[Review VF] Aliens Cendres, Dust to Dust

[Review VF] Aliens Cendres, Dust to Dust

La review du jour est un titre proposé par Vestron. Il s'agit d'Aliens Cendres, Dust to Dust. L'équipe créative est composée de Gabriel Hardman et Rain Beredo. Il est sorti le 27 juin pour 14.95€.

Le diable est un alien…


C’est le grand retour d’Alien dans cet album entièrement réalisé par Gabriel Hardman (Invisible Republic), qui exécute un travail irréprochable tant sur le scénario que sur les dessins.


Aliens : Cendres mêle horreur et action à un rythme effréné dès la première page, alors que Maxon, 12 ans, et sa mère sont réveillés par des cris et une série d’explosions : leur colonie est attaquée par une horde de xénomorphes. Ils vont devoir survivre jusqu’aux navettes d’évacuation sur le point de décoller… et ce n’est que le début !

Après deux opus qui tournent autant autour de l'horreur que du rock, Vestron revient en force avec du comics à nouveau 100% horrifique : Aliens Cendres. Une oeuvre qui, comme son nom l'indique, est dans la lignée des films de la saga Alien et qui a le mérite de rendre hommage à la saga tout en apportant sa pière à l'édifice. La BD débute sur les chapeaux de roues, enchaîne les scènes choc et les scènes d'action pour, en fin de compte, ne jamais vraiment lâcher le lecteur. Le résultat est on ne peut plus évident : on ne s'ennuie pas. La mise en scène et le découpage sont efficaces et permettent de proposer un opus qui se lit très vite. Le récit est fluide, propose de nouvelles choses mais tout en continuant de tenir la main du lecteur. Il y a bien quelques actions qui sont un petit peu plus notamment dans la deuxième moitié de l'oeuvre mais il n'y a rien de catastrophique non plus. Nous avons déjà vu bien pire dans ce genre d'oeuvre.

Comme signalé, le point fort de l'oeuvre réside dans le juste milieu entre hommage et nouveautés. D'un côté, vous avez la créature, fidèle à elle-même, la présence d'un Synthétique et d'une Reine et le quota de morts qui est atteint. D'un autre côté, vous allez également des idées intéressantes qui bousculent un petit peu plus la mythologie. En tête, on peut penser à une idée qui avait été un petit peu exploité dans Alien Resurrection et qui fait ici son retour : l'idée d'un lien entre un humain et un alien. Dans le film, Ripley est "la mère" d'un alien. Dans le livre, c'est un petit peu pareil. Un alien naît d'une femme. Cette femme avait un enfant. Du coup, l'alien "reconnaît" l'enfant, il se comporte bizarrement avec lui. Nous n'irons pas jusqu'à parler d'instinct maternel non plus, mais il y a bien quelque chose. Bien sûr, une telle décision à son lot de conséquences. Certains trouveront que cela dénature l'alien, d'autres que c'est une idée intéressante dans le sens où cela avait déjà été en partie exploité dans le quatrième film. Il y aurait donc un sentiment de continuité, l'idée ne "tombe pas de nulle part" non plus. De plus, ce choix est également une source de problème pour les autres personnages et un dilemme intéressant se met en place. Si un alien a un lien avec un enfant, est-ce qu'il vaut mieux rester avec lui pour être protégé ou l'abandonner au cas où l'alien ressentirait une sorte de menace  ?

Pour le reste, on notera que les personnages secondaires sont peut-être un petit peu plus rapidement expédiés mais bon... c'est le cas neuf fois sur dix dans les récits mettant en scène un monstre qui charcute des gens, ce n'est pas une surprise. Le contraire aurait été étonnant. Après tout, difficile de donner du crédit lorsqu'un personnage tient plus du bout de viande que du véritable personnage.

 

 

Nous devons empêcher ces créatures de quitter la planète.

Pour ce qui est de la partie graphique, le travail effectué est pour le moins impressionnant. Il n'y a pas grand-chose à jeter tant les personnages, les créatures et les décors sont superbement représentés. Rien que la première apparition du xénomorphe est mémorable, et c'est un sentiment qui va persister sur l'ensemble du récit. Le style de l'auteur est clairement particulier mais il s'agit, pour le coup, d'un très bon point tant les traits du dessinateur collent à l'univers. Dans le même ordre d'idée, les personnages (créatures ou humains) sont plus épurés lorsqu'ils sont placés en second plan mais le tout reste tout aussi bon et continue d'apporter quelque chose à l'ambiance générale. Bonne colorisation. Les variant covers de Carlos d'Anda sont toutes un peu toutes dans le même genre. Elles sont sympathiques mais restent assez anecdotiques. Par contre, celles des auteurs soit celles de Gabriel Hardman et Rain Beredo envoient clairement du lourd. Elles sont classes et variées.

  

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le respect des films
- De nouvelles idées
- La partie graphique

LES POINTS FAIBLES

Aucun en particulier

 

4.5

Excellente lecture

Conclusion

Une oeuvre intéressante dans laquelle hommages et nouveautés s'entremêlent pour nous offrir une BD Alien de qualité. Excellents dessins.

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