Il y a de ces personnages qui traversent les années, que cela soit dans le monde de Walking Dead ou tout simplement chez nous. On voit les volumes qui défilent, les chapitres qui se déroulent et pourtant, ils sont toujours là. On les pense invulnérables, on les considère comme immortels et on se dit que rien ne pourra jamais réellement leur arriver de mal. Il faut avouer qu'après s'être pris une balle dans la tête, Carl a réussi à survivre. Mais voilà, Robert Kirkman a tenu à nous rappeler qui est le maître à bord, c'est à dire le destin.

Rien ne préparait réellement à la mort de ce personnage emblématique qui, dès son apparition, a réussi à marquer les esprits, de par la puissance de ses actes. Il faut dire que pourtant, tout débutait plutôt bien : Negan avait décapité Alpha, offrant sa tête à Rick sur un plateau en argent. Les Chuchoteurs, comme le nom de ce volume, se retrouvaient sans chef jusqu'à ce que Bêta, le bras droit d'Alpha, décide de prendre ce rôle … très au sérieux. Planifiant une vengeance qui va laisser des traces, c'est peut-être là le plus grand adversaire que les survivants d'Alexandria vont avoir en face d'eux depuis l'ellipse.

Ce volume se base principalement sur la préparation d'un premier assaut vengeur de la part des Chuchoteurs, via leur nouveau chef Bêta. La mort d'Alpha ne restera pas impunie et Bêta, qui a montré qu'il avait bien plus que de l'amitié pour l'ex-leader, est bien décidé à éliminer ceux responsables de cet acte. Avec ce premier assaut, les Chuchoteurs nous montrent que malgré leur furtivité, qui pourrait être comparée à de la lâcheté, ne sont pas à prendre à la légère, loin de là. Bien qu'ils n'ont pas les capacités armées des citoyens d'Alexandria, ils compensent cela par le nombre.

Le nombre … On ne parle pas de quelques centaines de zombies, non … on parle plutôt de plusieurs milliers d'entre eux.. Surtout qu'il n'y a pas que de l'extérieur dont Rick et ses compagnons doivent se méfier, vu qu'il semblerait que des personnes en interne ne soient toujours guère réceptives à l'idée de « communauté ». Oui, le danger est plus proche que l'on pourrait le penser et la fin de ce volume ne laisse présager que le pire.

Les scènes de combat ne sont pas si nombreuses que ça et pourtant, elles impressionnent, que cela soit autant par leur ampleur que par leur représentation graphique. Ici là, on sent qu'ils ont acquis au fil des années de l'expérience, Rick n'est plus entouré par une petite bande de nouveaux amis mais par toute une ville ... et ses adversaires aussi. Bien entendu, on ne parle pas de bataille épique mais de bataille pour la survie. Il est bon de voir qu'après presque quinze ans, Walking Dead reste toujours d'aussi bonne qualité dans son style graphique pour les personnages comme pour les lieux.

Et la mort dans tout ça ? Il y en a, que ça soit du côté des Chuchoteurs autant que du côté de nos héros. Pour autant, il y en a deux qui restent majoritairement importantes. 

En conclusion, ce tome peut servir de prémice à une guerre qui va perdurer pendant peut-être encore longtemps. Les Chuchoteurs, malgré leur nom, n'ont pas encore finit de parler d'eux. On s'en doutait un peu vue la fin du précédent tome mais ce sentiment est encore plus renforcé avec ce qui attend Rick et ses compagnons en fin de volume. Et n'oublions pas, la mort peut toucher n'importe qui dans Walking Dead, même ceux que l'on pensait intouchables.