[Review VF] Hachette The Savage Sword Of Conan 7 et 8

[Review VF] Hachette The Savage Sword Of Conan 7 et 8

Récemment, Hachette a lancé sa collection kiosque sur les aventures de Conan. Après la review des 2 premiers tomes (la critique ici), on va s'attaquer aux tomes 7 et 8. Les reviews des tomes 3 à 6 seront aussi traités mais avec un peu de retard.

Avant de s'intéresser aux histoires, un petit mot sur l'édition. Les tomes sont de très bonne facture, le papier est très bien adapté à ces aventures "vintage". Ce sont de beaux objets de collection qui méritent leur place en bibliothèque, surtout avec la frise lorsque vous suivez la série entière. Frise qui se fait d'ailleurs au fur et à mesure, pas comme dans d'autres collections où on a des bouts au hasard, sans ordre.

De plus, je tiens à souligner le travail fait sur l'intro et les articles en fin de tomes (uniquement sur le 8 cette fois). Ces intros faites par Max Brighel sont vraiment utiles et claires : n'étant pas un expert en "Conan", ça m'a permis de m'y retrouver assez vite. Et les articles sur les auteurs sont très intéressants et permettent de mieux connaitre la genèse du personnage. C'est vraiment un plus quand on est novice sur les parutions du barbare.

Et maintenant, c'est parti pour les deux tours !

 

The Savage Sword Of Conan 7 - La Tour de l'épouvante

Le tome 7 débute par la fin de la saga Les Hommes du cercle noir du numéro précédent. On a ici un Conan meneur d'hommes, lançant l'assault sur le temple des prêtres noirs. Cette dernière partie est vraiment très plaisante à lire. Il y a beaucoup d'action et les antagonistes sont vraiment très mystérieux. J'ai ressenti la même atmosphère que lorsque je lisais des "livres dont vous êtes le héros". Comme dit précédemment, lors des critiques du tome 1/2, n'étant pas soumis au comics code authority, le massacre des hommes est assez graphique pour l'époque et John Buscema n'a pas hésité à tout révéler aux yeux des lecteurs (ce coeur sortant de la poitrine...). Buscema, avec Alfredo Alcala, livre d'ailleurs de très belles planches qui sont pour moi les meilleurs du tome. Autre élément important de cette fin de saga, la princesse vendhyenne. Elle n'est pas uniquement un faire-valoir pour notre ami Conan. On voit bien qu'elle est intelligente et forte et malgré tout humaine. Elle et le barbare seront tiraillés entre leur désir et leur devoir. Après ça, on passe à une autre histoire: L'Ombre grouillante.

Ici, l'atmosphère "Sword and Sorcery" est à son paroxisme. Lorsque j'ai dit ressentir la même ambiance que lors d'aventures avec les "livres dont vous êtes le héros" avec la précédente saga, là, c'est pareil et même plus encore. Même si ces épisodes datent de 1977, ils n'ont pas pris un coup de vieux et restent très efficaces. Conan et une jeune demoiselle vont errer dans le désert pour tomber sur une cité pas si paradisiaque que ça. Ca tourne vite au cauchemar et au fur et à mesure de leurs découvertes, le palais est de plus en plus oppressant. Ajouter à ça des habitants drogués, une femme maladivement désespérée et jalouse ainsi qu'une bête infâme, vous avez là tous les ingrédients d'un bon film d'horreur. C'est pour moi la meilleure histoire du numéro 7.

Ensuite, le conte qui suit et donnant son titre à l'exemplaire du jour est un peu différent du reste. Conan n'est pas vraiment le héros cette fois et laisse une grande place à Amalric. Ce personnage a l'air plus posé et moins brut de décoffrage que notre barbare. Après avoir montré que c'était un homme d'honneur en libérant une jeune femme d'un sort terrible, ses péripéties vont l'emmener encore dans un lieu plein d'horreurs. Conan pointera là le bout de son nez et le reste de l'aventure sera un enchainement de traitrise et perfidie dans la cour d'un palais royal. On pourrait penser qu'il serait facile de tourner en rond avec les histoires proposées mais non : il y a à chaque fois un élément propre à chaque épisode qui permet de les différencier mais en gardant un fil rouge, l'aventure.

Pour terminer, on a La fontaine de la mort. Cette fois-ci, c'est un mix de Christophe Colomb et Pirate des Caraïbes. Tout y est : les pirates, l'île mystérieuse, la belle princesse. On commence à avoir un aperçu des horrreurs se tramant sur place, et la fin donne envie de revenir pour la suite, se trouvant dans le tome 8.

 

The Savage Sword Of Conan 8 - La Tour Eléphante

Et ça commence fort avec la suite du cliffhanger du tome 7. Rien à dire de plus, sinon que la qualté des dessins sur cette partie est en baisse par rapport à la précédente. On dirait presque que c'est pas vraiment terminé.

Vient ensuite le chapitre donnant son titre au numéro d'Hachette : La Tour éléphante. Dans l'édito, on apprend que c'est une des histoires de Conan qu'adore Roy Thomas. Et en la lisant, on comprend bien pourquoi. L'ambiance qui règne est très mystique, et ça vire même au psychédélique cosmique par moment. On est très loin des aventures plus terre à terre qu'on peut avoir parfois. Le point de départ est classique : tour à explorer pour trouver un trésor légendaire avec un compagnon de fortune. Bien évidemment, les choses se gatent, ça serait trop facile. Mais Conan va rencontrer un être assez poétique et original et ces passages seront vraiment très beaux (à lire et voir, le duo Alcala/Buscema fait des merveilles). C'est un vrai bijou de bd qu'on a là, même si c'est assez court.

La saga suivante est plus de type sorcellerie et roublardise. C'est assez générique pour du Conan mais reste néanmoins agréable, surtout pour le personage féminin qui roule les gens et se fait rouler en retour.

Pour finir, on a droit à un début d'histoire qui se finira dans le tome suivant (la critique du 9 et 10 arrive bientôt). Pour une fois, il y a très peu d'éléments "magiques". À part un sorcier dirigeant des pictes, les évènements se déroulant sont plus "normaux" que ce qu'on peut voir d'habitude. Conan se présente ici comme un héros défenseur du peuple, qui risque de passer un sale quart d'heure si personne ne les protége d'une invasion barbare. C'est donc l'occasion de voir plusieurs moments de bravoure, même si on en est qu'aux prémices de la grande bataille. La partie du tome 8 n'étant que Sentinelles découvrant la tempête qui se prépare.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- De superbes planches
- L'aventure
- La sensation "Livre dont vous êtes le héros"
- L'histoire "La tour éléphante"
- La qualité de l'édition

LES POINTS FAIBLES

- Aucun

 

4

Agréable lecture

Conclusion

Très bonnes histoires, accessibles à tous.

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