Avec ce tome 2, Density arrive à la moitié de son histoire qui va durer trois albums. Le premier avait été une lecture agréable (la critique), et on est curieux de retrouver ses personnages, et de voir où leur aventure va les amener.

Ce tome 2 permet de reprendre l’histoire là où on l’avait laissée. Chloé continue à faire des essais pour mieux maîtriser son pouvoir qui lui permet de modifier sa densité selon sa volonté. Confiée par un extra-terrestre, sa mission est de protéger la Terre d’une invasion très proche. Pour la mener à bien, le groupe d’amis veut cambrioler un casino, ce qui ne devrait pas être complexe, vu que Chloé passe à travers les murs. Sauf qu’elle ne peut pas faire passer les objets. L’album va donc dans un premier temps nous raconter ce braquage, avant de nous montrer quelque chose plus en lien avec sa mission (je n'en dis pas plus).

Si j’ai dit “le groupe d’amis”, c’est que Chloé n’est pas seule. Et si je reprochais au tome 1 de mettre certains personnages un peu de côté, on peut désormais les oublier totalement. L’aventure ne se focalise pratiquement que sur Chloé, et son frère Gilles. Lewis Trondheim, le scénariste, continue de donner un ton léger à son histoire, et semble beaucoup s’amuser à écrire des situations plus ou moins cocasses. Il les enchaîne assez vite, ce qui rend le récit très dynamique, et on ne s’ennuie pas une seconde. Le revers de la médaille, c’est que certains évènements assez dramatiques sont finalement traités rapidement et de manière un peu trop insouciante.

L’album suit une trame générale plutôt classique. Nous avons l’accident qui donne les pouvoirs au personnage, la découverte de ces pouvoirs, leur maîtrise, les premiers combats, et le combat final. Le tome 2 se situe au niveau où Chloé commence à bien maîtriser ses pouvoirs. C’est aussi ce moment où elle embrasse réellement son rôle de super-héros. On le découvre d'ailleurs par une petite scène qui semble anodine, mais qui en dit finalement beaucoup. Tout au long de ce tome 2, Chloé est de plus en plus à l’aise avec son pouvoir, et petit à petit, l’humour fait place à l’action. Si vous avez aimé le premier, vous ne serez pas déçu par celui-là, qui est à la fois dans la lignée, et dans sa logique évolution.

Au dessin, nous retrouvons Stan & Vince qui nous offrent une prestation plus proche du franco-belge que du comics : tout est sagement dans ses cases, mais nous avons par moment de magnifiques pleines pages. Le style est assez simple mais très efficace. De plus, les couleurs riches de Walter rendent la lecture encore plus agréable. L’album se lit d’une traite, et on regrette juste qu’il n’ait pas plus de personnalité, ou plus d’originalité pour en faire une excellente série. Rendez-vous bientôt pour la suite et fin de l’histoire.