[Review VO] Damage #1

[Review VO] Damage #1

La review du jour concerne un titre sorti le 17 janvier chez DC Comics : Damage #1, vendu 2,99€.

Ethan "Elvis" Avery voulait seulement servir son pays. Au lieu de ça, il a été changé en monstre ! Désormais une bombe vivante aux ordres du gouvernement, Ethan disparaît quand le monstre Damage prend son contrôle une heure par jour. Désormais une menace pour le monde qui l’entoure, Ethan lutte pour limiter les dégâts que son alter ego pourrait infliger à l’univers DC.

Damage est la première série du nouvel imprint de DC Comics intitulé The New Age of Heroes (initialement censé s’appeler Dark Matter), dont l’objectif est de renouveler le catalogue DC en apportant un peu de sang neuf et en boostant les ventes si possible au passage. Ce nouvel imprint verra aussi le lancement de sept autres séries, dont The Silencer qui vient de sortir (review à venir), bientôt suivi par les très attendus The Immortal Men, The Terrifics, ou encore Sideways. Et DC a mis les petits plats dans les grands pour ses nouveaux héros puisque tous les premiers numéros de ces nouvelles séries seront signés par leurs auteurs et dessinateurs stars. Ici, c’est le scénariste Robert Venditti (X-O Manowar, Hal Jordan and the Green Lantern Corps) et l’excellent dessinateur Tony Daniel (Superman / Wonder Woman, Justice League Rebirth) qui s’y collent.

L’histoire commence donc avec le soldat Ethan Avery en train de se transformer en monstre Damage dans un hélicoptère de retour de mission et en direction de la base. Le monstre arrache ses chaines et s’échappe de l’hélicoptère qui se crashe dans les environs d’Atlanta. Il est alors chassé par le seul survivant du crash, le Major Liggett qui lui reproche d’avoir été choisi pour devenir Damage jugeant qu’il aurait dû être choisi à sa place. Le Major Liggett communique avec un certain Colonel Marie Jonas, qui semble être à l’origine de la création de Damage et souhaite le rattraper à tout prix pour mettre à bien une opération intitulée Lethal Promise.

Difficile de juger une histoire au numéro #1, mais ces premières pages ne font pas dans la dentelle et nous plongent directement au cœur de l’action, sans perdre du temps avec une origin story du personnage principal (que l’on espère cependant voir dans un prochain numéro).  On semble avoir affaire à une histoire assez classique de héros ayant accepté de se prêter à une expérience par des militaires et scientifiques peu scrupuleux et qui, une fois devenu un monstre, se retourne contre ses créateurs.

 
Attention Spoiler

Niveau dessins, on a droit à un Tony Daniel en grande forme. Ses pages sont magnifiques, les traits de ses personnages sont fins, et ses planches regorgent de détails. La seule critique portera peut-être sur le design de Damage, presque un peu trop compliqué, notamment en ce qui concerne la sorte de substance noire et les cercles rouges recouvrant le haut de son corps, dont on ne saurait dire s’il s’agit d’une armure ou d’une matière organique. A part pour le distinguer d'un personnage assez ressemblant de chez Marvel, on ne voit pas trop l'intérêt... Son visage a aussi quelque chose de Walking Dead, avec ses yeux jaunes et ses deux petits orifices à la place du nez qui lui donnent un aspect tête de mort. Pas loin d’être presque trop flippant, même pour un anti-héros...

Bref, vous l’aurez compris, DC se paye ici sa propre version de Hulk et du monstre incontrôlable au short déchiré qui détruit tout sur son passage. Ce n’est pas nouveau, et les deux éditeurs se sont copiés de nombreuses fois au fil des années (notamment avec Flash et Vif argent, Aquaman et Namor, ou encore Atom et Ant-Man, pour ne citer qu'eux). Même le personnage d’Ethan Avery ressemble étrangement à Bruce Banner dans les quelques planches où il apparaît sous sa forme humaine. Cependant, la différence est ici que Damage ne se transforme pas en monstre en fonction de ses émotions comme ce bon vieux Hulk, mais seulement une heure par jour et à heure fixe, ce qui change donc pas mal la dynamique de l’histoire. De même, Damage peut murmurer à l’oreille d’Ethan quand il est sous sa force humaine, et inversement, lui permettant ainsi de tenter de raisonner Damage lorsqu’il détruit tout. Cet aspect est intéressant et promet a priori une dualité un peu plus complexe que celle du héros Marvel.

L’imprint The New Age of Heroes a été présenté comme un spin off de la série Dark Nights Metal, et Damage #1 possède d’ailleurs le logo de l’évent lié à Batman sur sa couverture. Cependant, le lien entre les deux séries est ténu, même si, au détour d’un épisode de Dark Nights Metal, on aperçoit en effet brièvement le Colonel Jonas qui propose d’utiliser Damage pour mettre fin aux agissements des Batmen maléfiques lors d’une réunion au Q.G. de l’A.R.G.U.S., avant de se faire rembarrer par Amanda Waller. Ce lien minimaliste est pour le mieux, car au moins l’histoire peut aller dans la direction de son choix sans être pieds et poings liés à l’event, qui en plus est loin de faire l'unanimité.

Au final, ce nouvel imprint semble prometteur et complémentaire à DC Rebirth qui ré-introduisait les versions classiques de ses héros de toujours. Au lieu de nous proposer des ersatz de ses héros-phares à la All-New All-Different Marvel, DC nous propose des créations originales et des histoires inédites, et ça fait du bien ! Espérons juste que les lecteurs de comics, parfois réticents à la nouveauté, joueront le jeu et se laisseront tenter... Et qui sait, si Damage devient un personnage incontournable de DC, ce numéro #1 coûtera peut-être des millions dans quelques annéees, alors ça vaut le coup de l'avoir dans sa collection !

En bonus dans ce comics, les premières pages de The Terrifics #1 par Jeff Lemire et Ivan Reis, et une couverture dépliable (à la verticale) révélant la première partie d'un poster représentant tous les héros de The New Age of Heroes, visiblement par Jim Lee.

Bref, ça castagne, ça casse du parpaing, ça saute en l’air, tout ce qu’on aime dans un comics de super-héros mainstream.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- Un nouveau héros assez différent des autres héros de DC Comics
- Un comics mainstream avec de l'action blockbuster qui ne se prend pas la tête
- Les dessins de Tony Daniel

LES POINTS FAIBLES

- Le choix du scénariste d’introduire une équipe-star de DC Comics dès le premier numéro (voir Spoiler)

 

4.5

Hulk revu et corrigé par DC

Conclusion

Un premier numéro aux allures de blockbuster qui nous donne envie d’en apprendre plus sur ce nouveau personnage fort intéressant. Bon démarrage pour le nouvel imprint The New Age of Heroes. Vite, la suite !

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