Ce mois-ci, DC fête la première année du DC new Universe en proposant toute une série de numéros 0.  Pour ceux qui voudraient prendre le train en marche, le staff va vous proposer tout au long du mois un retour sur plusieurs séries afin de savoir ce qu'elles valent.  Aujourd'hui c'est Detective comics qui est à l'honneur 

L'équipe artistique

L'équipe est en fait composée seulement de Tony S. Daniel qui ici est en charge du scénario mais aussi du dessin pour la plupart des numéros de la série bien que certains numéros (10 et 11) sont dessinés par d'autres artistes (Ed Benes et Julio Ferreira) mais le tout reste quand même correct et assez similaire au style de Daniel. Tony S. Daniel a entre autre travaillé sur Spawn chez Image et X-Force chez Marvel. Il arrive ensuite chez DC qui après quelques épisodes des Teen Titans peut se lancer sur le Chevalier Noir aux côtés de Morrison. Il écrira ensuite ses propres histoires du personnage. 

faces of death

(Detective Comics #1-#4) Cette série commence très très fort avec un bon premier numéro. Daniel remplit son contrat avec une bonne enquête et un Joker plutôt bien écrit. Mais le vrai point fort est la fin du numéro avec un cliffhanger à la fois choquant mais qui annonce une suite fort intéressante. Le Joker toujours plus fou s'est évadé d'Arkham une fois de plus après y avoir été enfermé par Batman et laisse une surprise pour la police: son visage. Ce numéro 1 a d'ailleurs été très bien accueilli par la critique et a eu droit à 6 réimpressions (seul Justice League a fait mieux avec ses 7 réimpressions). Là où on s'attendait à quelque chose de grandiose pour la suite, on a été déçu. Pas de Joker tout le long de la série et à la place, on a un nouveau vilain qui est loin de combler notre attente. Dollmaker (le responsable du cliffhanger du 1) affronte Batman et le GCPD mené par Gordon mais réussit à s'échapper et comme pour le Joker , on n'entendera plus parler de lui. Un arc certes correct mais dont on attendait tellement mieux après ce numéro 1 qui avait choqué tout le monde.

Wheel of misfortune

(Detective Comics #5-#7) L'arc démarre avec la traque du Joker désormais sans visage et Batman mène l'enquête tant bien que mal. Là aussi on est vite déçus parce que l'introduction du chapitre ne sert qu'à nous rappeler que le Joker a disparu sans que l'intrigue à son sujet n'avance. S'en suit alors une histoire avec le Pingouin , son casino, quelques autres mafieux et Jill Rivers et Snakeskin . Beaucoup d'intrigues différentes qui vont s'entremêler mais sans aucun lien ou cohérence au point de se demander à quoi sert réellement cet arc. Après nous avoir mis l'eau à la bouche avec un rappel de la situation du Joker et nous avoir servi au final une histoire bien ennuyante, on en ressort encore plus déçu que s'il s'était contenté de commencer son histoire normalement.  

Scare tactics

(Detective Comics #8) Le numéro 8 présente une intrigue plutôt intéressante mais très mal exécutée. Cet épisode fill-in met en scène l'Epouvantail qui demande à Batman d'exécuter quelques missions pour lui sinon il mettra sa menace à exécution. En fait, l'Epouvantail cherche surtout à récupérer ses stocks de gaz qui lui ont été volés. Ce numéro, comme les précédents, reste assez mitigé et là aussi on est déçu. On veut revoir le Joker et à la place on a le droit à un Epouvantail plutôt mal écrit. Car ici l'Epouvantail veut empêcher un groupe de criminels de contaminer Gotham avec son gaz sans aucune explication logique.

Night of the owls

(Detective Comics #9) Après un début terrassant et des épisodes plutôt mauvais on a le droit ici à un tie-in avec l'event Batman de 2012, Night of the Owls. Ici aussi, rien de bien extraordinaire mais on a perdu l'espoir de revoir le Joker à ce stade et on sait que Batman devra forcément y affronter des Talons ( les tueurs envoyés par la Cour des Hiboux). Les talons sont lâchés sur Gotham et ont pour mission d'éliminer plusieurs personnalités importantes. Ici, c'est Arkham qui est ciblé, pas l'Asile mais le psychiatre. Le Dr Arkham est attaqué et Batman cherche à le sauver. Classique certes, mais ce qui fait du bien dans ce numéro est la réintroduction de Black Mask . L'épisode où Arkham était Black Mask est effacé de la continuité et c'est Roman Sionis qui est réintroduit dans les New 52. 

Nuclear Nightmare

(Detective Comics #10-12) L'arc reprend là ou l'histoire avait été laissée au numéro 8 comme si ce qui s'était passé dans Court of the Owls n'avait pas eu lieu, faisant vite retomber l'enthousiasme d'avoir retrouvé Black Mask au numéro précédent. Ici, Batman affronte Mr Toxic . Un criminel qui utilise les radiations et enquête sur ce qui a bien pu arriver à Hugh Marder, un scientifique qui avait loué un laboratoire chez Wayne Entreprises. Cette arc est comme les précédents sans saveur particulière. Loin d'être vraiment mauvais, il se laisse lire mais n'arrive pas vraiment à nous emporter avec cette intrigue très portée SF traitant de clonage, trou noir, voyage dans le temps et anti-matière. 

Batman in the abyss

(Detective Comics Annual #1) Cet Annual permet de retrouver un personnage qui a été complètement mis de côté après sa réintroduction dans le tie-in à Court of the Owls. Il s'agit bien de Black Mask qui avait fui l'asile lors de l'attaque des Talons et a depuis remis en place sa False Face Society. Ici Batman est relégué au second plan et c'est Black Mask qui est vraiment mis en avant. D'autres personnages dont Mad Hatter font aussi leur apparition. Cependant, ces apparitions tout comme le récit de façon générale restent peu convaincante. Le titre est donc dans la veine du travail de Tony S. Daniel sur la série et comme les épisodes précédents, il peine à convaincre. L'histoire est d'une qualité assez moyenne et le format Annual (plus de pages) ne l'aide pas vraiment. Cette histoire aurait été peut être mieux si elle avait été plus courte. Là où Daniel réussit, c'est dans le traitement du personnage de Black Mask qu'il réussit vraiment à rendre plus intéressant même si certaines modifications restent discutables. Ce n'est pas un mauvais comics mais c'est loin d'être génial. Le dessin est ici assuré par Romano Molenaar et Pere Perez. Les deux artistes réussissent à fournir une prestation correcte et le changement de dessinateur au milieu du numéro ne dérange pas vraiment. Ce numéro est le dernier écrit par Tony S. Daniel et il conclut sa série avec une histoire aussi moyenne que le reste de son run sur la série, ce qui est vraiment décevant quand on sait qu'il était capable de bien mieux avant le relaunch. [conclusion=2,5][/conclusion] [onaime]-un numéro 1 qui nous a fait rêvé -Les dessins de Tony Daniel sont plutôt réussis.  L'introduction de certains persos comme Black Mask .[/onaime][onaimepas]-Des arcs sans liens qui s'enchaînent  -Des histoires sans saveurs -Une caractérisation de certains personnages assez bancale.[/onaimepas]