[Review] Hachette Collection Marvel tomes 84 et 85

[Review] Hachette Collection Marvel tomes 84 et 85

Aujourd’hui, MDCU vous propose la review de deux nouveaux numéros de la collection Hachette : les incontournables Marvel. Cette fois, nous allons concentrer sur les numéros 84 et 85 autrement dit Deadpool  : Il faut sauver le soldat Wilson (qui portera le numéro 67 sur votre étagère) et Spider-Man  : La fin de Spider-Man (qui portera le numéro VIII sur votre étagère).

Commençons par Deadpool  : Il faut sauver le soldat Wilson. Comme souvent, le synopsis de Deadpool est assez simple. Le personnage est questionné par le gouvernement américain concernant ses anciennes missions. Des missions qui ont été mises en place secrètement par ce même gouvernement. Autrement dit, il n’y a rien d’exceptionnel. Il s’agit, comme souvent, d’un gros prétexte pour enchaîner les scènes délirantes (attention, l’histoire a beau être complètement décalée, elle reste bien construite). Des scènes délirantes très nombreuses et de qualité. En fait, le résumé de ce livre est plutôt simple à faire : c’est un comics Deadpool avec tout ce que cela engendre. Tout ce que nous apprécions chez le personnage s’enchaîne : la violence gratuite, les rebondissements scénaristiques un peu ridicules, les gags visuels, les répliques hilarantes… On peut penser notamment à un gros retournement de situation durant lequel Deadpool prend à partie le lecteur pour lui expliquer sa réelle mission à coup de dessins rigolos, de schémas et de commentaires personnalisés.

Vous l’aurez compris, l’œuvre possède un côté « One Man Show » très prononcé. On ne lit pas cette œuvre pour en apprendre sur l’univers Marvel. On lit l’œuvre pour suivre Deadpool et les conneries qui vont avec le personnage. Cela sous-entend le jeu avec le quatrième mur (« Je m’appelle Deadpool , personne ne veut lire un comic book sur un type qui s’appelle M. Wilson »). Dans le même ordre d’idée, les clins d’œil sont toujours aussi nombreux. Cela va de la musique avec Michael Jackson au cinéma avec Robert Rodriguez.

Enfin, on notera que la toute dernière histoire (les origines de Deadpool ) est particulièrement réussie. Le principe de mettre en scène Deadpool qui raconte son histoire à un scénariste pour en faire un film est une bonne idée. De plus, le tout est plutôt bien géré. Le fait que l’on quitte le passé de Deadpool pour se concentrer à nouveau sur le présent et donc sur le dialogue entre le mercenaire et le scénariste pourrait casser le rythme mais il n’en est rien. Les retours dans le présent sont des interventions très rapides et très bien amenées.

Les dernières pages mettent en avant Deadpool qui assiste au film en question. Une scène splendide qui est peut-être le meilleur moment de l’œuvre. Les commentaires, les gestes du personnage, la mise en scène, le film complètement raté… c’est tout simplement jouissif. Une scène extrêmement drôle et qui engendre une fin plutôt changeante par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir.

Côté dessins, le travail est effectué avec sérieux. Le seul point dérangeant pourrait être Bullseye qui, on ne sait pas pourquoi, a systématiquement un visage exagéré, une sorte de tête de fou sanguinaire. A l’inverse, Deadpool est toujours très bien représenté. Mention spéciale à la tête de Michael Jackson (les lecteurs comprendront) et à la planche, très bien découpée, dans laquelle nous pouvons voir le personnage horriblement brûlé et qui souffre, mais qui lève tout de même le pouce en mode « nickel ! ».

Passons à Spider-man, la fin. Malgré un titre plutôt accrocheur, il ne s’agit en aucun cas d’une histoire au dénouement apocalyptique ou d’une grosse saga. Il s’agit en réalité d’une suite d’histoires avec pour unique fil conducteur les problèmes de Peter Parker et avec pour dénouement final l’abandon du costume. Preuve en est, les super-vilains s’enchaînent les uns après les autres. Nous avons droit au Lézard, Kraven, le Bouffon Vert et le Vautour . On notera également que c’est dans ces pages que Shocker fait sa première apparition. Un personnage plutôt sympathique mais souvent relégué à la place d’homme de main, de mercenaire voire de faire-valoir. D’ailleurs, son destin semblait scellé dès sa première apparition puisque Spider-Man commente à son sujet « sans son équipement, il est très quelconque ».

De manière générale, on retrouve tout ce qui a fait le succès de Spidey durant la grande époque Stan Lee. Les dialogues efficaces qui font souvent réfléchir, l’humour de Spidey (Personnage secondaire : Rejoins notre syndicat ! Spidey : Je n’ai pas de quoi payer la cotisation), ou encore le traitement des personnages. C’est notamment le cas de Mary Jane Watson qui vient de débarquer dans la vie de Peter. Nous savons que dès la première apparition du personnage, la jeune femme a marqué les esprits avec son franc parlé lorsqu’elle fait un rentre dedans monumental à Parker avec son « Face it, Tiger… You just hit the jackpot ! ». Cependant, sur le long terme, ce n’était pas forcément aussi facile. Le personnage pourrait rapidement se perdre ou avoir des phrases un peu plus classiques pour ne pas porter atteinte au charisme des autres personnages mais il n’en est rien. Nous avons droit notamment à la rencontre entre Mary Jane et les autres amis de Peter avec Gwen Stacy en tête et, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est jouissif. Non seulement Mary Jane n’est pas un peu personnage « amoindri » mais en plus Stan Lee met les bouchées doubles avec deux-trois répliques bien senties. Bref, un excellent traitement du personnage.

Pour le reste, on se focalise surtout sur les problèmes de Peter Parker plutôt que sur une grosse menace. Bien sûr, Parker qui est dans la mouise, c’est presque la base de nos jours. Parker et les problèmes, c’est quelque chose qui est devenu indissociable. Par contre, à l’époque, cumuler autant de problèmes à savoir trouver du temps pour Mary Jane , les amis, tante May, le manque d’argent, les super-vilains et placer Parker au bord du gouffre, ça, c’est déjà plus inédit. Le point culminant de cette situation est la fameuse scène où Parker jette son costume à la poubelle et s’en va en prononçant cette phrase magique : « tôt ou tard, les petits garçons doivent ranger leurs jouets pour devenir des hommes ! ». Une situation qui ne va pas durer plus de dix pages, certes, mais l’impact restera gigantesque, très symbolique et donnera lieu à une des planches les plus connues au monde :

Bien sûr, ce volume met avant beaucoup d’éléments qui, à l’époque, étaient la norme. De nos jours, ce sont des éléments en plus qui cassent un peu la lecture. En tête, on peut penser aux personnages qui racontent systématiquement à haute voix ce qu’ils font. A tel point que l’on a l’impression que la ville est remplie de personnages qui soliloquent. On peut penser aussi au personnage qui souhaite suivre Peter Parker pour voir son lien avec Spidey mais qui ne le fait pas tout de suite. La fin de cette petite intrigue (qui est d’ailleurs très drôle bien qu’elle soit vite expédiée) étant trois numéros plus loin, nous avons durant trois numéros quelques cases pour rappeler que ce personnage souhaite suivre Parker. En somme, une sorte de volonté de tout le temps prendre le lecteur par la main, chose que l’on ne fait plus aujourd’hui (ou, en tout cas, pas de cette manière). Bien sûr, il n’y a absolument rien d’insurmontable. Pour finir avec cette partie, on notera que Parker utilise une capacité qui s’est fait très rare de nos jours : le masque. En effet, ici, il est bien précisé Parker a forcément une voix très différente lorsqu’il place son masque sur la bouche. Une sorte de capacité très pratique qui est à ajouter dans la longue liste des capacités et pouvoirs de Spidey , mais qui a un peu été oublié aujourd’hui.

Côté dessin, John Romita remplace Steve Ditko, le co-créateur de Spider-Man . Autant dire que cela ne devait pas être chose aisée et que les fans de la première heure devaient l’attendre au tournant. Comme souvent dans ce genre de situation, le dessinateur apporte son lot de changement. Dans le cas présent, on notera un changement physique pour Peter Parker dont le côté binoclard/ringard a été largement amoindri mais également un changement physique pour Spidey qui gagne en musculature. Ce dernier point est très important car il aurait pu influencer les combats. Rassurez-vous, il n’en est rien. Spidey mise effectivement plus sur sa force que sur son agilité mais seulement parce qu’il a un bras HS. Une fois toutes ses capacités retrouvées, on retrouve le Spidey qui saute et virevolte partout. Le travail sur les poses du personnage est d’ailleurs impressionnant ;

A noter que dans ce volume, vous avez une cover très connue et très appréciée de l’Araignée. Je parle bien sûr de celle où Spider-man et Peter Parker se tournent le dos avec ce dernier qui s’éloigne. C’est d’ailleurs dans ce numéro que vous avez une planche très, très connue à savoir celle où Peter Parker jette son costume dans une poubelle d’une ruelle et s’éloigne.

En somme, un nouveau dessinateur qui a apporté son lot de changements et qui a rapidement marqué les esprits.

En Résumé

 

LES POINTS FORTS

- le travail autour, les bonus
- la contextualisation

LES POINTS FAIBLES

Aucun.

 

4.5

Deux volumes à ne pas manquer !

Conclusion

Deux nouvelles excellentes lectures

Partagez cet article !
Ça peut vous intéresser
Marvel annonce Aliens vs. Avengers par Hickman et Ribic

Marvel annonce Aliens vs. Avengers par Hickman et Ribic

19 Avril 2024

Une mini-série pour cet été

Marvel fête 10 ans de Skottie Young en couvertures

Marvel fête 10 ans de Skottie Young en couvertures

29 Mars 2024

27 (vingt-sept) couvertures !!

Un trailer pour le jeu vidéo Marvel Rivals

Un trailer pour le jeu vidéo Marvel Rivals

27 Mars 2024

Un nouveau jeu free-to-play Marvel

Pas d'avis pour le moment.