[Review VF] Joe Golem Tome 1

[Review VF] Joe Golem Tome 1

La review du jour est un titre proposé par Delcourt : Joe Golem, détective de l’occulte Tome 1. Il est écrit par Mike Mignola et Christopher Golden et est dessiné par Patric Reynolds. Il est sorti le 16 mai pour 15.95€.

Série indépendante de l’univers de Hellboy, Joe Golemest une création conjointe de Mike Mignola et du romancier Christopher Golden (Lord Baltimore). Joe Golemest une série inscrite dans le genre fantastique, matinée d’ambiances des pulps des années 1930.

Quarante années ont passé depuis le Grand Désastre qui a submergé tout le bas de Manhattan, laissant cette partie du coeur de New York engloutie sous une dizaine de mètres d’eau. Des événements étranges ont commencé à survenir, et Joe Golem enquête lorsqu’une mystérieuse et terrifiante créature enlève des enfants pour les emmener dans les profondeurs de la cité engloutie, tandis que les noyés resurgissent de ces eaux sombres… vivants.

Si le synopsis donne le contexte de l’histoire, il n’est pas si évident de savoir quel type de récit vous attend. Nous allons donc commencer par faire un petit point sur le contenu du livre. Pour ce premier volume, vous avez en réalité deux histoires. La première tourne autour d’un monstre marin tandis que la deuxième tourne autour d’un bibliothécaire qui veut ramener sa famille à la vie.

Le point fort de ces histoires est que les scénaristes mettent en avant des histoires à l’ambiance travaillée. C’est inquiétant et sombre à souhait mais tout en mettant mystère au top de la liste des mots d’ordre. De nombreuses questions sont soulevées et ce, dès les premières pages (que cela soit du côté de l’intrigue ou des personnages eux-mêmes). Ajoutez à cela de l’occulte et vous avez un récit reconnaissable entre mille tant la patte de de Mignola est présente. Une fois n’est pas coutume, il est conseiller d’avoir quelques petites bases sur le personnage du Golem plutôt que d’immédiatement croquer à pleines dents l’ouvrage.

Toujours lié à l’ambiance, on notera de nombreux liens avec les monstres légendaires d’Universal (le monstre de Frankenstein, le comte Dracula…). D’une part, concernant l’approche des créatures mais également concernant leur design. Il n’est pas rare de se dire qu’un personnage de l’opus fait penser à un autre. De même, certaines cases semblent être de véritables hommages aux plus grands films d’horreur, la momie en tête. Le résultat final est assez logique : le lecteur est plongé dans une ville de Manhattan elle-même plongée sous les eaux, mais surtout dans les années 30. C’est donc également l’occasion pour pour ledit lecteur de se retrouver dans d’anciennes ruelles sombres, sales, pas avenantes pour un sou et qui jouent également un petit rôle dans la dimension horrifique de l’oeuvre. L’utilisation du sang, très bien dosé, renforce aussi cette dimension horrifique.

A côté de cela, le récit en lui-même est aussi excellent. La dynamique du duo Simon Church et de Joe Golem est diablement efficace. Cette alliance improbable fonctionne très bien et est capable d’amener le lecteur n’importe où ou presque. Elle est également une source inépuisable de suspense tant il est difficile de savoir quelle est l’influence de Church sur la créature. Le présent et les scènes de flashback se combinent bien, tout comme l’alternance des scènes qui tendent vers l’horreur et les scènes d’enquête.

Très bons dessins de Patric Reynolds qui participent grandement cette ambiance si inquiétente. Reynolds a une approche réaliste qui donne un incroyable relief aux créatures. Des créatures qui, il faut bien l’avouer, sont superbement représentées (les chiens, le monstre sortant de l’eau ou plus généralement le Golem qui dégage à la fois cette impression de lourdeur et de puissance). La colorisation est également efficace, dominée par des nuances de noir ou encore de vert foncé. C’est à tel point qu’il est choquant lorsqu’une femme est vêtue en rose, tant elle a immédiatement un côté tape à l’oeil. Superbes covers, tout comme la mise en scène qui est, à plusieurs reprises, tout simplement époustouflante.

Bonus très intéressants que cela soit au niveau des covers ou du sketchbook qui propose des dessins de l’acteur Peter Cushing (Star Wars, la malédiction des pharaons) qui a inspiré le personnage de Church.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- L'ambiance
- La dynamique Simon Church / Joe Golem
- Les dessins
- Les covers et bonus

LES POINTS FAIBLES

Aucun

 

4

A découvrir

Conclusion

Mike Mignola fait du Mike Mignola. Opus accessible qui devrait plaire dès lors que l'on apprécie les histoires angoissantes.

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  • Anthony Soiky
    Anthony Soiky

    il y a 6 ans

    S'il n'y a aucun défaut, pourquoi ne mettre que 5 ? L'ambiance glauque pourrait en rebuter certains ?

    • Jeff
      Jeff - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à Anthony Soiky

      il y a 6 ans

      Excellente remarque. Je pars souvent du principe que ce n'est pas parce que tu ne mentionnes aucun défaut que l'opus est parfait, que rien n'est améliorable ou que cela en fait une référence du genre.
      C'est pour cette raison que le nombre de comics qui ont eu 5/5 sont rares. Par contre, ceux qui ont eu cette note frôlent la perfection. Ce n'est que ma manière de noter, bien sûr. Tout le monde ne note pas de la sorte.
      Concernant l'ambiance, c'est une possibilité. Sans aller jusqu'à dire que c'est une ambiance particulière qui frôle le jamais vu, il est évident que l'univers de Mignola donne une impression de misère voire de saleté.