ça sera
Emma Frost qui prendra le jeune mutant sous son aile, ce qui donnera lieu à des échanges plutôt croustillants très sympas à découvrir. Elle le mettra à l’épreuve de manièe graduelle et cela finira, sans qu’il le sache, par une mission perdue d’avance mais durant laquelle il prouve tout son potentiel.
Bref, ce comics contient de l’humour, un scénario bien fichue, et bien entendu les sublimes dessins de Chris Bachalo qui est d’ailleurs plutôt inspiré, et nous sert de très belles planches. Il s’est également amuse à décliné Deeds dans différentes versions selon les gens avec lesquels il interagit.
Un numéro excellent donc, dans lequel un nouveau super héros nait, il faudra désormais l’appeler Morph.
Young Avengers #12 (
4,5/5)
Un numéro confus à souhait qui perd le lecteur à plusieurs reprises, mais on s’y perd franchement avec grand plaisir !
A un numéro de sa conclusion (avant son probable retour très rapidement pour une « saison 2 »), Young Avengers continue d’impressionner avec ses deux artistes au sommet de leur art. La dynamique entre les personnages est parfaitement exploitée par Kieron Gillen et ce dernier s’amuse toujours autant au niveau des références à des œuvres connues. La bataille faisant rage dans ce numéro (mais qui se poursuivra dans le suivant) dans la dimension de Mother est tout simplement jouissive à suivre tant McKelvie s’amuse. Il n’hésite pas et y va de sa mise en page très audacieuse sur un fond blanc. L’utilisation de ce fond blanc est d’ailleurs tellement rare dans les comics qu’elle donne ici un vrai impact à l’action, en effet, le regard n’est parasité par aucun décor, on se concentre uniquement sur les personnages et leurs actions, et ce dernier les capture à la perfection.
Bref, encore après douze numéros les deux artistes continuent de nous impressionner et font de leur série une lecture indispensable en album la compilant en intégralité.
X-Men #7 (
3/5)
Un bon épisode qui malheureusement pêche légèrement par son manque de consistance. C’est en revanche un très bon chapitre introductif à cet arc qui nous tiendra en haleine durant six numéros, le premier de ce type pour la série.
La meilleure surprise de ce numéro est sans doute l’arrivée de Terry Dodson sur le titre qui est comme toujours en très grande forme. Avec cet artiste sur un titre 100% féminin (ou presque), nous étions en droit de nous attendre à de belles femmes et c’est exactement ce que l’on trouve. Qu’elles soient bonnes ou mauvaises, elles sont toutes très sexy.
Mais comme dit plus haut, le reproche que l’on peut faire à ce numéro c’est qu’il ne soit justement qu’introductif. Brain Wood passe du temps à décrire la condition d’Ana Cortes, alors que c’est bien entendu sa seconde personnalité, Yuriko Oyama alias Lady Deathstrike, qui va nous importer. Ce numéro ne donne pas non plus vraiment le sentiment d’être la suite du précédent, mais plutôt celle du premier arc avec Arkea comme ennemi. D’accord, les deux chaitres précédents n’étaient que des tie-ins à Battle of the
Atom , mais on aurait aimé avoir le sentiment qu’ils se soient déroulés. Quoi qu’il en soit, Brian Wood se contente de poser sa menace de manière efficace et rapide, ce qui nous donne un chapitre plutôt sympa.
A+X #14 (
3/5)
Cela fait longtemps que nous n’avions pas évoqué cette série qui s’est trouvé un ouvel élan lorsqu’a été lancée l’histoire à suivre d’un numéro à l’autre unissant
Captain America et Cyclops. Cette dernière se révèle efficace, Gerry Duggan maîtrise très bien la relation, et surtout le rapport de force, entre les deux personnages. Il en profite ainsi pour faire de cette histoire une sorte de buddy movie façon années 1980 qui fonctionne plutôt bien. L’histoire n’a rien d’exceptionnel mais l’humour ressortant du rapport entre les deux personnages la rend sympathique. On peut également mettre en avant le style de David Yardin, plutôt efficace au dessin, avec ses visages expressifs et un bon storytelling.
Dans ce numéro, cette histoire est précédée d’un one-shot unissant Superior
Spider-Man et
Magneto . On mettre forcément en avant cette superbe page inspirée des jeux vidéo de la fin des années 80 qui nous présente ce qui attend nos deux héros dans les quatre niveaux à venir. L’humour est présent et là encore la relation entre les deux personnages est bien utilisée, cette fois par Max Bemis, qui met très bien en valeur le caractère condescendant de
Magneto . Il en profite d’ailleurs pour lui faire monopoliser la parole, Spidey d’ordinaire plutôt loquace n’est la plupart du temps là que pour le relancer. L’idée de tourner en ridicule les super-vilains est en tout cas plutôt bien utilisée et fait de cette histoire une lecture plaisante.
Indestructible Hulk #15 (
1,5/5)
Il est difficile de comprendre ce qu’a voulu faire Waid avec cet arc plutôt chaotique. Il fut très difficile à suivre et sa conclusion l’est tout autant. Beaucoup de choses se mélangent et cette histoire de paradoxe temporel est loin de faire partie des plus maîtrisées. Il nous aura occupés pendant cinq numéros, mais il semble qu’à partir du prochain nous reprendrons le cours « normal » de l’histoire. Mark Waid avait pourtant de bonnes idées, mais il s’est perdu en route, dans ce numéro il donne l’impression d’avoir lancé bien trop de choses précédemment qui doivent absolument se conclure en un flash, et cette conclusion est forcément très confuse et pas des plus agréables à découvrir. La menace d’un "
Uberhulk" était quand même plutôt une idée un peu nulle il faut l’avouer.
Quant aux dessins de Kim Jacinto, ils sont sympathiques mais franchement pas au niveau des artistes auxquels on a précédemment eu droit sur la série. On ne ressent donc pas de plaisir particulier à la découverte de ce comics.
Bref, une page se tourne pour Indestructible
Hulk , espérons que la prochaine sera meilleure !
Secret Avengers #11 (
4/5)
Suite et fin des tie-ins à infinity pour la série secret Avengers et autant dire qu’une fois de plus, c’est une réussite !
Ce numéro met parfaitement en valeur deux comportements diamétralement opposés suite à l’exposition aux brumes terrigènes. Nous avons la jeune informaticienne du SHIELD devenue agent de terrain par a force des choses d’un côté, et l’homme devenu fou de l’autre, qui pense que les gens normaux souffrent de la présence de super héros et d’organisations comme le SHIELD. C’est au final un numéro riche en action, mais cette opposition de conceptions lui donne une saveur particulière et surtout une vraie plu value.
Ed Brisson rempli donc parfaitement son rôle en tant que scénariste en nous proposant une histoire faisant la part belle au combat, mais qui met en avant des thèmes intéressants inhérents à la situation amenée par Infinity, à savoir une planète Terre assiégée par des forces extra-terrestres mais qui doit aussi faire face à des humains acquérant des pouvoirs qui les dépassent, et qui y réagissent donc de manière différente.
Luke Ross est de son côté toujours magistral, son trait ajoute au côté dramatique du scenario, mais surtout, la qualité de ses visages nous immerge complètement dans l’histoire. Il a également l’art de toujours donner aux personnage la pose qui les mettra le mieux en valeur, ce qui rend ce comics d’autant plus agréable à admirer.
Avengers #23 (
3,5/5)
Une nouvelle fois nous avons droit à un numéro de transition et la différence est cette fois que le dessinateur, Leinil Yu, encre ses dessins et cela dépendra des personnes, mais on a presque l’impression que certaines planches sont moins réussies que celles des numéros précédents tant Alanguilan avait fait un travail excellent.
Quoi qu’il en soit, Jonathan Hickman mène bien sa barque et même si l’épisode est pauvre en rebondissements, il n’est pas dénué de scènes jouissives. Voir se battre côte à côté les leaders des empires Shi’Ar, Skull, Kree et de la Zone Ngative fait tout de même quelque chose, et bien que court, le combat se termine en beauté, une beauté qui éclabousse d’ailleurs !
Mise à part cela, Hickman place ses pions avant la bataille finale et nous propose quand même pas mal de combat dans cet épisode qui n’est vraiment que la transition en attendant que tout explose dans Infinity #6 que l’on imagine d’avance grandiose, avec un rassemblement des Avengers qui devrait faire date… Jusqu’au prochain crossover.
Thunderbolts #18 (
1/5)
Tout comme les deux précédents chapitres tie-in à Infinity, ce troisième et dernier tie-in se caractérise par deux choses : une écriture banale et des dessins hideux. Il est donc plutôt difficile de l’apprécier et surtout de le conseiller. L’histoire n’est pas non plus mauvaise, la dynamique au sein de l’équipe fonctionne et nous avons des scènes sympathiques dans ce numéro, malheureusement une fois de plus franchement pénalisé par le travail de Jefte Palo, qui aurait plus sa place dans une publication d’un tout petit éditeur que sur un tie-in d’un crossover majeur Marvel.
On ne fera pas de commentaire supplémentaire, puisque vous devez désormais avoir compris quoi faire en ce qui concerne cette série… Fuir !
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