Green Arrow n’est pas le personnage le plus populaire de cette collection Eaglemoss, mais il a tout de même la chance d’être représenté. Ce tome 26 est le deuxième consacré au héros, ainsi que la suite directe du précédent. Nous allons voir s’il arrive à garder la qualité.

La première question que l’on se pose en lisant cet album, c’est : pourquoi Eaglemoss n’a pas choisi de le publier directement après le tome 12 de sa collection ? Je vous invite pour mieux comprendre à relire notre review de Green Arrow - Machine à Tuer. A cette époque, nous ne savions pas que la suite serait publiée, or, elle se trouve maintenant entre nos mains. Green Arrow a été relancé durant les New 52 avec une version du personnage assez méconnaissable, et finalement assez proche de celle de la série TV Arrow. Le comics ne volait pas très haut, du moins jusqu’à l’arrivée de Jeff Lemire au scénario et Andrea Sorrentino au dessin, donc au #17. La première partie de leur run se trouve dans le tome 12, et la fin dans ce tome 26 qui nous intéresse aujourd’hui. Eaglemoss publie donc l’intégralité de ce que voulaient raconter les deux auteurs. D’ailleurs, l’arc formé est plutôt cohérent, et une histoire complète. Pour cette raison, les deux albums auraient mérité d’être publiés à la suite.

Si vous suivez la collection jusqu’ici, cette remarque n’est pas très il faut bien l’avouer gênante (rien n’empêche de relire le tome 12). Surtout que ce tome 26 a une grosse qualité : il contient quasiment l’équivalent des tomes 2 et 3 de la version d’Urban (il manque deux fascicules, mais qui n’ont rien à voir avec notre histoire). Cela fait une sacrée différence de prix vu qu’on passe de deux albums (17,50€ et 14€) à un seul au prix de 12,99€. Mais même une grosse réduction de prix ne suffit pas, encore faut-il que le récit soit de qualité. L’histoire reprend exactement là où on l’avait laissée. Green Arrow cherche un moyen de combattre Komodo, avec l’aide de Shado. On avait découvert dans le tome précédent l’existence d’une société secrète nommée les Outsiders. Parmi eux, il y a 7 clans à l’effigie de 7 armes. Komodo et le père d’Oliver Queen sont du clan de la flèche par exemple. Il y a donc une mythologie riche qui est mise en place.

Arrow et Shado doivent trouver la flèche totem pour contrôler le clan de la flèche et lutter contre Komodo. Ils retournent sur l’île où Oliver s’est retrouvé coincé, et qui l’a fait devenir Green Arrow , l’occasion pour Lemire de nous proposer quelques flashbacks. L’histoire du héros est donc renforcée, et on en apprend plus sur son passé. Bien sûr, difficile de ne pas voir le parallèle avec la série TV Arrow. D’autant plus que même s’il met quelques temps à réapparaitre, il y a dans ce tome la présence de John Diggle. Bref, on sent l’influence de la série TV, mais Lemire arrive à accepter cet héritage tout en proposant quelque chose de différent. Le récit nous offre encore de grosses révélations, et le rythme est très dynamique. Petit à petit, des alliances sont passées entre les différents clans et une guerre éclate.

En parallèle, à Seattle, Richard Dragon étend son emprise sur la ville. Les soutiens habituels de Green Arrow prennent la relève du justicier en attendant son retour. Bref, l’album contient de nombreuses pistes scénaristiques, et de nombreux rebondissements, on s’ennuie rarement. Du côté des dessins, Sorrentino est toujours aussi en forme. Ses jeux d’ombres, mais surtout de cases, sont toujours très agréables à lire. En bonus, l’album propose des couvertures en noir et blanc de l’artiste : magnifique ! Vous l’aurez donc compris, l’album est dans la lignée du précédent, toujours aussi bon, et conclut très bien l’aventure. A lire comme un tout, c’est probablement la meilleure histoire sur Green Arrow de la période New 52. Et si vous aimez Arrow, c’est à ne pas rater !