[Review VF] Elektra ed 20 ans

[Review VF] Elektra ed 20 ans

Il y a quelques mois, nous vous proposions la review d'un opus Punisher , titre proposé par Panini Comics pour ses 20 ans (critique disponible ici). Aujourd'hui, nous vous proposons la critique d'un autre comics édité pour les 20 ans de Panini : Elektra. L'opus est sorti le 14 juin pour 16 euros.

Elektra est morte. Matt Murdock, alias Daredevil , le sait puisqu'il l'a vue mourir dans ses bras. Mais à présent il en doute. Et si la Main essayait de la ressusciter ? L'un des récits cultes sur le personnage d'Elektra par son créateur : Frank Miller.

Si le résumé n'est pas clair, laissez-moi le privilège de vous confirmer que derrière ces quelques lignes se cachent deux numéros incontournables de l'Homme Sans Peur : Daredevil #181 Last Hand et Elektra Lives Again. C'est simple, ces des numéros sont sans doute les plus connus concernant le personnage d'Elektra voire de Daredevil .

A travers ces deux numéros, vous l'aurez deviné, nous voyons la mort puis la renaissance d'Elektra. Avec un synopsis pareil, on pourrait penser qu'il s'agit donc de numéros sur Elektra. Eh pourtant... non ! Absolument pas. C'est d'ailleurs ce qui fait la force du récit, ce qui est le plus déroutant pour le lecteur et, finalement, ce qui nous fait haïr Frank Miller. En effet, pour les deux récits, le scénariste focalise l'attention du lecteur ailleurs. Pour le premier, le personnage principal/narrateur est Bullseye tandis que pour le second, il s'agit de Matt Murdock /Daredevil. Le résultat final de ce principe est assez simple à deviner : le personnage d'Elektra ne vit qu'à travers le regard des autres personnages. Lorsque le personnage est secondaire, il n'y a pas de souci. Mais lorsqu'il s'agit d'un personnage aussi apprecié qu'Elektra, c'est prendre carrément le lecteur à contre pied. Si on ignore tout l'amour qu'a son créateur Frank Miller pour le personnage, on pourrait plus qu'en douter tant on a l'impression qu'il jette le personnage à la poubelle sans aucun scrupule. Et c'est ça, ce côté "arrache-coeur" qui font de ces récits sont des chef d'oeuvre. De plus, le combat entre Bullseye et Elektra a beau durer quelques pages, il est plutôt à sens unique. On ne va pas parler de lynchage, mais pas loin ! Il n'y a donc même pas ce sursaut du héros, ce dernier moment de gloire que l'on attend chez les personnages de cette envergure. Il n'y a qu'un Bullseye, qui était sur un pente descendante depuis quelques numéros, qui revient, surpuissant, et qui inflige une sévère correction à Elektra avant de la planter avec son propre saï pour que le super-vilain puisse retrouver sa place auprès du Caïd. Ajoutez à cela, des planches qui vendent du rêve sur lesquelles nous avons une description précise de la haine éprouvée par Bullseye envers Daredevil et vous avez un numéro tout simplement hors du commun.

Pour le reste, on peut noter que pour les deux numéros, les dialogues sont percutants et efficaces, qu'il y a beaucoup d'ironie de la part des personnages qui sont le plus souvent posés. Des personnages qui, bons ou méchants, principaux ou secondaires, sont travaillés et qui sont montrés comme étant capables de réfléchir. Enfin, pour le deuxième numéro, il est obligatoire de faire une petite parenthèse sur la scène de morgue. Il s'agit d'une scène terriblement gloque et dérangeante au possible. Une scène parfaite vu l'idée générale du numéro et qui est foutrement efficace grâce aux dessins atypiques du numéro.

Côté dessin justement, les deux numéros ont beau être très différents, ils restent magnifiques réalisés. Le premier est particulièrement bien découpé, offre énormément de jeux avec les ombres sans parler de la mise en scène et des combats qui confèrent à Bullseye et Elektra un charisme rarement égalé. La scène où nous voyons la jeune femme ramper jusque chez Matt Murdock elle tellement bluffante de réalisme qu'elle en est extrêmement dérangeante. Il est vraiment difficile de rester de marbre devant des cases comme celle-ci, ou encore comme celle sur laquelle on voit Bullseye planter Elektra et la faire décoller du sol. 

Le second numéro offre, comme déjà signalé, des dessins très différents du premier (et des comics au sens large). Le rendu final semble suggéré un mélange de peintures et d'esquisses colorisées. C'est très impressionnant. Mention spéciale aux décors et à tout ce qui touche l'église. Le combat dans la neige est également magnifique, une sorte de danse diabolique représentée en blanc et rouge à travers une planche divisée horizontalement en deux cases. Un découpage banal et répété qui donnent pourtant lieu à un combat majestueux. Enfin, on peut également penser à la salle de bain de Daredevil . Les cases la mettant en scène frôlent le prospectus de vente à distance, tant il y a de plaisir à étudier chaque recoin de la baignoire.

Pour ce qui est de la cover d'Alessandro Barbucci, elle est magnifique, clairement. Elektra est particulièrement bien dessinée. Par contre, il faut bien avouer que le personnage se tient rarement de la sorte... De même, on ne peut pas vraiment dire que la cover est représentative du contenu (que cela soit du point de vue du scénario, du dessin ou de l'émotion).

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

Disons plutôt qu'il n'y a aucun point faible, tout simplement.

LES POINTS FAIBLES

Aucun.

 

5

Des numéros cultes !

Conclusion

Pour ses 20 ans, Panini Comics fait les choses en grand ! Cet opus Elektra est sans doute l'oeuvre que n'importe quel fan de Daredevil /Elektra se doit d'avoir.
Il s'agit d'un récit poignant qui prend le lecteur à contre pied pour lui offrir un final grandiose. Un incontournable de l'Homme Sans Peur !

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  • Edradis
    Edradis

    il y a 7 ans

    Ah ben si le point faible c'est la couverture pour les raisons évoquées