[Dossier] Panini et les relaunches

[Dossier] Panini et les relaunches

Panini Comics fête ses 20 ans en cette année 2017. Pour l’occasion, l’éditeur a choisi de relancer une grosse partie de son catalogue kiosque à partir du numéro 1, ce qu’on appelle communément, et en se basant sur le terme américain, un relaunch. Si on traîne un peu sur la toile, on peut voir une certaine lassitude des lecteurs de comics, peut-être déformée par le prisme d’internet. Il est vrai que Panini n’en est pas à son premier coup, et il est intéressant de se poser la question de ce qui motive l’éditeur. La critique est facile, mais si ce choix est fait, c’est qu’il y a une raison derrière.

Avant d’aller plus loin, il faut chercher à vérifier de façon objective que Panini a réellement pris cette habitude de relancer ses revues kiosque régulièrement, et ce qu’on entend par régulièrement. Si le rythme de tous les ans revient beaucoup, il faut être lucide, il n’y a pas eu 20 relaunches chez Panini. J’ai noté toutes les revues Marvel lancées et arrêtées par Panini, chaque année depuis 1997, et je vous en ai fait deux graphiques. Vous les trouverez ci-dessous. Ils nous serviront de base à la réflexion sur les choix de l’éditeur. Comme vous pouvez le constater, il n’est pas si évident que Panini use des relaunches. On observe un nombre de lancements de revues relativement stable entre 1997 et 2010, avec une grosse pointe logique en 1997, et une plus légère en 2001. En revanche, depuis 2011, nous avons beaucoup de nouvelles revues chaque année, hormis 2014. Nous allons donc voir en détail les années avec le plus de numéros 1, ce qui va nous permettre de survoler l’histoire de cet éditeur atypique.

Le groupe Panini, vous le connaissez normalement depuis votre enfance, puisqu’il y a de fortes chances que vous ayez eu un de leurs albums à vignettes autocollantes. L’histoire qui nous intéresse débute en 1994, date à laquelle le groupe Panini est racheté par Marvel Entertainment Group. A cette époque, les comics sont publiés en France principalement en kiosque, et par l’éditeur Sémic qui a racheté les droits de Marvel à Lug. En 1997, Panini les récupère pour la France, et commence la publication de comics. Le nombre de nouveaux magazines sortis cette année-là n’est donc pas étonnant, c’est le lancement de la ligne comics de Panini, qui se nommera Marvel France.

Il faut toutefois noter que j’ai mis dans les nouvelles revues de cette année toutes celles que Panini a commencé à éditer. Parce que l’éditeur a fait le choix, pour ne pas perturber les lecteurs, de continuer la numérotation qu’avait initié Sémic. Un exemple simple est celui de Wolverine dont la revue débute au n°44 chez Panini en février 1997. Les 43 précédents numéros étaient sortis chez Sémic (et d’ailleurs, c’était sous le nom de Serval). Finalement, ce pic de nouvelles revues en 1997, à défaut d’être un relaunch, est un launch !

Panini, suite au lancement de ses comics Marvel, doit faire son trou. Pendant quelques années, il ne fera juste que quelques ajustements. A l’époque, son principal concurrent est Sémic qui continue à sortir des kiosques qui proviennent de différents éditeurs américains comme DC, Image ou Dark Horse. Dès 1998, Panini choisit lui aussi de publier des éditeurs plus indépendants, et crée un label nommé Génération Comics. En 1999, Panini se diversifie et décide de s’attaquer à la librairie en lançant ses premiers 100 % Marvel. Il sera suivi par Sémic en 2000. Bref, Panini a de quoi s’occuper ailleurs que ses kiosques Marvel.

Pourtant, on peut voir beaucoup de suppressions de revues kiosque Marvel en 2000, et pas mal de lancements de nouvelles revues en 2001. Peut-on considérer cette période comme le premier relaunch Panini ? En regardant les revues impactées, et le fait que ces modifications s’étendent sur l’année, et non sur une date précise, on peut dire que ces changements ne sont pas un relaunch, mais plutôt un recalibrage de la politique de publication de Panini, sûrement suite au contact direct avec le marché qu’ils ont désormais depuis 3 ans. En effet, l’éditeur sort en 2001 des revues qui regroupent plusieurs numéros américains différents comme Marvel Heroes et Marvel Elite. Il s’agit aussi de l’arrivée de l’univers Ultimate et la création de nouvelles revues : Ultimate Spider-Man et Ultimate X-Men. Panini réajuste donc sa ligne éditoriale, ce qui est tout a fait normal pour un jeune éditeur de comics.

Lorsqu’on regarde le graphique, on remarque ensuite une longue période avec un nombre de créations et de suppressions de revue assez bas et régulier. Cette apparente tranquillité cache pourtant quelques points marquants dans le marché français des comics. En 2003, Panini supprime ses dernières revues Génération Comics, mettant fin à sa ligne kiosque de comics indépendants. L’année 2005 marque un tournant : Sémic arrête les comics. La licence DC est alors récupérée par Panini, qui se fait un nouveau concurrent. En effet, Delcourt met la main sur une grosse partie du reste du catalogue de Sémic. Mais ce dernier ne va sortir qu’un nombre limité de kiosques, c’est vraiment sur la librairie qu’il va s’imposer, notamment grâce à The Walking Dead.

Malgré tous ces changements, la ligne de Panini pour ses comics kiosque Marvel ne bouge pas. Il y a bien entendu des revues qui sont relancées, mais rien qui ne va impacter tout son catalogue. Cependant, un autre gros chamboulement du marché des comics français se prépare. En 2011, Panini perd les droits de DC. Delcourt, voyant le succès mitigé de ses fascicules presse, y met fin. Et Panini lance un premier relaunch. Pourtant, ces trois évènements n’ont aucun lien de causalité. L’abandon de Delcourt du format kiosque est plutôt bénéfique à Panini. De plus, le choix du relaunch ne peut pas être une réaction à la perte de licence DC, car celui-ci a lieu en tout début d’année, alors que Panini perd sa licence au 31 décembre 2011.

Il faut probablement s’orienter plus sur un choix éditorial pour expliquer ce relaunch, et donc refaire un peu de contextualisation. En effet, par ces nouvelles revues se lançait une nouvelle ère pour Marvel, nommée l’Heroic Age. Il ne faut pas chercher bien plus loin, c’est une des conséquences d’être dépendant des choix de Marvel. L’event Civil War, que tout le monde connaît, sort en 2007. Il est suivi par une période assez sombre, le Dark Reign, qui se terminera par un autre event : Siege. C’est ce dernier qui va rétablir un peu d’ordre pour les super-héros, et la conséquence sera un relaunch des séries Avengers. Problème, celles-ci sont dispatchées dans plusieurs revues. Panini va donc choisir de toutes les relancer : Marvel Stars avec Secret Avengers, Marvel Icons avec New Avengers et Marvel Heroes avec Avengers et Avengers Academy.

Le mois suivant, c’est les revues X-Men qui y passe, avec l’arrivée de Second Coming mais indépendamment de Marvel. Rajoutez à cela quelques autres nouvelles revues que Panini tente de lancer comme Marvel Classic et Marvel Top, et en deux mois, neuf nouvelles revues sont lancées, dont six impliquant la suppression des précédentes. 2011 peut donc être considéré comme le premier véritable relaunch de Panini, même s’il reste assez timide, car il est réparti sur deux mois et le reste de l’année est très calme puisque globalement, le nombre de créations et de suppressions de revues au cours de l’année 2011 n’est pas énormément plus élevé que durant les années 2000/2001.

En 2012, un nouvel acteur débarque, il s’agit d’Urban Comics, avec une politique très agressive. Il est toutefois peu probable que Panini ne se sente réellement menacé, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, l’éditeur possède la licence comics qui se vend le plus en France : Marvel. Ensuite, son cheval de bataille a toujours été les fascicules kiosque, et personne n’a réussi à réellement le concurrencer sur ce terrain. Urban ne sort à l’époque que trois mensuels. Pourtant, ce n’est pas parce que Panini n’a pas trop de risque au niveau de ses magazines qu’il décide de ne rien faire. En effet, durant l’année 2012, l’éditeur va changer assez radicalement son catalogue.

Il commence en janvier par créer une nouvelle revue Avengers. La raison n’est pas très compliquée à comprendre, il s’agit de l’année de sortie du film The Avengers. Il tente aussi des extensions de revues, comme Avengers Extra, X-Men Select, Spider-Man Universe. Bref, la première moitié de l’année se passe plutôt bien, Panini ne fait qu’enrichir son catalogue et recalibrer son offre. En revanche, en juillet, L'éditeur effectue son premier gros relaunch global. Neuf nouvelles revues sont alors lancées en un mois. Ce choix se fait interroger les fans de comics, qui ne comprennent pas bien. En effet, aucun évènement américain ne justifie ce changement.

Pourtant, avec un peu de recul, on peut émettre des hypothèses sur ce choix de Panini. Depuis 4 ans, la licence Marvel marche plutôt bien au cinéma, et The Avengers, qui sort en avril 2012, fait un carton. Il y a un regain d’intérêt pour les super-héros Marvel, et même des néophytes peuvent s’intéresser aux comics. Les noms des revues à l’époque n’étaient pas des plus explicites : Marvel Icons, Marvel Heroes ou Marvel Stars. Les nouvelles revues se nomment Avengers, Iron Man, Thor, Hulk, etc. C’est un choix finalement logique, et un remaniement du catalogue ayant pour but un accès plus facile aux nouveaux lecteurs.

La fin d’année 2012 va voir aussi la création d’une revue qui va malheureusement prendre Panini de cours : Avengers vs X-Men. Si vous avez suivi Marvel ces dernières années, vous connaissez bien cet event, puisque c’est lui qui va apporter l’ère Marvel NOW!. Panini a probablement joué de malchance sur ce coup, car il ne peut pas anticiper ce que l’éditeur américain prévoit. Et là, il a prévu gros en relançant une bonne partie de son catalogue. Panini a suivi, et s’est donc retrouvé à relancer huit nouvelles revues en juillet 2013, soit pile un an après le précédent. Imputer ce choix seulement à Panini serait de mauvaise foi, et ce genre de relaunch reste justifié.

Les années 2014 et 2015, au niveau de la création de revues, n’ont rien d’exceptionnellement élevé. Ce sont les suppressions de revues qui sont impressionnantes. On retrouve dans ce chiffre des hors-séries, mais aussi certaines revues qui ne fonctionnent pas comme Panini l’espérait, comme Spider-Man Classic ou Marvel Classic. Il y a aussi l’event Fear Itself qui se termine. L’année est marquée par l’évènement Infinity, et le lancement d’Original Sin . Encore une fois, c’est Marvel qui impose, avec le rythme de ses events, à Panini de s’adapter constamment, à surveiller son catalogue.

Il n’y a pas grand-chose à dire sur ces deux années. Panini tente des choses, comme un magazine Les Gardiens de la Galaxie pour surfer sur le succès du film en 2014. Autre exemple, en 2015, deux revues sont lancées : SHIELD pour répondre à la série TV Agents of SHIELD, et Ant-Man pour le film éponyme qui sort en 2015. Cependant, l’éditeur n’a pas de grand plan pour elles, et finit par s’arrêter l’année suivante. Elles ne sont pas seules, car 2016 amène son lot de chamboulements qui vont expliquer le record de suppression de revues de 2015.

L’année 2016 est celle où Panini a lancé le plus de nouvelles revues. Pour cause, c’est aussi une année particulière qui a vu non pas un, mais deux relaunches de la part de l’éditeur. Pourtant, il ne faut pas lui en vouloir, nous allons voir que le responsable est encore une fois en grande partie Marvel. Il est normal que 2015 offre plus de suppressions de revues que 2016, car le premier relaunch arrive en janvier 2016, donc les revues précédentes se sont terminées en décembre 2015. Mais clairement, en à peu près six mois, Panini relance deux fois à partir du numéro 1 la plupart de ses magazines. Ce choix est pourtant logique, et bon.

Il s’est en effet passé la même chose aux Etats-Unis. Avec l’arrivée de l’event Secret Wars, toutes les séries s’étaient arrêtées, et de nouvelles ont été lancées se passant dans l’univers de l’event. La plupart de ces nouvelles séries avaient des noms d’anciens events, arcs ou ères de Marvel : Civil War, Marvel Zombies, Planet Hulk , etc. Tout était chamboulé chez Marvel, et uniquement pour la durée de Secret Wars, donc quelques mois. Panini a fait le choix de suivre ce qu’avait fait Marvel, et on peut considérer ça comme une très bonne idée éditoriale. On a quand même de la chance en France, d’avoir pu avoir une publication si proche de la version américaine. Après, le principe reste la responsabilité de Marvel.

En juin, Secret Wars est terminé, il faut donc passer à une autre ère. C’est l’arrivée des revues All-New : All-New Avengers, All-New Deadpool , All-New Spider-Man , etc. En fait, il s’agit de la phase All-New, All-different lancée par Marvel aux Etats-Unis suite à Secret Wars. Là encore, le relaunch est réel, et de l’initiative de Marvel, puisque les magazines de Panini débutent en même temps que les séries américaines : les numéros 1 ne contiennent que des numéros 1. Mais malheureusement, elles ne dureront pas tant que ça.

Nous voilà dans le présent en 2017, et un relaunch a eu lieu en juin et juillet chez Panini. S’il est justifié pour les revues Avengers qui avaient redémarré aux Etats-Unis suite à Civil War II, le reste est moins logique, et rappelle du coup le relaunch de 2011. L’éditeur a tout de même fait attention pour couper les séries entre deux arcs, pour permettre aux nouveaux lecteurs de prendre le train en marche. Par exemple, le Spider-Man n°1 lance la saga « La conspiration des clones ». Pourtant la raison principale semble être que Panini veuille marquer le coup, puisque cette année 2017 est l’année de ses 20 ans à publier du Marvel. Il faut donc voir ce choix dans une célébration au milieu d’autres évènements, comme la sortie d’albums avec des couvertures inédites. Il s’agit donc un choix propre à Panini, qu’il plaise ou non.

De plus, la fin d’année 2017 va être marqué par des changements au niveau du kiosque pour que l’éditeur puisse préparer sa ligne éditoriale de 2018. L’objectif de Panini est de simplifier au maximum son offre, nous aurons le droit à quatre revues mensuelles complétées par quatre bimestrielles. Dès l’annonce, et encore une fois, de nombreuses voix se sont plaint de cet énième relaunch. Pourtant, l’éditeur a fait des efforts pour que le maximum de revues garde leur numérotation, puisque la moitié ne repartira pas d’un numéro 1. Il s’agit d’un choix éditorial, et l’avenir nous dira s’il a été bon ou non.

Il est temps de choisir une définition pour le mot relaunch. Panini sort en gros une dizaine de comics kiosque par mois. On va prendre une définition stricte et dure dans un premier temps. Disons qu’on parle de relaunch lorsque plus de la moitié des revues sont relancées, donc qu’on a plus de cinq numéros 1 sur un temps réduit, deux mois maximum. Lorsque l’on regarde notre graphique, il n’est pas rare d’avoir cinq nouvelles revues dans une année, il faut donc peaufiner nos résultats. Voici le graphe avec cette fois le nombre de nouvelles revues par mois :

En se tenant à notre définition, et en ignorant l’année de lancement, Panini a fait dans son histoire un total de six relaunches. Sur 20 ans, ça reste discret. Sur ces six, deux peuvent être considérés comme des relaunches doux puisque sur deux mois : ce sont ceux de 2011 et 2017, le premier et le dernier. Hormis ces deux-là , nous en avons trois qui sont dus à des choix de Marvel, plus que de Panini. En 2013, c’est l’arrivée de Marvel NOW!, et en 2016, Secret Wars provoque deux relaunches. D’ailleurs, les deux relaunches de 2011 et 2017 sont pour la moitié (les revues Avengers) dus aussi à Marvel. Au final, il nous reste le relaunch de 2012 que Panini a fait pour renommer ses revues. Bref sur les six relaunches, plus de la moitié est imputable à Marvel, plus qu’à Panini.

L’impression qu’ont les lecteurs que Panini fait des relaunches annuels provient sûrement des années 2011, 2012 et 2013 où effectivement c’était le cas. Mais 2014 et 2015, malgré des modifications de l’éditeur, n’en contiennent pas. Le jugement des mécontents est donc peut-être assez dur, même s’il y a des chiffres que l’on ne peut pas nier. Entre 1997 et 2010, la durée moyenne d’une revue kiosque chez Panini était de 3 ans. Entre 2011 et 2016, cette durée est passée à 1 an. Il faut cependant savoir faire la part des choses, le contexte a évolué. C’est une chance d’avoir en France un éditeur qui publie quasiment toutes les séries Marvel. Le revers de la médaille est qu’il subit les choix éditoriaux de l’éditeur américain. Donc Panini a en quelque sorte deux niveaux éditoriaux : le sien, et celui de Marvel.

De plus, si depuis 2011, la ligne éditoriale des kiosques change régulièrement, cela prouve aussi que Panini est vivant, et réagit en fonction de données auxquelles nous n’avons pas forcément accès. Et ces relaunches se justifient peut-être totalement économiquement parlant. Il faut se demander ce que l’on préfère : quelques relaunches et toujours plus de nouveaux lecteurs, ou une ligne éditoriale qui ne bouge pas et un public de niche. Je suis un passionné de comics, et si le fait de relancer une revue peut attirer de nouveaux lecteurs, alors je suis totalement pour. Enfin, si ça ne se fait pas au détriment de la qualité, mais ça, Panini ne le contrôle pas vraiment puisque son leitmotiv est de proposer le maximum de séries Marvel.

De même, avant de reprocher à l’éditeur français de multiplier les relaunches, il faut voir ce qui se fait aux Etats-Unis. Il est évident que le nombre d’events a considérablement augmenté outre-atlantique. De plus, on ne peut plus réduire le comics à son petit monde, il a désormais conquis le cinéma et la TV notamment. Les influences vont dans les deux sens. Pourtant, de plus en plus, des voix se sont levées aux Etats-Unis manifestant un ras-le-bol des events. Marvel a du coup promis de se calmer. Cependant, de grands chamboulements sont encore prévus pour la fin de l’année 2017, puisqu’une nouvelle ère s’ouvre aux Etats-Unis : Marvel Legacy. Nous verrons comment Panini compte importer ça en 2018. Le cycle continue donc, mais est-ce si grave ?

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  • Spawn
    Spawn

    il y a 7 ans

    Super article, très intéressant !
     

    • Adrien L.
      Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à Spawn

      il y a 7 ans

      Merci ! :)

  • KNIGHT
    KNIGHT

    il y a 7 ans

    Mais on s'en fout, des graphiques sur le nombre de revues arrêtées ou lancées ! Il faut voir sun un temps resserré, les 5 dernières années, comben on a eu de relaunchs. Et même si c'était faux, dommage, ça s'est crystalisé dans l'esprit des lecteurs. Le seul moyen de stopper cette idée, ce ressenti plutôt. C'est d'arrêter. Net. On n'en veut plus, on n'en veut plus. D'ailleurs, combien de relaunchs on a eu, du temps de LUG-Semic, hummm ??

    • Adrien L.
      Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à KNIGHT

      il y a 7 ans

      C'est incomparable avec la période LUG/Sémic où ils avaient le monopole des comics kiosque, voire des comics tout court. Le marché a quand même pas mal évolué...

      "Il faut voir sun un temps resserré, les 5 dernières années, comben on a eu de relaunchs." -> lis au moins la conclusion du dossier ;)

  • BartAllen
    BartAllen Staff MDCU

    il y a 7 ans

    Je ne suis pas d'accord avec toutes les explications. Je ne pense pas que les films fassent venir les lecteurs de manière durable. Il suffit de voir les echecs des magazines SHIELD et Ant-Man avec des séries dont on n'aura jamais la fin et qui ont été annulées du jour au lendemain. Le relaunch pour faire passer les kiosques a des noms types Iron Man, Hulk, Thor n'était pas justifié non plus, les lecteurs peuvent se retrouver avec les anciens noms, il suffit de feuilleter pour voir le contenu, c'est pas interdit. Et le dernier relaunch en date est quand même le plus inutile de tous puisque valable seulement 6 mois, voire moins dans le cas des X-Men ou l'on savait très bien que resurreXion arrivait peu après ou toutes les séries liés aux Gardiens de la Galaxie qui s'arrêtent après 6 numéros.
    Panini subit peut-être les event Marvel mais n'est pas obligié de suivre les retour au numéro 1 qui sont fait sans cesse. Je pense même que Panini devrait remettre plus d'écart avec la VO (8 mois comme avant ?) histoire de voir les séries qui finissent aussi vite qu'elle sont arrivée pour éviter de se retrouver avec des magazines à trous qui doivent changer de formule.

    • Adrien L.
      Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

      En réponse à BartAllen

      il y a 7 ans

      Je suis convaincu que Marvel, et Panini, font tout pour convertir les amateurs des films Marvel en lecteurs de comics. Il y beaucoup d'efforts qui sont faits dans ce sens. Et perso, je pense que ça marche, les gens vont acheter pour voir ce que c'est. Et je suis d'accord qu'ils ne deviendront peut-être pas des lecteurs durables pour la plupart, mais il y en a oui. Sinon comment expliquer l'explosion du marché des comics en France ? Et prendre des séries secondaires comme SHIELD ou Ant-Man est selon moi un biais.

      Tu pars du principe que tout le monde a ta connaissance des comics. Un mec qui a vu et aimé Iron Man et Avengers au cinéma, et qui n'a aucune idée de ce qu'est Marvel, tu penses vraiment qu'il va chercher à feuilleter un Marvel Icons ?

      Pour le dernier relaunch, ce que Panini fait à la fin d'année est une erreur éditoriale, dans le sens où ils auraient dû mieux réfléchir tout ça. C'est pour cette raison qu'on aura pas un nouveau relaunch, et qu'il essaie de limiter la casse.

      • BartAllen
        BartAllen Staff MDCU

        En réponse à Adrien L.

        il y a 7 ans

        Je suis pas persuadé que Panini ou Marvel essaient  beaucoup de chose pour garder de potentiel nouveau lecteurs, leurs editos ne resument que les épisodes précédents, alors que pour un numéro 1, il faudrait au moins prendre quelques pages pour présententer les personnages. et pas 10 lignes parce qu'il y a pas la place de mettre plus dans le magazine.

        Après, on peut feuilleter les magazines peu importe le titre, si on sait qu'on veut lire des comics, on voit quand même s'il y a un personnage qu'on connait sur la couverture. J'ai commencé en prenant un numéro au hasard chez le marchand de journaux parce que j'aivu un perso que le connaissai et j'ai réussi à m'en sortir, et je pense pas être le seul dans ce cas. Mieux vaut mettre un bandeau point d'entrée pour  attirer les nouveaux lecteurs plutot que repartir au numéro 1 plus souvent, ce qui peut enerver les lecteurs plus fidèles. Ca marche pas des masses aux US, mais je pense pas que ca soit mieux en France. En général les derniers relaunch de Panini était plus pour nous changer les formats et/ou les prix.

        Adrien L.
        Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

        En réponse à BartAllen

        il y a 7 ans

        Non, ce n'est pas vrai. Il y a eu une grosse modification de prix avec le relaunch de Secret Wars, mais c'est tout, et ce n'est pas la raison principale du relaunch. Ou alors dis-moi précisément à quel relaunch tu penses.

        BartAllen
        BartAllen Staff MDCU

        En réponse à BartAllen

        il y a 7 ans

        Le relaunch avant Secret Wars était l'augmentation de la pagination avec des mag de 5 numéros, et le relaunch après Secret Wars était le retour au précédent format alosr qu'on nous avait longtemps dit que le changement de format était que pour Secet Wars, ce que personnellement je fais entrer dans la même categorie de relaunch. 

        Adrien L.
        Adrien L. - Rédacteur de l'article Staff MDCU

        En réponse à BartAllen

        il y a 7 ans

        Je ne comprends pas. Le relaunch d'avant celui Secret Wars, c'est celui de 2013. Je viens de vérifier, il n'y a aucune modification du prix ou de la pagination... Celui de Secret Wars, c'est celui dont je parle, la pagination a baissé. Les kiosques Secret Wars ne contenaient que 4 numéros US au même prix, et c'est un tarif qui a été à peu près gardé ensuite.

  • Zeke1138
    Zeke1138

    il y a 7 ans

    A travers ces relancements, Panini Comics ne fait que s'aligner sur la politique de la maison mère Marvel Comics puis plus au dessus Disney.
    En effet, les exigences commerciales et industrielles de Marvel accentuées par de nombreux événements ces dernières années (son rachat par Disney qui a fini par régenter sa politique, la concurrence contre DC, le succès des adaptations cinématographiques) ont pris le dessus sur la qualité artistique de ses franchises au risque de lasser les lecteurs ayant du mal non seulement à suivre financièrement (une surmultiplication des titres et des publications) mais aussi au niveau des histoires de moins en moins intéressantes au fil des années.

    A une certaine époque (notamment depuis l'époque Civil War), on pouvait se contenter de quelques publications par mois (en 2007, Marvel Icons, Marvel Heroes, Spider-Man, Wolverine et X-Men) où on pouvait se retrouver au niveau de son porte monnaie (en gros 20 euros par mois sans compter les numéros HS apparaissant tous les deux ou trois mois). 
    Par ailleurs, les histoires étaient intéressantes car le contexte collait parfaitement à l'actualité et les adaptations cinématographiques des franchises de l'époque ne changeaient en rien ou peu sur la politique éditoriale des publications Marvel.

    Tout a changé depuis le rachat de Marvel par Disney. Avec le succès des adaptations des films et des séries de la MCU, les publications en France se sont multipliées au point que cela pouvait revenir en moyenne à 50 à 70 euros par mois.
    De plus, à mesure que la politique éditoriale de Marvel s'alignant de plus en plus à la doctrine politiquement correcte de Disney, beaucoup de choses avaient changé au niveau des histoires.
    En effet, les histoires s'alignaient de plus en plus sur ceux des films, ce qui donnait la plupart du temps une impression de double emploi (l'oeuvre d'origine s'adaptant par rapport à sa propre adaptation, comble de l'ironie). 
    Par ailleurs, certaines franchises de Marvel payent indirectement les conflits entre la maison mère (Disney) et certains studios de cinéma concernant les histoires de franchises cinématographiques comme les X-Men (qui s'effacent de plus en plus au profit d'une autre classe de surhumains que son les Inhumains) ou les 4 Fantastiques (qui ont complètement disparu).
    Et je ne parle pas des changements des personnages phares de l'écurie Marvel (et qui ont suscité des controverses) pour attirer un très large public au risque de perdre les plus fidèles (si ce n'est pas déjà le cas).

    Je referme la parenthèse contextuelle en disant que tôt ou tard, il est fort probable que ce phénomène n'est qu'un cycle provisoire et que sans nul doute que Panini ira procéder à l'avenir à un nouveau relancement pour revenir à ses basiques.