Lady Mechanika nous revient avec un cinquième album chez Glénat. La collaboration entre l’éditeur et Joe Benitez semble bien fonctionner, ce qui est une excellente nouvelle pour les amoureux du personnage. Voyons ce que nous offre cette itération.
La série Lady Mechanika est plutôt bonne et régulière. Le premier tome était très sympa et nous faisait découvrir l’univers, le deuxième a commis une petite erreur d’édition, et les troisième et quatrième nous faisaient voir du paysage. Ce cinquième tome est un retour aux origines, et à la ville de Mechanika. Il contient deux histoires. La plus importante se nomme La Machine à assassiner et est composée de trois gros chapitres. Un homme se fait tuer par une femme ressemblant étrangement à Lady Mechanika. Nous découvrirons que celui-ci fait partie d’un groupe d’ingénieurs dont faisait partie Lewis. Chaque membre de ce groupe va devenir une cible.
Nous retrouvons dans cet album l’ambiance des débuts de la série, avec une Lady Mechanika qui enquête sur des crimes. La bonne idée est d’impliquer son ami Lewis, et de dévoiler une partie de son passé. L’univers se développe un peu, et on peut voir quelques nouveaux personnages. Cependant, la narration va vite partir dans ses travers habituels. Les planches sont tartinées de bulles de dialogues pour une intrigue qui pourrait s’en passer, tant elle est cousue de fil blanc. C’est dommage parce qu’elles cachent une partie du dessin, et lorsque le récit devient plus dynamique, ce qui est assez rare, il devient plus captivant.
D’ailleurs, la seconde histoire de l’album fait tout l’inverse. Elle ne dure qu’un chapitre dans lequel Lady Mechanika apprend qu’un bras mécanique comme les siens a été trouvé. Elle va donc voir de quoi il s’agit. L’intrigue est simple et dynamique, et ne part pas dans des discussions sans fin. De plus, nous avons des petits teasers sur les origines du personnage. Bref, tout ce qu’il faut pour capter notre attention, et avoir envie de lire la suite.
Au niveau du dessin, Benitez se débrouille toujours aussi bien, même si cet album semble un peu plus irrégulier que les autres. Les passages de dialogues assez statiques permettent difficilement de mettre en valeur le trait du dessinateur. Hormis quelques passages plutôt réussis, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent, et l’excentricité des tenues est moins frappante que dans le tome précédent par exemple.
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