[Review VF] Carnage : Le monde obscur

[Review VF] Carnage : Le monde obscur

La review du jour est un titre proposé par Panini Comics. Il s'agit de Carnage : Le monde obscur. Le numéro est écrit par Gerry Conway et est dessiné par Mike Perkins. Sorti le 9 janvier pour 32€, il contient les titres US Carnage #1-16.

Symbiote contre Symbiote

Sociopathe narcissique, Cletus Kasady est pris en chasse par des militaires qui souhaitent régler l'épineux car de Carnage une bonne fois pour toutes. L'association entre le meurtrier et le symbiote a déjà fait couler bien trop de sang. Parmi ses poursuivants, Cletus reconnait très vite une figure bien connue : Eddie Brock qui a longtemps été l'hôte de Venom ...

 

 

Avant toute chose, il serait de bon ton de dire quelques mots sur le titre au sens large. Comme signalé dans le premier paragraphe, l'opus contient 16 numéros de Carnage. Plus précisément, l'opus contient les 16 numéros du titre. Entendez par là que l'oeuvre contient l'intégralité de la série. Le tout est divisé en trois arcs de 5 ou 6 numéros suivant les cas. Le premier est intitulé La survivante, le deuxième est intitulé l'Enfer sur mer tandis que le troisième est intitulé Le monde obscur. Autre point et non des moindres, l'intégralité de l'oeuvre a été réalisée par Gerry Conway et Mike Perkins. Il n'y a pas eu le moindre changement au sein de l'équipe créative. Une fois n'est pas coutume, vous avez donc tous les éléments pour avoir une histoire solide et construite sur le long terme.

Chaque histoire possède des qualités différentes, des approches différentes. La première histoire se révèle particulièrement oppressante du fait qu'elle se passe essentiellement dans une mine. A l'inverse, la deuxième se passe en pleine mer. Inutile de préciser qu'il y a donc un fossé qui sépare ces deux premières histoires. Pour autant, on notera que, de manière générale, le tout reste plutôt bon et, surtout, plutôt accessible. Ne vous y trompez pas. Tous les membres de Venomfamily sont au moins cités. Maintenant, il n'est pas forcément nécessaire de lire du Venom outre mesure non plus. Retenir les différents noms au fur et à mesure où ils tombent devrait être suffisant (Venom, Toxine, Agent Venom etc).

 

Vous avez mêlé Venom à ça ?!

 

Pour ce qui est du récit en lui-même, Conway maitrise son sujet. Son histoire est très efficace car il ne fait pas de Carnage le protagoniste de l'histoire mais bien le monstre, la bête à chasser. Du coup, la dimension horrifique est constamment maintenue à un haut niveau et ce, pour notre plus grand plaisir. De plus, cette dimension n'est pas présente de par la violence ou la présence du sang. Oui, il y a des morts, mais ce n'est pas sur ces facteurs que l'horreur repose. Ici, la mise en scène, les dessins, la colorisation, l'ambiance, les dialogues... sont surtout à saluer. En fait, Conway nous offre avec Carnage ce que beaucoup attendaient, à une époque, avec Venom .

De manière générale, le scénario est plus travaillé que ce à quoi on aurait pu s'attendre pour une histoire sur Carnage. Le récit a son lot de surprises et, finalement, les bonnes idées sont assez nombreuses. Le traitement des personnages est plutôt bon et les dialogues sont corrects. Le profil psychologique du super-vilain est intéressant à suivre. Le débat autour de son nom et le fait qu'il passe ou non à la postérité était intéressant. Pour le reste, il est impressionnant et imprévisible à souhaite. Même chose pour Eddie Brock dans la toute première histoire. Chaque personnage a une vision différente de ce dernier ce qui nous donne, finalement, un panel assez intéressant de possibilités. Enfin, notons la présence de plusieurs références notamment à Lost. On reconnaîtra également une mise en scène assez similaire à celle d'Aliens par moment. Mention spéciale à plusieurs fin de chapitres qui ont le mérite de totalement changer la donne.

 

Carnage a infecté Kasady. Ou à l'inverse, Kasady a infecté Carnage.

 

 

 

Pour ce qui est du dessin, le travail de Mike Perkins est très bon et accompagné par une colorisation irréprochable. Tous les personnages sont bien représentés mais celui qui sort du lot reste, bien évidemment, Carnage. Le personnage dégage quelque chose à chaque case. La mise en scène est exceptionnelle, elle aussi par une colorisation au top qui accentue constamment le côté oppression de l'histoire notamment dans le premier arc. Le tout donne une dimension horrifique très agréable. Ajoutez à cela un Kasady qui a des faux airs de Jack Nicholson sur certaines pages, des dessins en pleine page qui en mettent plein la vue et des phylactères aux formes et aux couleurs modifiées suivant qui s'exprime et vous avez un résultat final assez impressionnant.

Pour ce qui est des covers, les dessins proposés sont plutôt bons. La première cover de Mike Del Mundo est particulièrement bonne mais également très révélatrice de ce qui nous attend dans ce tome. Les variant covers de Clayton Brain et Mike Deodato Jr sont bien cool également.

Du côté des bonus, vous trouverez les variant covers ainsi que les biographies des auteurs.

 

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Le traitement de Carnage
- Les bonnes idées qui s'enchaînent
- L'ambiance
- Les dessins et la colorisation

LES POINTS FAIBLES

- Quelques (rares) longueurs

 

4.5

Bonne lecture

Conclusion

Une histoire complète et accessible qui a le mérite de remettre Carnage à la place qui lui incombe à savoir celle du monstre, de la bête à chasser. La partie graphique est irréprochable

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  • Alzio 117
    Alzio 117

    il y a 5 ans

    Je suis d'accord sur le fait que ça fait du bien de remettre Carnage au centre dans une chasse à l'homme où évidemment ça se retourne contre les chasseurs, mais Carnage commence à débloquer à cette période je trouve. Ces histoires de sorcelleries avec le symbiote tombe un peu comme un cheveux sur la soupe. Surtout que l'arrivée de symbiote sur Terre est assez récente par rapport à de vieux cultes du genre.

  • Daft Venom
    Daft Venom

    il y a 5 ans

    J'ai cru remarqué que le papier semblait être de moins bonne qualité que pour la majorité des Deluxe. Ou l'impression.
    Il est imprimé en Inde alors que la plupart en chine. Il me paraît plus fin et l'impression un poil plus granuleuse, c'est moi ou d'autres ont ce ressenti?