La review du jour est un titre proposé par Panini Comics : Deadpool & Cable. Il est sorti le 9 mai pour 15 euros. L'équipe créative est composée de Fabian Nicieza et Reilly Brown. L'album contient les épisodes US Cable & Deadpool (2015) 1-3.

Cable a une vision : la mort d'un homme va entraîner l'humanité dans un futur apocalyptique. Il a peu de temps pour empêcher ce meurtre et son adversaire est plutôt imprévisible… Vous avez deviné ! L’homme à abattre est Deadpool . 

Sortie du film oblige, Panini Comics multiplie les sorties autour de Deadpool. Et, en ce sens, quoi de mieux qu'un opus qui se nomme Deadpool & Cable ? Autant dire que l'on est pile dedans là. Pour les connaisseurs, il est en plus à noter que c'est écrit par Fabian Nicieza, le créateur du personnage.

Le premier point sur lequel on peut rebondir est que, comme tout bon opus Deadpool , les références sont très nombreuses. Le bouquin transpire les années 80-90 et personne ne va s'en plaindre. Rien que la cover, véritable hommage à Retour vers le futur, nous met déjà l'eau à la bouche. Le reste s'enchaîne à une cadence effrénée avec une référence à Star Wars dès la page 4 et une autre à Rocky dès la page 6. Il est assez dur de faire mieux. Il y a intérêt à s'accrocher et ouvrir l'oeil pour ne pas en manquer une seule. De plus, elles sont bien placées et s'enchaînent plutôt bien. Autrement dit, si leur but est, effectivement, de faire sourire, elles ne vont pas non plus à l'encontre du récit.

Après, et pour être tout-à-fait honnête, le récit tient sur un post-it. Cable a une vision, il doit absolument protéger un mec, sauf que dans la vision, ce mec est tué par Deadpool . Autant dire que cela ne vole pas bien haut et que l'on sent surtout le gros prétexte pour réunir les deux personnages. Le tout donne une histoire plus qu'anecdotique. L'oeuvre va sans doute faire plaisir aux fans et aux débutants mais plus pour l'humour que pour une quelconque dimension épique.

Pendant un temps, on a été liés un peu façon slow langoureux et Brokeback Mountain.

Néanmoins, on ne peut nier que le scénariste multiplie les bonnes idées. Le principe du personnage de Bob, le membre de la faction Hydra est bien sympa, tout comme la scène où Deadpool raconte son histoire passée avec Cable. C'est décalé à souhait. Idem pour le principe du retour dans le passé continuel afin de corriger les massacres involontaires d'innocents de Deadpool (qui enchaîne les gaffes). Le passage est long, tourne en boucle, prend beaucoup de pages, ne fait clairement pas avancer l'histoire, mais reste hilarant.

Enfin, les dialogues sont plutôt bons et l'humour est omniprésent et surtout varié (nous avons même droit à quelques petites touches d'humour noir ci et là qui font du bien). On peut penser à l'homme qui en train de mourir et un collègue qui signale que sa femme est enceinte tandis qu'un autre précise qu'il n'est pas le père ou encore à l'aparté avec l'enfant qui bégaie. Nous avons également droit à une réplique assassine sur le mariage qui vaut le détour :

Cable : Alors... tu t'es marié ?

Deadpool : Carrément ! C'est trop cool ! Elle me dit quoi faire, où aller, et quoi penser. On ne couche presque jamais ensemble. Genre, jamais. Être marié, c'est le top.

Côté dessin, le tout est plutôt bon. Par contre, il est vrai que Deapdool et Cable étant singulièrement différents, il est difficile de concilier les deux univers. Pour le coup, c'est surtout Nathan Summers qui doit se plier aux exigences de Deadpool . Du coup, le personnage aura fréquemment des visages un peu trop éxagérés, presque cartoony. De ce côté là, un mixte des deux univers aurait été sympa pour affirmer encore plus le fossé entre les deux personnages.